BTR-40 | |
Unités produites | 8 500 |
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Caractéristiques générales | |
Équipage | 2 + 8 passagers |
Longueur | 5 m |
Largeur | 1,9 m |
Hauteur | 1,83 m |
Masse au combat | 5,3 tonnes |
Blindage (épaisseur/inclinaison) | |
Blindage | 6 à 8 mm |
Armement | |
Armement principal | SGMB de 7,62 mm |
Mobilité | |
Moteur | moteur GAZ-40 à essence |
Puissance | 78 ch (58 kW) |
Suspension | quatre roues toutes motrices |
Vitesse sur route | 80 km/h |
Puissance massique | 14,7 ch/tonne |
Autonomie | 285 km |
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Le BTR-40 (БТР, de Бронетранспортер, Bronetransporter, littéralement « transport blindé ») est le premier véhicule de transport de troupes produit pour l'Armée rouge après la Seconde Guerre mondiale.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'usine GAZ ouvrit un nouveau bureau d'étude, dirigé par V.A.Dedkov. La première étude de l'OKB (Опытно-конструкторское бюро - Bureau d'études expérimentales) Dedkov, fut le projet : изделие 141 (Izdeliye 141 - produit 141). Un véhicule blindé, sur le châssis du camion léger GAZ-63, et inspiré par les Scout-car M3 américains, livrés dans le cadre du prêt-bail. L'ingénieur V.K.Rubtsov, responsable du projet devint par la suite l'un des plus grands concepteurs russes de véhicules blindés.
L'Izdeliye 141 devait répondre à une spécification bien précise : construire un véhicule blindé capable de transporter huit soldats.
Deux prototypes furent achevés fin 1947, ressemblants au BA-64, avec leur caisses pourvues de multiples facettes et de demi-portes sur la partie inférieure. Le modèle tel quel fut refusé en raison de la complexité de fabrication et de la réduction de l'espace donné à la troupe transportée en raison des plaques de blindages latérales coupées en deux pour des raisons balistiques. C'est pourquoi, le dessin fut entièrement revu avec des plaques latérales de blindage droites, donnant naissance à un nouveau prototype en 1949, préfigurant la production de série.
Celle-ci démarre, dès 1950, à l'usine de Gorki, 8 500 exemplaires seront assemblés jusqu'en 1960, donnant naissance à plusieurs variantes. La production cessera avec le démarrage de celle du BRDM-1 qui n'est qu'une évolution amphibie du BTR-40.
Le modèle fait son apparition lors du défilé du 7 novembre 1951 sur la place Rouge.
À partir de ~1954 le véhicule est doté du poste émetteur-récepteur R-113 Granat d'une portée de 20 km [1].
La coque est autoporteuse, une première pour l'industrie soviétique, et est entièrement soudée. Le moteur se trouve à l'avant, le personnel à l'arrière du véhicule. Le commandant et le conducteur sont assis au centre du châssis avec chacun un pare-brise qui peut être recouvert par un volet d'acier lors des combats, volet qui comprend un épiscope. Ils disposent d'une porte latérale chacun, porte qui peut être repliée dans sa partie supérieure qui comprend une fente de vision. Les fantassins accèdent au véhicule par deux portes jumelles à l'arrière. Il n'y a pas de séparation entre le compartiment du conducteur et le compartiment de la troupe transportée. Les derniers exemplaires produits disposent de trois tapes de tir de chaque côté de la coque et de deux tapes à l'arrière.
La suspension est composée de ressorts à lames. Les pneus sont à grand diamètre pour faciliter la progression en tout-terrain.
Le BTR-40 est en 4x4 permanent. Il n'est pas amphibie, n'a pas de système infrarouge de conduite ou de combat, n'a pas de protection NBC ni de système centralisé de réglage de pression des pneus. Il dispose d'un treuil à l'avant du véhicule avec 75 m de câble et une capacité de traction de 4,5 t.
Bien qu'officiellement dénommé véhicule transport de troupes, ses missions sont limitées au transport, à la reconnaissance et au commandement. Ses capacités au combat sont très limitées. Il est remplacé par le BRDM-1 à la fin des années 1950, lui-même remplacé par le BRDM-2 à partir de 1966.
Le BTR-40 a été utilisé par l’armée soviétique et a également été exporté vers le bloc de l’Est, mais aussi vers l’Afrique et l’Arabie. Il a été utilisé par l’Union soviétique pendant l’insurrection hongroise de 1956, et a également été utilisé pendant la guerre du Vietnam, l’opération Trikora, la guerre civile du Yémen du Nord, la guerre frontalière sud-africaine, la guerre des Six Jours, l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie, le conflit frontalier sino-soviétique, la guerre civile éthiopienne et la guerre Iran-Irak.