IATA | OACI | Indicatif d'appel |
---|---|---|
RT | RTQ | Turquoise |
Date de création | 2005 |
---|---|
Date de disparition | 2006 |
Basée à | Aéroport de Vatry |
---|---|
Taille de la flotte | 1 |
Nombre de destinations | 6 |
Siège social | Bétheny |
Dirigeants |
Jean Baptiste CUISINIER (président) Antoine DE KERVILER (directeur général) Alain DELLA VALLE (directeur général) Carole Arnaud Battandier (directrice commerciale) |
Air Turquoise (code OACI : RTQ ; code AITA : RT) était une compagnie aérienne à bas prix française basée sur l'aéroport de Reims-Bétheny.
Air Turquoise est l'aboutissement d'un projet débuté après la faillite d'Air Littoral.
Un groupe de pilotes souhaitait recréer un réseau de vols régionaux.
Cependant, vu l'attitude des organes de développement de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (notamment la Chambre de Commerce et d'Industrie de Montpellier, ancienne base d'Air Littoral), ils se sont tournés vers d'autres régions plus accueillantes.
Ainsi ont ils atterri à Reims-Béthény en juin 2005[1],[2].
Ce choix d'implantation sur l'aéroport de Reims-Champagne s'explique par l'importance de sa zone de chalandise de Disneyland Paris à Charleville-Mézières, de Laon à Troyes, de Soissons à Verdun dont la zone de chalandise est estimée à 1 million de personnes[3].
Le Crédit Agricole Champagne-Ardennes faisait partie des principaux actionnaires avec 42% des parts, le reste étant réparti entre Jean-Baptiste Cuisinier, Antoine Le Kerviller et Alain de la Valle[4].
Elle commence ses vols quotidiens le 24 juin 2005[5] au départ de l'aéroport de Reims vers Bordeaux, Marseille et Nice[1],[6] avec un ATR 42-500 de 48 places de Lufhtansa de 5 ans d'âge[7].
Elle espère 35 000 passagers la première année et commence avec un effectif de 21 salariés dont 15 navigants[3].
La compagnie pratiquant des prix bas est qualifiée de Low cost[8].
Un vol inaugural aura lieu entre Reims et Bordeaux, choix fait par la compagnie compte tenu des nombreux liens d'affaires entre les deux capitales de la filière viticole.
En 4 mois, la compagnie vend plus de 14 000 billets et pense à prendre un deuxième avions pour se développer et réaliser certaines économies d'échelles qui fait défaut aujourd'hui[9].
À partir d', Air Turquoise vole quotidiennement entre Reims et Londres Luton et exploite la ligne Bordeaux en alternance avec Toulouse. Les lignes entre Nice[10] et Marseille sont, elles, quotidiennes.
En , Air Turquoise déménage de Reims en raison de la fermeture de l'aéroport de Reims-Champagne, et prend ses départs depuis l'aéroport de Vatry (code OACI : LFOK). La compagnie avait fait ce choix, la piste de l'aéroport n'étant pas équipée des infrastructures permettant l'atterrissage par mauvais temps[11],[12].
Le , le tribunal de commerce de Reims a prononcé la liquidation judiciaire[13],[14] de la jeune compagnie aérienne française à bas coûts qui emploie vingt-neuf salariés et a annulé tous ses vols juste 1 mois après son arrivée sur Vatry situé à 70 kilomètres de Reims[15].
Elle disposait néanmoins d'une autorisation de poursuite d'activité jusqu'au afin de faciliter une éventuelle reprise[16].
Le , faute de repreneur, la compagnie cessa ses activités[17] laissant 29 employés sans activité et une dette de près de 400 000 euros[18] ainsi que 12 000 clients[19].
La compagnie exploitait un unique appareil de type ATR 42-500, qui était immatriculé en Allemagne sous le numéro D-BRRR[20],[21].
Article de Jean-Michel BOSSUET -Air Turquoise : l'avenir en bleu à Reims- (Aviation & Pilote no 386 - 2006)