Fils d’Isaac Wechsler et d’Adela Schwarzfeld, Benjamin Wechsler était le cadet de la famille. Il avait une sœur aînée, Line, et une sœur puînée, Rodica.
Son père était un commerçant dont les parents étaient originaires de Hertsa (Herța, en roumain), bourgade située dans le nord de la Moldavie, maintenant en Ukraine.
Sa mère appartenait à une éminente famille d’intellectuels juifs dont le père, Benjamin Schwarzfeld, originaire de Galicie, pédagogue et hébraïsant, créa la première école juive à Iași. Les frères d’Adela, Elias, Moses et Wilhelm, étaient des érudits réputés. Elias Schwarzfeld écrivit une Histoire des Juifs de Roumanie[3].
Il publie de la poésie dès son plus jeune âge, notamment dans la revue symboliste Versuri şi Prozǎ(en) (Vers et Prose), dirigée de 1912 à 1914 par Alfred Hefter, dont l'influence le marque profondément[4], et prend, vers 1913, le nom de plume B. Fundoianu, du toponyme roumain Fundoaia. En 1918, il est l'auteur du drame Tăgăduința lui Petru (Le Reniement de Pierre), courte pièce de théâtre parue aux Éditions Chemarea. Après la fin de ses études secondaires à Iași, il part pour Bucarest et devient le centre d'un groupe d'avant-garde qui inclut Marcel Janco, Max Hermann Maxy, Iosif Ross, Sașa Pană, Ion Vinea, Ștefan Roll et Ilarie Voronca. Il publie dans d'importants périodiques, toujours sous le nom de B. Fundoianu, et fonde brièvement en 1921-1922 une troupe théâtrale, Insula (L’Île), influencée par les conceptions de Jacques Copeau.
Il arrive à Paris en 1923 où il devient Benjamin Fondane, ajoutant la culture française à ses racines roumaines et hébraïques. C'est à Paris qu'il écrit sa première œuvre en français, Exercice de français, publiée en 1925. Il rencontre Tristan Tzara, qu'il interviewe ; il adhère lui-même au mouvement surréaliste, ainsi qu'au sous-groupe d'Arthur Adamov, et publie de nouveaux poèmes tel À Madame Sonia Delaunay, partie d'un projet inachevé intitulé Ulysse 1927.
En 1933, il travaille avec Dimitri Kirsanoff à un film expérimental intitulé Rapt, libre adaptation du roman de Charles Ferdinand RamuzLa séparation des races. En 1936, il écrit et réalise le film Tararira en Argentine. Sur le bateau du retour, il se lie d'amitié avec le catholique néo-thomisteJacques Maritain.
Durant les années 1930, Fondane se trouve au cœur de la vie intellectuelle française. Pour cet ardent polémiste, la pensée se définissait comme une lutte, comme pour Chestov, qui tenait que la philosophie n'est pas une connaissance mais une lutte acharnée à mort pour la Liberté. C'est dans cet esprit que Fondane suscita un débat en 1936 sur l'interprétation de Kierkegaard en France. Il visait particulièrement Denis de Rougemont, Rachel Bespaloff et Jean Wahl.
En 1938, à la mort de Chestov, Fondane est connu comme étant son disciple et est reconnu comme philosophe.
En 1940, Fondane est engagé lors de l'invasion nazie en France. Fait prisonnier, il s'évade, est repris et il est hospitalisé au Val-de-Grâce pour une appendicectomie. Après avoir regagné son domicile, il travaille à son projet Ulysse et à divers essais.
En mars 1944, il est arrêté par la police de Vichy. Sa femme obtient sa libération mais Benjamin Fondane décide de ne pas abandonner sa sœur Line[5]. Il est envoyé au camp de Drancy, puis déporté à Auschwitz par le convoi 75 du 30 mai au départ de la gare de Bobigny[6]. Il est gazé début octobre[7].
L'œuvre de Benjamin Fondane est marquée par la multiplicité des formes d'expression : poésie (ses œuvres poétiques sont rassemblées sous le titre général : Le mal des fantômes, Verdier Poche, 2006), théâtre (Le Festin de Balthazar, Philoctète), philosophie (en particulier La Conscience malheureuse, 1936; rééd. Verdier, 2013), critique de cinéma (Écrits pour le cinéma, Verdier Poche, 2007), réalisation cinématographique (Tararira, 1936), essais d'esthétique et de poétique (Faux Traité d'esthétique, 1938, rééd. Paris Méditerranée, 1998), essais sur la littérature (Charles Baudelaire et l'expérience du gouffre, 1947; rééd. Complexe, 1994).
Polémiste redoutable, notamment dans ses Chroniques de la philosophie vivante, qu'il publie aux Cahiers du Sud tout au long des années trente, Fondane définit ses positions dans un espace agonistique de lutte et d'oppositions (Contre Hegel, Heidegger, Jean Wahl, Edmund Husserl, Paul Valéry, André Breton…).
Il publie dans de nombreuses petites revues qui assurent la diffusion efficace de ses positions contre le surréalisme de Breton, contre la poétique de Paul Valéry, contre le discours autobiographique d'André Gide, contre l'hégélianisme ou la phénoménologie husserlienne. Cette polyvalence transdisciplinaire recouvre en réalité une remarquable cohérence philosophique de l'œuvre. Il écrivit la première partie de son œuvre poétique et critique, déjà considérable, en roumain, puis adopta le français à partir de 1924 après son arrivée à Paris.
Si sa poésie roumaine se détache rapidement des influences symbolistes de sa jeunesse pour évoluer vers un style plus expressionniste, elle fut marquée par la traversée des avant-gardes, aux frontières du dadaïsme et du surréalisme, avant de se transformer en une poésie existentielle, chargée d'attester avec force l'errance du poète dans le flux perpétuel d'un monde naufragé, solidaire des émigrants juifs. La révolte ou l'irrésignation se trouve au cœur de cette œuvre, marquée par l'obsession du désastre d'une civilisation capable de transformer les individus en fantômes de l'histoire.
L'œuvre de Fondane, fortement imprégnée de la philosophie de la tragédie de Léon Chestov, exprime toujours une révolte contre la « finitude » humaine et une attestation véhémente de l'existence individuelle, menacée par la finitude, l'exil, le mépris, le rationalisme abstrait et déréalisant, la violence de l'histoire. Son combat contre un certain rationalisme destructeur, son refus de toute aliénation idéologique, morale, politique de la poésie, son cri en faveur d'un Dieu absent réclamé devant le désastre, rendent son œuvre particulièrement significative pour le lecteur contemporain.
Benjamin Fondane - Préface en prose, extrait de L'Exode (Super flumina Babylonis), publié dans l’anthologie Le mal de fantômes, Paris, Éditions Verdier, 2006, p. 153.
(Compte rendu), Léon-Pierre Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu, éd. Cahiers du Sud, Cahiers de I'Étoile (Paris), III, 16, juillet-août 1930, 608-614.
(Compte rendu), Ribemont-Dessaignes, Frontières Humaines, Collection Bifur, Ed. du Carrefour, 1929, Cahiers de I'Étoile (Paris), III, 16, juillet-août 1930, 615-618.
Rimbaud et Sophocle, 14 Rue du Dragon, Paris, 1, mars 1933, 13.
Sur Ulysse dans la Cité, par Ilarie Voronca, Cahiers du Sud, Marseille, 154, 1933.
(Compte rendu), À propos de Søren Kierkegaard, In Vino Veritas, Ed. du Cavalier, La Répétition, Alcan, Cahiers du Sud, Marseille, X, 155, oct.1933, 625-631.
(Compte rendu), Boris de Schloezer. Gogol, Paris, Plon, 1932, Cahiers du Sud (Marseille), X, 151, mai 1933, 375-377.
(Compte rendu), Ilarie Voronca, Ulysse dans la cité, traduit du roumain par Roger Vailland, Paris, Éditions du Sagittaire, 1933, Cahiers du Sud, Marseille, X, 154, sept. 33, 535-537.
Rimbaud et Lautréamont, 14 Rue du Dragon, Paris, 4, juin 1933, 9.
Rimbaud le voyou, fragments, Documents 33, Bruxelles, 4, juillet 1933, 10-12.
Rimbaud le voyou, Paris : Denoël et Steele, 1933.
Quand nous entrâmes…, extrait d’Ulysse, Poésie, Paris, 12, 8, août 1933, 10-12.
À propos de L’Église de M. Céline, Cahier Bleu, IV, 1, 22 novembre 1933.
Titanic, extraits, La Bouteille à la mer, Paris, 35, oct. 33.
Réponse à une enquête sur le cinéma soviétique. À propos du film Montagne d’or, 1933, Documents 33, Bruxelles, 8, décembre 1933.
Levée de rideau, 6, Cahier Bleu, 22 décembre 1933, 258-60.
1934
1. “Psychanalyse d’Edgar Poe”, Cahier bleu (Paris), II, 13, 22 janvier 1934, 75-77.
2. “Proverbes”, Cahiers juifs (Paris), I, 7, janvier 1934, 55-56.
3. “Entretien sur Rapt”, Aujourd’hui (Paris), 24 fév.1934.
5. “La ligne ‘générale’ de Gide, Papiers”, Nouveau Cahier bleu (Paris), 14-15, 10 mai 1934, 356-360.
6. (Compte rendu), Edouard Krakowsski, Plotin et le paganisme religieux, Paris, Denoël et Steele, 1934, Cahiers du Sud (Marseille), 162, juin 1934, 391-392.
7. “Poème”, 16-17, Cahier Bleu, 10 juin 1934.
8. “À propos du film Rapt”, L’Étoile belge, (Bruxelles), 21 juillet 1934.
9. (Compte rendu), Karl Barth, Parole de Dieu et parole humaine, traduit par P. Maury et A. Lavanchy, Paris, Ed. Je Sers, 1933, Cahiers du Sud (Marseille), 163, juillet 1934, 492-495.
10. “Une politique de l’esprit : le premier Congrès des Écrivains de l’URSS”, Cahiers du Sud ((Marseille), ), 166, 1934, 718-24.
11. “Léon Chestov, Kierkegaard et le serpent”, Cahiers du Sud (Marseille), 164, août 1934, 534-554.
12. “A Victoria Ocampo”, Revue Argentine (Paris), août-septembre 1934, 29-30.
13. “Visages de la pampa”, (À propos de Don Segundo Sombra), Revue Argentine (Paris), I, 3, nov.1934, 33-37.
14. “Poème”, Revue Argentine (Paris), I, 4, décembre 1934, 25-26.
1935
1. “L’Esprit et le temps : La Conscience malheureuse”, (fragments), Cahiers du Sud (Marseille), XII, 171, avril 1935, 304-317.
2. (Compte rendu) Sur Dostoïevski, ou les confins de l'homme, par Edouard Thurneysen, traduit de l’allemand par P. Maury, Paris : Je Sers, Cahiers du Sud (Marseille), XIII, 76, oct.1935, 674-676.
3. “Héraclite le pauvre, ou nécessité de Kierkegaard”, Cahiers du Sud (Marseille), XIII, 177, novembre 1935, 757-770.
4. “La Conciencia Desventurada, Bergson, Freud y los dioses”, Sur (Buenos Aires), 15, décembre 1935.
5. (Compte rendu), Gaston Bachelard, Le Nouvel esprit scientifique, Paris : PUF, 1935, Cahiers du Sud (Marseille), XIII, 178, déc.1935, 867-870.
1936
1. “Lettre à Jean Wahl à propos de Kierkegaard”, Cahiers du Sud (Marseille), XIV, 179, jan.1936, 87-88.
2. (Compte rendu) Denis de Rougemont, Politique de la personne. Problèmes, doctrines et tactiques de la révolution personnaliste, Paris : Je Sers, 1934, Cahiers du Sud (Marseille), XIV, 182, avril 1936, 334-335.
3. “Titanic” [Extrait], La Revue Argentine, (Paris), II, 15, avril-mai 1936, 12-13.
4. “Léon Chestov, à la recherche du judaïsme perdu”, Revue juive de Genève, IV (1936) 326-28.
5. “Poésie et métaphysique”, Schweizer Annalen, Zurich : Max Niehans Verlag, juillet-août, 1936, 357-364.
6. “Préfacio para el presente”, Sur (Buenos Aires), 21, juin 1936.
7. La Conscience malheureuse, Paris : Denoël et Steele, 1936.
8. (Compte rendu) Comte de Gobineau, Mémoire sur diverses manifestations de la vie individuelle, Desclée de Brouwer, Cahiers du Sud (Marseille), XIV, 183, mai 1936, 412-413.
9. “Titanic” [Extraits], Courrier des poètes (Bruxelles), 1, 14, 20 juin 1936, 12-13.
10. (Compte rendu) Irma de Manziarly, Pérégrinations asiatiques, Cahiers du Sud (Marseille), XV, 185, juillet 1936, 605.
11. (Compte rendu) Raymond Queneau, Les Derniers jours, Paris : Gallimard, 1936, Cahiers du Sud (Marseille), XV, 188, nov.1936, 850-851.
12. (Compte rendu) Nietzsche, La Volonté de puissance, tome I, texte établi par F. Wurbach et traduit par G. Bianquis, Paris : Gallimard, 1936, Cahiers du Sud, XV, 188, novembre 1936, 851.
13. (Compte rendu) Marcel de Corte, Aristote et Plotin, Paris, Desclée de Brouwer, 1935, Cahiers du Sud (Marseille), XV, 188, nov.1936, 852.
1. (Compte rendu) Jean Baruzi, Problèmes d’histoire des religions, Paris : Félix Alcan, 1935, Cahiers du Sud (Marseille), XVI, 190, jan.1937, 56-57.
2. (Compte rendu) Liviu Rusu, Essai sur la création artistique, Paris : Félix Alcan, 1935, Cahiers du Sud (Marseille), XVI, 191, février 1937, 140-141.
3. “À propos du livre de Léon Chestov : Kierkegaard et la philosophie existentielle”, Revue de philosophie, 37, 1937, 381-414.
4. “Le poète et son ombre. Extrait de Titanic, poème”, Le Rouge et le noir (Bruxelles), 5 mai 1937.
5. Titanic, Cahiers du Journal des Poètes, 35-5 juin, Bruxelles : 1937.
6. “La philosophie vivante : l’humanisme intégral de Jacques Maritain”, Le Rouge et le noir (Bruxelles), 21 juillet 1937.
7. (Compte rendu) Armand Petitjean, Imagination et réalisation, Paris, Denoël et Steele, 1936, Cahiers du Sud (Marseille), XVI, 196, août 1937, 442-444.
8. “Réalisme poétique, Fragment” (Fragment du Faux Traité d’esthétique), Courrier des poètes, Les Cahiers du Journal des poètes (Bruxelles), 5, août 1937, 37-42.
9. “Descartes ou la prudence, à propos de ses œuvres intégrales”, Le Rouge et le noir, (Bruxelles), 8 septembre 1937.
10. “Lévy-Bruhl ou le métaphysicien malgré lui”, Le Rouge et le noir (Bruxelles), 21 septembre (1937).
11. “Le poète et le schizophrène. La conscience honteuse du poète”, Cahiers du Sud (Marseille), XVI, 198,oct.1937, 550-569.
12. “Le romantisme allemand”, Le Rouge et le noir (Bruxelles), 13 octobre 1937.
13. (Compte rendu) Will Durant, Histoire de la civilisation, Paris : Payot ; Arthur Byhan, La civilisation caucasienne, Payot, Le Rouge et le Noir (Bruxelles), 20 oct. 1937.
14. “Le poète et le schizophrène. La conscience honteuse du poète”, Cahiers du Sud (Marseille), XVI, 198, nov.1937, 662-650.
15. “Nietzsche et les problèmes répugnants”, Le Rouge et le Noir (Bruxelles), 24 novembre 1937. [trad. en espagnol : 1938]
16. (Compte rendu) La Notion de l'Instinct et ses bases scientifiques, Paris, Vrin, Cahiers du Sud (Marseille), XVI, 200, déc.1937, 751.
17. (Compte rendu) Blaise Pascal, Œuvres, texte établi et annoté par Jacques Chevalier, Paris : La Pléiade, NRF, Cahiers du Sud (Marseille), XVI, 200, déc.1937, 755.
1938
1. “L’exercice spirituel”, Les Cahiers Blancs (Bruxelles), I, fév.1938, 31-32.
2. (Compte rendu) Gaston Bachelard, Dialectique de la durée, Cahiers du Sud (Marseille), XVIII, 1938.
3. (Compte rendu) Jeanne Hersch, L’illusion philosophique, Librairie Alcan, 1936, Cahiers du Sud (Marseille), XVII, 202, février 1938, 141.
4. (Compte rendu) Œuvres, Jean Calvin, présentées et annotées par A-M. Schmidt, Paris : Je Sers et Genève : Labor, Cahiers du Sud (Marseille), XVII, 202, février 1938, 162-163.
5. “Poème”, Delta (Paris), II, 2, avril 1938, 10.
6. Faux Traité d’esthétique, Essai sur la crise de réalité, Paris : Denoël, 1938.
7. “Nietzsche y los problemas ‘repugnantes’”, Sur (Buenos Aires), 42, Año VIII, mars 1938.
8. (Compte rendu) Gaston Bachelard, Dialectique de la durée, Cahiers du Sud (Marseille), 201, 1938.
9. “El poeta y la esquizofrenia - La conciencia vergonzosa”, Sur, 38, juil.1937 et novembre 1937.
10. (Compte rendu) Emmanuel Kant, Le Conflit des facultés, Trad. Introd. et notes par J. Gibelin, Paris : Vrin, Cahiers du Sud (Marseille), XVII, 204, avril 1938, 317-319.
11. “Léon Chestov et la lutte contre les évidences”, Revue de la France et de l’étranger, juillet-août 1938, 13-50.
12. “Le mal des fantômes”, Messages (Paris), I, 3, mai-juin 1938, 82.
13. “Léon Chestov et la lutte contre les évidences”, Revue philosophique de la France et de l’étranger (Paris) 126, 7-8, juill-août 1938, 113-150.
14. Léon Chestov, Cahiers du Sud (Marseille), XVII, 210, nov.1938, 877-878.
1939
1. (Compte rendu) Lévy-Bruhl, L’expérience mystique et les symboles chez les primitifs, Paris : Félix Alcan, 1938, Cahiers du Sud (Marseille), XVIII, 213, février 1939, 164-169.
2. (Compte rendu) Jean Wahl, Études kierkegaardiennes, Paris : Montaigne, Cahiers du Sud (Marseille), XVIII, 213, février 1939, 169-171.
3. (Compte rendu) Gaston Bachelard, “La Formation de l'esprit scientifique. Contributions à une psychanalyse de la connaissance objective, Paris : Vrin, 1939, Cahiers du Sud (Marseille), XVIII, 214, mars 1939, 241-248.
4. (Compte rendu) Vladimir Jankélévitch, L'Alternative, Paris : Alcan, 1938, Cahiers du Sud (Marseille) 214, mars 1939, 249-251.
5. “Enquête sur la poésie de guerre”, Fontaine (Alger) 3, avril-mai 1939.
6. “L’homme devant l’histoire ou du bruit et de la fureur”, Cahiers du Sud (Marseille), XVIII, 216, mai 1939, 441-454.
7. “Lévy-Bruhl o el metaficico a pesar suyo”, Sur, 57, Año IX, juin 1939, 65-75.
8. (Compte rendu) Heidegger, Qu’est-ce que la métaphysique ?”, Paris : Gallimard ; Rachel Bespaloff, Cheminements et carrefours, Paris : Vrin, 1938 ; Masson-Oursel, La philosophie en Orient, Paris : Alcan ; Lénine, Cahiers sur la Dialectique de Hegel, NRF ; Paul Romane Musculus, La prière des mains, Paris : Je Sers, Cahiers du Sud (Marseille), XVIII, 218, juillet 1939, 603-606.
2. (Compte rendu) Gaston Bachelard, “À propos de Lautréamont de Bachelard”, Cahiers du Sud (Marseille), 229, XIX, 527-532.
3. “Lévy-Bruhl et la métaphysique de la connaissance”, La Revue philosophique de la France et de l’étranger (Paris), 129, mai-juin 1940, vol. CXXIX, 289-316 et CXX (1940) 29-54.
4. “Lettre à Jean Ballard”, in “Carnet des absents”, Cahiers du Sud (Marseille), 222, 1940.
5. “En las riberas del Iliso, Conversaciones con Chestov”, Sur, Año IX, juillet 1940, 7-39.
1941
1. “Au seuil de l'Inde”, Cahiers du Sud (Marseille), XXVIII, 236, juin-juil.1941, 374-385.
2. (Compte rendu) J.-D. Gherea, Le Moi et le monde. Essai d’une cosmogonie anthropomorphique, Paris : Vrin, 1939, Revue philosophique de la France et de l’Etranger, CXXXI, 9-12, sept-déc., 1941, 463-466.
1942
Ulysse (Fragments), Messages, 1, mars 1942, 46-54.
1943
1. “Baudelaire and the experience of the abyss”, Traduit par Lionel Abel, Partisan Review (New York), vol.10, 5, Sept-oct., 1943, 410-420.
2. “Baudelaire et l’expérience du gouffre” (extrait), Les Lettres françaises (Buenos Aires), 7-8, 23-33.
3. “Baudelaire et l'expérience du gouffre”, (extrait), Cahiers du Sud (Marseille), 252, 1943.
4. “Jules de Gaultier”, Cahiers du Sud (Marseille), XIX, 255, avril 1943, 318-320.
5. (Compte rendu) “D'Empédocle à Stéphane Lupasco ou ‘la Solitude du logique’”, Cahiers du Sud (Marseille), XIX, 259, août-sept.1943, 71-76.
6. “Importance de Baudelaire”, Domaine Français, Messages, (Genève), Éditions des Trois Collines, août-novembre 1943, 321-331.
1944
1. “Au temps du poème”, Poésie 44, 18, mars-avril 1944, 43-47.
2. “Journées de juin”, L’Honneur des poètes, Europe, II, Paris : Minuit, 1944, 24-26 (signé Isaac Lacquedem).
3. (Compte rendu) “Bachelard apprivoise le rêve”, L’Eau et les rêves, Paris : Corti ; L’Air et les songes, Paris : Corti.
4. “Le Mal des fantômes”, Cahiers du Sud (Marseille), 268, oct.-déc.1944, 121-131.
Baudelaire et l’expérience du gouffre, avec une préface de Jean Cassou, Paris, Pierre Seghers, 1947 ; rééd. Paris, Seghers, coll. « L'archipel », 1972 ; rééd. avec une préface de Patrice Beray, Bruxelles, éditions Complexe, 1994.
L'Exode, préface de Claude Sernet, Veilhes, La Fenêtre ardente, 1965.
Michel Carassou (éd), Non Lieu, Benjamin Fondane, Paris, Au temps du poème, 1978.
Le lundi existentiel, Paris, éditions du Rocher, 1990
Brancusi (1929), Paris, Fata Morgana, 1995.
Le Voyageur n’a pas fini de voyager, Paris-Méditerranée & L'Ether Vague-Patrice Thierry éditeur, 1996, (ISBN2904620656)
L’Écrivain devant la révolution, Discours non prononcé au congrès international des écrivains de Paris (1935), Préface de Louis Janover, Paris, Paris Méditerranée, 1997.
Fondane-Fundoianu et l’avant-garde, (textes réunis par Michel Carassou, Petre Raileanu) Paris, Fondation Culturelle Roumaine et Paris Méditerranée, 1999.
Au seuil de l'Inde, Fata Morgana, coll. « Hermès », 1994, (ISBN2851940988)
Le mal des fantômes (poésie), Paris-Méditerranée & L'Ether Vague-Patrice Thierry éditeur, 1996 ; rééd. établie par Patrice Beray et Michel Carassou, avec la collaboration de Monique Jutrin, liminaire de Henri Meschonnic, Paris, Verdier Poche, 2006 (ISBN2864324857)
Images et Livres de France, traduit du roumain par Odile Serre, introduction de Monique Jutrin, Paris-Méditerranée, 2002.
Écrits pour le cinéma, Verdier Poche, 2007.
Entre Jérusalem et Athènes. Benjamin Fondane à la recherche du judaïsme, Paris/Les Plans-sur-Bex (Suisse), Parole et Silence, 2009. Textes réunis par Monique Jutrin.
Rimbaud le voyou, préface de Michel Carassou, Paris, Éditions Non Lieu, 2010.
Poèmes d’autrefois. Le Reniement de Pierre, Le Temps qu’il fait, 2010. Textes traduits par Odile Serre, postface de Monique Jutrin.
Théâtre complet, édition établie par Eric Freedman, Paris, Éditions non Lieu, 2012.
La Conscience malheureuse, nouvelle édition établie par Olivier Salazar-Ferrer, Verdier, 2013, coll. « Philosophie », (ISBN2864327198).
Entre philosophie et littérature, textes réunis par Monique Jutrin, Paris/Les Plans-sur-Bex (Suisse), Parole et silence, 2015.
Devant l'Histoire, textes réunis et présentés par Monique Jutrin, Arles, Éditions de l'Éclat, coll. « Philosophie imaginaire », 2020.
Lévy-Bruhl ou le métaphysicien malgré lui, texte établi et présenté par Serge Nicolas et Dominique Guedj, Arles, Éditions de l'Éclat, coll. « Philosophie imaginaire », 2020.
↑« Chronologie », sur benjaminfondane.org (consulté le ).
↑Speranța Sofia Milancovici, « Text, Context, Identity: The Paradigm of the Jewish Intellectual in the Romanian Culture », dans 2011 International Conference on Social Science and Humanity, t. 2, coll. « IPEDR » (no 5), (lire en ligne), p. 364-368
↑Monique Jutrin, « Benjamin Fondane, philosophe et écrivain
(Jassy (Roumanie), 14 novembre 1898 – Auschwitz, 2 ou 3 octobre 1944) », Archives Juives, vol. 39, , p. 125-127 (lire en ligne, consulté le ).
↑Eric Freedman, « Benjamin Fondane sous Vichy au printemps 1944 », publié dans Cahiers Benjamin Fondane, 8, 2005, p. 20-23.
↑Claudine Cardon-Hamet, « La "sélection" pour la chambre à gaz du poète Benjamin Fondane (Témoignage d'André Montagne, 45912) » (consulté le ) : « Je vois encore Fondane sortir du block, passer très droit devant les SS, fermant le col de sa veste pour se protéger du froid et de la pluie, monter dans le camion. L'un après l'autre, les camions lourdement chargés s'ébranlèrent vers Birkenau. Deux heures plus tard, nos camarades étaient morts gazés. ».
Monique Jutrin, Benjamin Fondane ou le périple d'Ulysse, Nizet, 1989.
Jean Lescure, Benjamin Fondane, Le gouffre et le mur suivi de Quoi ? L’éternité et de Monique Jutrin, Un entretien avec Jean Lescure, Marchainville, Éditions Proverbe, 1999, (ISBN2908455331).
Rencontres autour de Benjamin Fondane poète et philosophe. (Actes du colloque de Royaumont, avril 1999), Éditions Parole et silence, 2002.
Patrice Beray et Michel Carassou, Benjamin Fondane, le voyageur n’a pas fini de voyager, Lagrasse, Verdier, coll. « L’Éther vague », 2002 [1966].
Benjamin Fondane et Carl Einstein, Avant-gardes et émigration dans le Paris des années 1920 et 30, sous la direction de Liliane Meffre et d’Olivier Salazar-Ferrer, Peter Lang, 2008.
Éric Freedman, Bibliographie critique de l'œuvre de Benjamin Fondane, Paris, Éditions Non Lieu, 2009.
Monique Jutrin, Benjamin Fondane à la recherche du judaïsme : Entre Jérusalem et Athènes, Paris, Éditions Parole et silence, 2009.
Jérôme Thélot, Ou l’irrésignation. Benjamin Fondane, Montpellier, Éditions Fissile, 2009.
Patrice Beray-Louis Janover, Retrouver Fondane, Arles, Les Éditions de La Nuit, 2010.
Monique Jutrin, Avec Benjamin Fondane au-delà de l'histoire : Ou les carnets d'Ulysse (1924-1944), Paris, Éditions Parole et silence, 2011, (ISBN978-2-84573-929-1).
Pensée pré-logique, logiques nouvelles & Pentateuque. Fondane lecteur de Lévy-Bruhl, contributions de Michel Valensi, Monique Jutrin, Jean Dhombres, Serge Nicolas, Dominique Guedj, Bruno Karsenti, suivies de notes inédites de Benjamin Fondane (Notes dans un carnet de 1942-1943), Arles, Éditions de l'Éclat, 2020.
Articles publiés en volumes collectifs
Olivier Salazar-Ferrer, « Benjamin Fondane et Albert Camus », in Albert Camus et les écritures du XXe siècle (Collectif), Presses de l’Université d’Artois, 2003.
Olivier Salazar-Ferrer, « Fondane et Nietzsche : une alliance paradoxale », in Ramona Fotiade (ed), The Tragic Discourse, Lev Shestov and Benjamin Fondane's Existential Thought, London/New York: Peter Lang, 2006.
Numéros spéciaux de revues
Société d'études Benjamin Fondane (éd.), Bulletin de la Société d'études Benjamin Fondane, Kfar Saba, 1994-1996.
« Benjamin Fondane », Europe, no 827, Paris, mars 1998.
Eurésis, Cahiers Roumains d’Études Littéraires, (Trois centenaires : Marcel Raymond, Tudor Vianu, Benjamin Fondane), sous la direction de Mircea Martin, Bucarest, 1999-2000.
Alice Gonzi (dir.) : Benjamin Fondane / numéro thématique de la revue Humanitas (Brescia, Italie), 2/2012, 208 p.
Till R. Kuhnle (dir.) : Benjamin Fondane – écrire devant l’Histoire / numéro thématique de la revue Lendemains – études comparées sur la France 146/147, 2012, 108 p.
Articles publiés en revues
Olivier Salazar-Ferrer, « Benjamin Fondane le révolté », Agone (Marseille), no 10, 1993.
Olivier Salazar-Ferrer, Benjamin Fondane, trad. Elena Tudorie, Junimea (Roumanie), 2004.
Olivier Salazar-Ferrer, « L’Exode de Benjamin Fondane et l’attestation existentielle », Acta Iassyensia Comparationis, 3/2005, Iasi, Romania, 53-68.
Olivier Salazar-Ferrer, « Benjamin Fondane et Paul Valéry : l'autonomie du signifiant poétique », Valéry, Philosophes, Philosophie, Bulletin des Études Valéryennes, Paris, L'Harmattan, 2004.
Olivier Salazar-Ferrer, « Benjamin Fondane » in Les Oubliés des avant-gardes, Presses Universitaires de Chambéry, 2006, (ISBN9782915797121).
Olivier Salazar-Ferrer, « Benjamin Fondane et les arts plastiques », Cahiers Tristan Tzara, Moinesti (Roumanie), vol.5-6 no 13-20, 2006, 160-164.
Olivier Salazar-Ferrer, « Entretiens avec Goulven Le Brech : À propos de Benjamin Fondane le révolté », Le Grognard, Première partie, décembre 2008 ; Deuxième partie, avril 2009.
Olivier Salazar-Ferrer, « Cette vérité que nous sommes, Rachel Bespaloff et Benjamin Fondane devant Chestov », Europe, no 960, avril 2009.
Olivier Salazar-Ferrer, « Benjamin Fondane et Boris de Schloezer », Euresis, Appel de Fondane/ Appel à Fondane, Bucarest, 2009.
Till R. Kuhnle, « L’insoutenable fardeau de l’être : Benjamin Fondane devant Sartre et la “nouvelle génération existentielle” », in Europe. Revue littéraire mensuelle no 972 - dossier dirigé par Monique Jutrin, Penseurs existentiels des années trente, Paris, avril 2010, p. 245-266.
Till R. Kuhnle / Carmen Oszi / Saskia Wiedner (dir.), Orient lointain - proche Orient. La présence d'Israël dans la littérature francophone, Tübingen: Narr (Lendemains, 2011.
Exposition virtuelle Site internet consacré à l'exposition réalisée par Le Mémorial de la Shoah, Paris "Benjamin Fondane, Poète, essayiste, cinéaste et philosophe. Roumanie, Paris, Auschwitz. 1898-1944]