Étagée sur une éminence, elle s'inscrit dans un paysage vallonné, à proximité des gorges du Verdon et du lac de Sainte-Croix. La superficie de la commune est de 1 853 hectares.
Artignosc se trouve sur un plateau jurassique calcaire entaillé par de petits vallons qui descendent vers le Verdon au nord. Dans le quartier de Fontayne, un calcaire gris foncé, dur et caverneux renferme de nombreux mollusques fossiles[3],[4].
L'hydrographie de la commune s'inscrit dans l'hydrographie d'ensemble du vaste bassin supérieur du Verdon[7], ce qui explique les mesures prises globalement pour la préservation des ressources en eau et du milieu naturel aquatique[8].
Un chemin de l'eau à vocation touristique a été créé sur la commune[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 775 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 3 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Regusse », sur la commune de Régusse à 6 km à vol d'oiseau[13], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 717,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,3 °C, atteinte le [Note 1],[14],[15].
Le nom d'Artignosc est composé du gentilice d'origine gauloise Artinius et du suffixe de tradition ligure-oscu[19]. Selon d'autres sources, Artinius est le nom d'un ancien soldat romain qui a établi une ferme sur ces terres[20].
L'appellation castrum de Artignosco apparaît en 1232 dans la liste des localités du diocèse de Riez, puis on retrouve le castrum de Artijosco rattaché à l'évêché de Fréjus en 1246[19].
Le nom de la commune devient Artignosc-sur-Verdon en 1937[21]. Ses habitants sont appelés les Artignoscais.
Les vestiges d'un oppidum protohistorique ont été retrouvés à proximité du premier bourg castral d'Artignosc[22]. Ce bourg castral a laissé des traces visibles sur le site de Saint-Estève[19].
Le village d'Artignosc-sur-Verdon résulterait de l'implantation au XIIIe siècle d'un établissement des templiers qui dépendait de la commanderie du Temple de Saint-Maurice à Régusse[23].
En 1385, la reine Jeanne, comtesse de Provence, confie la juridiction de ce fief à Foulques de Pontevès. La peste et les guerres de succession qu'ont entraînées la mort de cette dernière dévastent entièrement le premier bourg castral. Abandonné au début du XIVe siècle, un nouveau village est construit à l'emplacement actuel à la fin du XVe siècle ; il est repeuplé par des familles génoises et espagnoles[29]. En 1632, Jean Antoine de Thoron, conseiller au parlement de Provence[30],[31] issu d'une famille originaire de Digne, achète les terres et devient le premier seigneur du nom[32]. À sa mort, il se fait inhumer dans l'église paroissiale, sous l'autel Saint-Clair.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[48].
En 2021, la commune comptait 281 habitants[Note 2], en évolution de −13,8 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Infirmiers à Saint-Laurent-du-Verdon, Monmayan, Riez,
La communauté de communes dispose désormais, à Aups, d'une Maison de santé pluriprofessionnelle (Médecine générale, Médecine spécialisée, Paramédical, Soins infirmiers), et intégrant également un lieu ressource "Social et solidaire"[56] intégrant un lieu ressource "Social et solidaire".
L'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à Draguignan, à 47 km[57],[58]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[59] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel.
La base nautique du plan d'eau d'Artignosc[63] sert de point d’embarquement pour explorer les basses gorges du Verdon entre les barrages de Sainte-Croix et de Quinson-Montmeyan : la location de kayaks, canoës ou bateaux à moteur électrique y est devenue une activité importante.
Au , Artignosc-sur-Verdon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[75].
Elle est située hors unité urbaine[76] et hors attraction des villes[77],[78].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (70,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,3 %), terres arables (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), cultures permanentes (1,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %)[79]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le château : Le château est aujourd'hui partagé entre plusieurs propriétaires, la commune en ayant conservé la partie centrale, avec les locaux de la mairie[80] et des logements sociaux.
L'église paroissiale Saint-Pierre[81] : L'église paroissiale Saint-Pierre (anciennement église Sainte-Marie-Madeleine) est une église romane du XIe siècle qui a été agrandie au fil des siècles ; elle présente des voûtes en plein-cintre et un clocher carré qui abrite une cloche classée objet monument historique[82]. La pratique ancestrale du jeu de paume sur le fronton de cette église, la Festa della pauma[83], demeure une particularité de la commune.
La fontaine : Sur la place du village se trouve la fontaine ronde à bulbe, datée du XVIIIe siècle ; bien que dotée d’un bassin octogonal, cette fontaine appartient au type des fontaines à plan carré. Ornée à l'origine d’une pigne (pomme de pin), elle fut modifiée en 1889 afin d’y installer une Marianne en bronze au sommet de la colonne[84].
Le lavoir couvert : Après la fontaine, l’eau passe dans le lavoir par un siphon. Le lavoir est couvert en 1844 ; c’est un lavoir haut et on y lave en position debout.
Le bassin et le moulin : Au bout de la rue du Pesquier se trouve un grand bassin où est stockée l’eau qui est sortie de la fontaine, puis est passée par le lavoir. Jadis cette eau servait à entraîner les meules des moulins et irriguer les jardins.
L'ancien four à pain : Situé derrière le château, l'ancien fournil donne lieu chaque année à une fête du pain.
Les chapelles : La commune possède quatre chapelles qui ont été restaurées : Saint-Christophe, Sainte-Euphémie, Sainte-Trinité et Notre-Dame-La-Brune.
La ferme fortifiée de Fontayne : La ferme fortifiée[85], avec ses deux pigeonniers-tours.
d'azur à la fontaine d'argent accostée en chef de deux besants d’or.
La fontaine rappelle les belles eaux que l’on trouve dans cette commune, et les besans, la famille de Thoron, qui possédait cette terre et qui porte des besans dans son blason[89].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cÉlisabeth Sauze, Inventaire général du patrimoine culturel d'Artignosc, Direction régionale de la culture et du patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, 2002.
↑Paul-Louis Rousset, Les Alpes et leurs noms de lieux, Éditions P. Rousset, 1988.
↑Bernard Falque de Bezaure, Sur les traces des Templiers du Var, des Alpes-Maritimes, Domaine de l’Olympe, Les Milles (13290), Provençalement Vôtre, , 183 p. (ISBN978-2-914438-05-6, lire en ligne)
↑Décision du Préfet du Var après avis de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale entérinant la dissolution de la Communauté de communes Artuby Verdon qui regroupe neuf communes. Les quatre autres communes de cette communauté de communes intégrant la Dracénie Provence Verdon agglomération. Sources : « Vivre le territoire au jour le jour », in Les Échos du Verdon, journal intercommunal no 2, octobre 2016-avril 2017
↑Décision du Préfet du Var après avis de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale entérinant la dissolution de la Communauté de communes Artuby Verdon qui regroupe 9 communes. Les 4 autres communes de cette communauté de communes intégrant la Dracénie Provence Verdon agglomération. Sources : Les Échos du Verdon, journal intercommunal octobre 2016 - avril 2017 no 2, Vivre le territoire au jour le jour
Collectif et Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRP), Parc naturel régional du Verdon, à pied, à VTT, à cheval, Maison du Parc, Domaine de Valx, 04360 Moustiers-Sainte-Marie, ADRI / Parc naturel régional du Verdon, , 191 p. (ISBN978-2-906924-28-4)
Guide de découverte par les chemins … 60 parcours de randonnées : Plateau de Valensole, Haut-Var et Basses gorges du Verdon, Lac de Sainte-Croix, Grandes gorges du Verdon, Artuby, Montdenier, Massifs préalpins : Artignosc-sur-Verdon : pp. 60-75-76