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En 1901, Auguste Chabaud doit quitter Paris pour gagner sa vie, il s'embarque comme pilotin (ou pilotier) sur un navire et découvre la côte occidentale africaine. La même année son père meurt ; il hérite avec son frère de la propriété viticole et des terres que seul son frère va gérer. À cette période, Chabaud travaille beaucoup sur papiers de boucherie.
De 1903 à 1906, il fait son service militaire en Tunisie d'où il va revenir avec des carnets de croquis remplis d'images locales, dont de nombreux dessins de militaires, d'indigènes et de scènes de bar peuplés de filles et de marins.
De retour à Paris, Chabaud débute en 1907 au Salon des indépendants exposant parmi les fauves. Il va découvrir une nouvelle vie, celle de la nuit parisienne et des cabarets. Les collectionneurs commencent à s'intéresser à son travail. À Montmartre où il a son atelier, il peint les rues et les places animées ou désertes, les scènes de la vie nocturne et les maisons closes.
En 1911, il entame sa période cubiste, travaille de grands formats et sculpte.
S'ensuivent de nombreuses expositions dont celle de New York en 1913 où il expose aux côtés d'Henri Matisse, André Derain, Maurice de Vlaminck et Pablo Picasso, puis à Chicago et Boston. Ses toiles de la période fauve décrivent la vie nocturne parisienne : cabarets, cafés théâtre, prostituées, aux teintes de couleurs vives (jaune, rouge) contrastant avec les couleurs de la nuit (bleu marine, noir).
À son retour de la Première Guerre mondiale, en 1919, Auguste Chabaud s'installe définitivement à Graveson, dans la propriété familiale, le mas de Martin situé au pied de la Montagnette. À partir de 1920, il entame sa période bleue où il emploie le bleu de Prusse à l'état pur, dans laquelle la Provence, ses personnages et ses coutumes sont mis en avant. Le Sud, qu'il n'a jamais cessé de peindre, même dans sa période parisienne, va l'occuper désormais exclusivement. Comme l'avait fait Paul Cézanne avec la montagne Sainte-Victoire, Auguste Chabaud immortalisera « la montagnette », peignant des scènes de campagne, des paysans arpentant les collines et sentiers des Alpilles. Il y restera jusqu'à la fin de sa vie, vivant reclus dans sa maison avec sa femme et ses sept enfants. Surnommé l'« ermite de Graveson », il meurt en 1955.
« Chabaud (Auguste) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF33021783), p. 58.
Hommage de la Provence à Auguste Chabaud : Catalogue de l'Exposition jubilaire. Œuvres de 1900 à 1950, Musée Granet, 18 juillet au 16 octobre 1950, Aix-en-Provence : Impr. d'éditions provençales, 1950.
Auguste Chabaud : 1882-1955, exposition tenue à Marseille, Musée Cantini, 15 mai-15 1956, [Marseille] : Presses Municipales, 1956.
René Lamy, Auguste Chabaud, le solitaire, [S.l.] : [s.n.], 1959.
Auguste Chabaud, exposition, 12 juillet-8 septembre 1968, Musée de Toulon, Les Amis de l'art vivant, [Toulon?] : Musée de Toulon, [1968?].
Centenaire Auguste Chabaud : 1882-1955, exposition du 28 septembre au 31 octobre 1982, Avignon, Palais des Papes / [catalogue par Roland Aujard-Catot], Avignon : Palais des Papes, 1982.
Tableaux Parisiens : dessins d'Auguste Chabaud 1907-1908, exposition présentée au Musée de l'Annonciade, Saint-Tropez, du 22 décembre 1984 au 15 février 1985, Saint-Tropez : Musée de l'Annonciade, 1984.
Auguste Chabaud, 1882-1955 : peintures, dessins : 12 juillet-13 octobre 1986, Musée des beaux-arts d'Orléans, [Orléans] : Musée des beaux-arts, [1986].
Auguste Chabaud : 1882-1955 rétrospective, exposition au Musée d'art moderne, Troyes, 30 juin-18 septembre 1989, Troyes : Ville de Troyes, [1989].
Chabaud : l'œuvre sculpté d'un peintre : exposition, Musée Auguste Chabaud, Graveson, 30 juin-6 octobre 1996, Graveson en Provence : Musée de Région Auguste Chabaud, 1996.
Serge Fauchereau, Auguste Chabaud : époque fauve, Marseille, A. Dimanche, 2002.
Auguste Chabaud : la ville de jour comme de nuit, Paris 1907-1912, Musée Cantini, Marseille, 25 oct.-1er fév. 2004, Paris : Réunion des musées nationaux, 2003.
Auguste Chabaud en Provence, exposition, Marseille, Palais des arts, 22 mai-12 septembre 2010, organisée par la Fondation Regards de Provence-Reflets de Méditerranée, texte de Bernard Plasse, Marseille : Éd. Association Regards de Provence, 2010.
Régis Bertrand, « Auguste Chabaud », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 620-621 (ISBN978-2846211901).