Bernardon de la Salle

Bernardon de la Salle
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Bernardon de la Salle, né en 1339 et mort en juin 1391, originaire du diocèse d'Agen, gendre de Bernabò Visconti, chef routier, est le seigneur de Figeac, de Mornas, de Caderousse, d'Oppède, de Malaucène, de la Tour-de-Canillac et de Mas-Blanc (à Saint-Rémy-de-Provence) ainsi que de Soriano nel Cimino en Italie.

Gravure à l'effigie de John Hawkwood, beau-frère de Bernardon de la Salle.

Surnommé Chicot par ses compagnons[réf. nécessaire], il est aussi peu connu en France que célèbre en Italie où il apparaît sous les noms de Bernardo della Sala ou de Bernardo Guascone. John Hawkwood (Giovanni Acuto), son beau-frère, le considère comme le meilleur des condottières depuis Giovanni degli Ubaldini.

À la solde des Anglais, des papes d'Avignon et des Visconti

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Bernardon s'illustra tant par ses faits d'armes au service de Charles le Mauvais, roi de Navarre, du Prince Noir, du pape d'Avignon, Clément VII, de Louis II d'Anjou, comte de Provence et roi de Naples, que des Visconti. À leur service, il est de notoriété que jamais le Gascon ne commit un seul acte de lâcheté ou de félonie. Il serait difficile de dire de même lors de ses guerres d'aventure en Languedoc rhodanien (Pont-Saint-Esprit, Anduze), en Bourbonnais (Saint-Pourçain, Belleperche) ou en Italie contre Sienne, Pise ou Lucques. Marié à Riccarda, une fille naturelle Bernabò Visconti[1], il est aussi le père de Bernardon de Serres et d'Antoine de la Salle[2].

Ses campagnes en France

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Il commença sa carrière en France, en 1359, aux côtés de Jean de Grailly, Captal de Buch, capitaine de Charles le Mauvais, roi de Navarre. Démobilisé après la paix de Brétigny, il fut l'un des initiateurs des Grandes Compagnies en mai 1360.

Un des chefs des Tard-Venus

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Ces routiers arrivèrent dans la vallée du Rhône, en décembre de la même année. Outre Chefs Bernardon de la Salle, il y avait John Hawkwood, le Petit Meschin, Robert Briquet, l'Espiote, John Creswey, Naudon de Bageran, Lamit, Bataillé et le Bour de Lesparre. Ces routiers, connus sous le nom de Tard-Venus, étaient à la solde d'André de Beaumont, le beau-frère du duc de Lancastre, et de Pierre Vernay, dit l'Anglois, qui avaient pour mission de mettre sur le trône de France un dénommé Jean Gouge (Gianinno Guccio ou Baglioni). Celui-ci prétendait être Jean Ier de France, dit le Posthume, le fils de Louis X le Hutin et de Clémence de Hongrie.

Le Gascon s'illustra dans la nuit du 28 décembre en prenant d'assaut Pont-Saint-Esprit[3]. Face à sa fougue, le Sénéchal de Beaucaire, Jean de Souvain, qui dirigeait la résistance, se cassa une jambe en tombant d'un des hourdages de bois des remparts[4]. Ce dont fut pitié, car ils y occirent tant maint preudommes et violèrent tant maintes dames et demoiselles, et y confirent si grant avoir que sans nombre, et grande pourveance, pour vivre un an tout entier nous a confié Froissart.

Mercenaire des Anglais et du roi de Navarre

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Puis, Bernardon participa à la fameuse bataille de Brignais où les troupes régulières françaises furent défaites et où trouva la mort Jacques de Bourbon, comte de la Marche. Il rejoignit ensuite Robert Knolles et John Creswey avec lesquels il ravagea le vignoble de Saint-Pourçain[5].

Revenu au service de Charles le Mauvais en 1363, en octobre, il prit par surprise la Charité-sur-Loire, où il allait être assiégé par les troupes françaises en mai 1364, après la victoire de Cocherel. Il avait en face de lui, le connétable Moreau de Fienne, les maréchaux Jean Ier le Meingre, dit Boucicaut, et Arnould d'Audrehem, ainsi que Mouton de Blainville, Louis de Sancerre et Bertrand du Guesclin. Ne recevant aucun secours du roi de Navarre, Bernardon s'engagea avec Creswey et Briquet à rendre la Charité et à ne plus servir le Mauvais pendant trois ans.

Le Prince Noir, lithographie du XIXe siècle

Au service de du Guesclin et du Prince Noir

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L'année suivante, il se trouva en Espagne en compagnie de Bertrand du Guesclin pour aider Henri de Trastamare à renverser Pierre le Cruel, roi d'Aragon. Mais Bernardon, au cours du mois de février 1367, passa sans état d'âme au service du Prince Noir pour lutter cette fois contre Henri de Trastamare et Bertrand du Guesclin.

En la mi-août 1369, toujours pour le compte du Prince Noir, il s'empara avec Bernard de Wisk et Hortingo de la Salle, du château de Belleperche, ou résidait Isabelle de Valois, belle-mère de Charles V de France. Il y fut assiégé en septembre 1369, par Pierre Ier de Bourbon, Louis de Sancerre et Édouard de Beaujeu mais ne se rendit qu'en mai 1370. Ce qui lui permit de participer en septembre de cette même année à la reprise et au sac de Limoges avec le Prince Noir.

Le seigneur de Figeac revient en Languedoc

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Figeac, fief offert par les Anglais à Bernardon de la Salle

Il fut adoubé par son compagnon d'armes Bertucat d'Albret le , jour où il prit Figeac pour les Anglais[6],[7]. Il n'abandonna cette cité, dont lui avait été donné la seigneurie, que contre 120 000 francs pour la délaisser au cours de l'été 1373 après avoir fait jurer fidélité par ses habitants au roi d'Angleterre.

Mais depuis le 10 mars 1372, d'étranges rumeurs circulaient à Nîmes concernant une compagnie de routiers qui s'était retranchée dans Anduze, fief de Guillaume III Roger de Beaufort, frère de Grégoire XI.

C'était l'avant-garde des troupes de Chicot qui campaient aux portes du Puy-en-Velay. Inquiets, les consuls nîmois envoyèrent leurs valets de ville auprès des municipalités de Viviers et d'Aubenas avec pour mission de vérifier sur place la présence, le nombre et les intentions de ces gens d'armes[8].

Le pillage de l'Anduzenque

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Jusqu'à la fin de l'été 1372, Bernardon de la Salle et ses hommes s'installèrent dans l'Anduzenque et vécurent sur le pays. Le 3 septembre, plusieurs compagnies du Gascon firent mouvement vers Bagnols-sur-Cèze, autre fief du vicomte de Turenne défendu par Jean Coq, son Capitaine des Gardes. Après avoir tenté de s'emparer sans succès de la cité, les routiers se retirèrent et passèrent le Rhône par le pont du Saint-Esprit dans la nuit du 8 au 9 septembre afin de rejoindre leur chef qui s'était dirigé vers le Comtat Venaissin. Là, Bernardon traita avec Juan Fernández de Heredia. Le Capitaine des Armes du Comtat l'engagea avec nombre de ses gens dans les troupes de François des Baux, duc d'Andria[9]. Le reste des compagnies se débanda pour refluer vers Nîmes dès le 15 septembre et passer sous les Arênes le 29 du même mois[10].

Le château de Suze-la-Rousse

La défense du Comtat Venaissin

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Arrivé dans le Comtat Venaissin, il entra au service de Grégoire XI. Au cours du premier semestre 1375, Raymond des Baux, prince d’Orange, menaçant les États pontificaux, Juan Fernández de Heredia chargea le Gascon et Raymond de Turenne d’attaquer Gigondas, Jonquières et Suze-la-Rousse, fiefs de son frère Bertrand[11]. Une trêve ayant été signée, les deux Capitaines pontificaux engagèrent alors la lutte contre les Bretons d’Olivier du Guesclin qui repassèrent le Rhône.

Ses campagnes d’Italie

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Pour Bernardon cette première incursion en Italie fut décisive. Désormais, toute sa carrière militaire allait se dérouler dans la péninsule tant au service des papes d’Avignon (Grégoire XI ou Clément VII), qu’à celui de la seconde maison d’Anjou, (Louis Ier et son fils Louis II) ou aux côtés de son cousin Jean Galéas Visconti.

Le Capitaine de Grégoire XI

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Raymond de Turenne
par Girolamo di Benvenuto
fresque de l’Ospedale Santa-Maria della Scala à Sienne

À la demande du pape, il fut recruté par Guillaume Noellet, cardinal-légat à la fin de l’année 1375. Sur son ordre, en compagnie de Jean de Malestroit et Sylvestre Budes, il mit le siège devant Bologne en juillet de l’année suivante. Pendant ce temps, Grégoire XI se préparait à retourner à Rome. Le pape prit la mer le . Après un voyage mouvementé, le , il débarqua à Ostie et remonta le Tibre pour rejoindre Rome[12].

Raymond de Turenne, neveu du pape, qui commandait les armées pontificales, fit immédiatement de Bernardon son bras droit. Face à une situation qui se dégradait, ils partirent en campagne afin de mâter les villes révoltées contre Grégoire XI. Tandis qu’en avril, Raymond attaquait Viterbe et Bolsena[13], en mai, Bernardon, à Solaro, mettait en fuite Astorre Manfredi.

Vers la fin du mois de mai, pour fuir les émeutes romaines, Grégoire XI se retira à Anagni. De sa résidence d’été, le pape donna ordre à Raymond de Turenne, Sylvestre Budes et Jean de Malestroit de marcher sur Florence. Malestroit s’y refusa. En dépit des efforts conjoints de Turenne, de Budes et du cardinal d’Ostie sa défection ne put être évitée. Non seulement l’armée pontificale ne put entrer sur les terres florentines, mais Malestroit se retourna contre les pontificaux et s’avança, à la mi-septembre, jusqu’à Subiaco pour exiger une augmentation de solde[14].

Déçu, le 5 décembre, le pape demanda à son neveu de rejoindre la France muni de lettres d’accréditation auprès des ducs d’Anjou, de Berri et de Bourgogne. Raymond de Turenne partit en confiant son commandement à Bernardon de la Salle.

Au service du Sacré Collège

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Blason d'Oppède
Blason de Mornas
Blason de Caderousse

Grégoire XI décéda dans la nuit du 26 au . Le soir du 7 avril, les cardinaux entrèrent en conclave. Il s’ouvrit sous les plus mauvais auspices. Le lendemain, les émeutiers encerclèrent le Sacré Collège. Les troupes de Bernardon et de son cousin Guillemet eurent toutes les peines à contenir la sédition. Un jour plus tard, sous la pression populaire, Bartolommeo Prignano fut élu. Il choisit comme nom Urbain VI.

Le nouveau pontife révéla alors un caractère entier et inflexible et se mit rapidement à dos les cardinaux. Mais déjà, une résistance s’organisait. À Viterbe, les habitants ayant refusé de faire allégeance au nouveau pontife, Bernardon, qui avait rejoint l’armée d’Urbain VI, fut envoyé contre eux en mai puis se retira à Bolsena.

Le Gascon changea alors de camp et rejoignit, à la fin juin, celui du Sacré Collège. Sur son ordre, en juillet, il chevaucha vers Rome. Rejoint par Malestroit, qui avait beaucoup à se faire pardonner, il se heurta aux Romains sur le pont Salario. Au cours du combat plus d’un demi millier d’entre eux furent tués. Pour le remercier, les cardinaux lui offrirent les revenus des fiefs d’Oppède, de Mornas et Caderousse tous sis près d’Avignon[15].

Ce fut le 20 septembre, à Fondi, que s’ouvrit un nouveau conclave sous la protection des lances de Bernardon. À l’unanimité, les cardinaux élurent Robert de Genève qui prit le nom de Clément VII. Le Grand Schisme d’Occident venait de commencer.

Le Gascon, en avril 1379, affronta John Hawkwood. Après cinq heures de combat, il fut vaincu et capturé par la Compagnie de Saint-Georges. Conduit à Rome, Chicot fut rapidement libéré sous la promesse de quitter le service de l’antipape. La reine Jeanne ayant été contrainte, le , de rejoindre l’obédience d’Urbain VI, Clément VII, n’ayant plus un seul allié de poids dans la péninsule, décida de revenir à Avignon où il arriva le 20 juin dans une ambiance de délire indescriptible.

Il y fut rejoint à la fin décembre par Bernardon. Celui-ci lui rendit hommage pour ses fiefs d’Oppède, de Mornas et de Caderousse[16]. Ce fut lors de ce séjour, que Raymond de Turenne vendit à son ami gascon le château de la Tour-Canillac et le Mas-Blanc près de Saint-Rémy-en-Provence.

Avec Louis Ier d’Anjou à la conquête du royaume de Naples

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De retour en Italie, en juin 1380, Bernardon écrasa une armée à la solde d’Urbain VI. À partir de cette date, il n’existe plus trace de ses faits d’armes jusqu’au printemps 1381 où il sembla plus agir comme routier que comme partisan du pape d’Avignon[17].

Tout bascula le 1er juin, quand le pontife romain couronna Charles de Duras roi de Naples. Il ne restait plus au neveu de la reine Jeanne qu’à conquérir son royaume. Trois jours plus tard, celle-ci lançait un vibrant appel à Louis Ier d’Anjou, frère de Charles V, pour qu’il vint à son secours.

Le Castel Nuovo de Naples, siège du pouvoir des rois de Sicile et de Jérusalem

Le 8 juin, Duras quitta Rome. Le 24, il mettait en déroute les troupes d'Othon de Brunswick, époux de Jeanne de Naples, et quatre jours plus tard, il entrait dans le Royaume. Il fut fait immédiatement fait appel au Gascon. Mais en juillet, les troupes de Bernardon et d’Othon furent battues devant la porte Capuana à Naples. Obligé de se rendre, Chicot fut laissé libre contre la promesse de ne pas combattre contre Charles de Duras pendant un an.

Il tint sa promesse puisqu’il ne rejoignit Louis Ier d’Anjou, à Maddaloni, qu’au cours de l’automne 1382. Il pouvait à nouveau affronter les Carlistes[18]. Ce fut surtout pendant le premier trimestre 1383 que Bernardon s’illustra. Il attaqua d’abord Montefiascone. Puis il se rendit à Orvieto et dévasta le plan de Sala[19].

Rejoint par Guillemet de la Salle, il s’allia avec le préfet de Rome, Francesco di Vico, pour dévaster la Maremme. Un coup d’arrêt à l’offensive angevine fut porté le 1er mars avec la mort d’Amédée VI de Savoie[20]. Ses troupes se débandèrent et Bernardon dut retourner d’urgence dans le Comtat Venaissin à l’appel de Clément VII[21].

Mais le 30 août, Tarente, assiégé depuis le début du mois de mars, tomba entre les mains de duc d’Anjou dégageant ainsi la plus grande partie du royaume. L’Angevin prit dès lors officiellement le titre de roi de Sicile et de Jérusalem.

Le Gascon, qui avait rejoint le royaume de Naples, après s’être attaqué à Sant'Antonio Abate, Aversa et Casoria, au cours du mois de septembre, pilla Afragola. Son énorme butin fut entreposé à Caserte. Puis il passa dans les Pouilles où il resta jusqu’à la mort de Louis Ier d’Anjou le 21 septembre[22].

Le Capitaine de Marie de Blois et de Louis II d'Anjou

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Pour le Gascon, la conquête du royaume de Naples était provisoirement finie. En décembre 1384, en compagnie d’Othon de Brunswick, il s’embarqua pour la Provence et rejoignit Avignon. Là, le , il assista au couronnement du jeune Louis II d’Anjou par Clément VII. Le royaume de Naples étant à reconquérir, le pontife avignonnais avança 60 000 francs à Marie de Blois, mère de Louis II. Le Gascon fut engagé comme capitaine pontifical. À la fin de l’automne, Bernardon retourna en Italie pour reprendre la guerre contre les Carlistes et les Urbanistes. Il reprit d’abord Viterbe. Puis au cours de janvier 1386, il se dirigea vers Tarente. N’ayant pu s’en emparer, en mai, il s’en fut piller le territoire de Cetona puis la région de Pise[23]. Au début de l’été, le Gascon, allié à Francesco di Vico, défit une armée d’Urbain VI à San-Michele in Teverina.

À partir du mois d’août, Chicot, son fils Bernardon de Serres et le préfet Vico firent de Viterbe leur place forte. Les Carlistes décidèrent de les en déloger au printemps 1387. Mais en mars, la cité se rebella contre le préfet. Alors que Bernardon fils se rendait à Canino, Bernardon père se dirigea alors vers Amelia et captura, dans Montefiascone, le recteur du Patrimoine. En juin, il entra à Orvieto, à la tête de 400 cavaliers, et expulsa de la cité les partisans d’Urbain VI.

Le compagnon d’aventure

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Le Valdarno, porte de Pise, entre Arrezo et Florence

À partir d’août 1387, Bernardon quitta le service de l’Église pour courir à nouveau l’aventure. En un semestre, il attaqua Pérouse, San-Michele in Teverina, Civitavecchia et Rispampani. En décembre, à la demande des Florentins, il s’empara du Valdarno, puis s’en prit à Sant'Agostino et San-Giusto alle Monache.

Les Pisans, inquiets, lui versèrent une rançon de 8 000 florins. Bernardon quitta alors Cascina pour se rendre à Cevoli et Casciana, qu’il mit à sac. Les Siennois lui octroyèrent 9 000 florins et Lucques 4 000. À la fin du mois, il s’en fut attaquer Fabbrica et Laiatico, puis se dirigea sur Volterra où il prit ses quartiers.

Ce fut là, en janvier 1388, qu’il fut contacté par les Florentins pour passer à leur service. Il refusa. La Seigneurie revient à la charge en avril[24]. Leur proposition fut assez alléchante pour que le Gascon se rendit en Toscane au cours des mois de mai et de juin.

Les Siennois, pour s’en débarrasser, lui offrirent 12 000 florins. Il se dirigea alors vers Pise. Le , Piero Gambacorta[25], seigneur de cette cité, préféra lui remettre 13 000 florins. Le Gascon, après cette fructueuse campagne, rentra dans son nid d’aigle de Cannara.

L’occasion avait été si belle qu’en janvier 1389, Bernardon ne put résister aux sollicitations de son beau-frère John Hawkwood, passé au service de Florence. Ils partirent ensemble piller à nouveau la région de Sienne. Le Gascon ne se doutait pas qu’un mois plus tard, son ami Raymond de Turenne allait s’attaquer à son fief d’Oppède dans le Comtat Venaissin[26].

À la solde de Clément VII et de Visconti

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Y eut-il relation de cause à effet ? Toujours est-il qu’en mars 1389, Bernardon reprit à nouveau du service auprès de Clément VII et de la maison d’Anjou. Son premier combat se déroula dans le royaume de Naples. Ils avaient en face de lui son beau-frère John Hawkwood et son ami Othon de Brunswick[27], qui avaient choisi de rejoindre les Carlistes. Leur choc ne décida pas d’un vainqueur.

Jean Galéas Visconti, cousin de Bernardon de la Salle

Le Gascon fut alors contacté par Francesco Novello de Carrara pour rejoindre la Ligue contre le potentat de Milan. Non seulement il refusa mais avertit aussitôt Jean Galéas Visconti, du danger qu’il courait.

Au cours du mois d’avril, Clément VII demanda à Bernardon, qui était alors à la tête de 1 000 cavaliers gascons, d’investir le comté d’Avellino. Sa campagne contre les Carlistes fut victorieuse et le Gascon put entrer dans Naples avec ses troupes. De là, il s’en fut mettre le siège devant Benano et, durant tout le mois de mai, il en profita pour dévaster les campagnes de San-Michele in Teverina, Fabro, Salce et Corbara.

L’été arrivé, Bernardon fut à nouveau sollicité par Florence pour piller encore une fois la région de Sienne. Après une tentative avortée, le Gascon rentra dans le Patrimoine de Saint-Pierre afin de dégager la cité de Canino assiégée par les Urbanistes. Une telle activité ne pouvait qu’être récompensée et Chicot fut nommé recteur du Patrimoine par Clément VII. En septembre, il prenait ses fonctions en s’installant à Todi. Pendant ce temps, Urbain VI ne décolérait pas et menaçait son entourage de tous les sévices[28]. Heureusement, le 15 octobre, le pontife romain passa de vie à trépas.

En dépit de nombreuses sollicitations des souverains chrétiens pour mettre un terme au schisme, les cardinaux de Rome décidèrent d’entrer en conclave et le 2 novembre, un des leurs, Pietro Tomacelli, devient Boniface IX.

Bernardon continua ses incursions. Il entra dans la marche d’Ancône et en Romagne, où ses troupes bloquèrent toutes les voies du nord. Au cours du mois de novembre, elles capturèrent et tuèrent une multitude de partisans du nouveau pape de Rome.

L'entrevue de Mende

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Mende au XVIe siècle d'après une ancienne gravure

Tout auréolé de ses succès italiens, Bernardon fut sollicité par Clément VII pour revenir en France. Sa mission était d’importance. En août 1390, il se trouvait à MendeJean III d'Armagnac tentait, au nom du roi de France, de mettre un terme à la guerre privée que Raymond de Turenne menait contre le pape d’Avignon. Le Gascon signa comme témoin un accord passé entre le légat de Clément VII, Antoine de Lovier, évêque de Maguelonne, et un représentant du vicomte de Turenne[29].

Cette entrevue de Mende permit aux Florentins d’envoyer des ambassadeurs pour solliciter le comte d’Armagnac. Il lui fut proposé de passer les Alpes et de venir attaquer le comte de Vertus en Lombardie[30].

Une fin mystérieuse

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Les liens familiaux entre Bernardon et son cousin étaient assez forts pour que le Gascon agisse. En octobre, il débarqua à Porto Pisano et demanda le libre passage aux Pisans pour se rendre auprès de Jean Galéas.

Son alliance avec son cousin lombard allant dans le même sens que sa lutte contre le rival du pape d’Avignon, Chicot, en avril 1391, parvint à soudoyer de nombreux capitaines à la solde des Florentins. À leur tête, il s’en fut assiéger Rome[31].

Mais la menace des Armignacois se précisait. Seul Raymond de Turenne avait refusé de suivre Jean et Bernard d’Armagnac en dépit de leurs requêtes amicales[32]. Du coup, en mai, Bernardon revint en France et recruta un demi-millier de lances pour le compte de Visconti.

En juin, le Gascon, qui avait passé les Alpes, arriva en vue de Moncenisio. Là, il fut surpris dans une vallée par un détachement du comte d’Armagnac. Plus de la moitié de ses hommes furent tués au cours du combat du Ponte et trois cents faits prisonniers. Dans un premier temps, Bernardon réussit à s’enfuir. Mais il fut rattrapé et capturé dans un bois. Il n’eut droit cette fois à aucun quartier. Il fut mis à mort par trois de ses cavaliers qui l’avaient trahi[33].

Mariage et enfants

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Marié en Italie à Riccarda Visconti vers 1375, il eut au moins un fils légitime, Garcia, né vers 1380 qui revendiquera en 1413 l'héritage de son frère Bernardon

Deux autres enfants lui sont connus :

  • Bernardon de Serres, né en 1359, enfant naturel reconnu en amont de son mariage qui décédera en 1413 sans héritier mâle.
  • Antoine de La Sale, né vers 1388, enfant illégitime mais reconnu issu de Perrinette Damendel, paysanne, sa compagne du moment, héritier des biens provençaux de son père, lequel élevé à la cour d'Anjou, sera reconnu dans ses biens et titres en 1407 par Louis II d'Anjou, duc d'Anjou, comte de Provence.

Articles connexes

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  1. Bernardon de la Salle se maria à Riccarda Visconti, fille de Catarina Freganeschi de Crémone et de Bernabò. Quant à son beau-frère John Hawkwood (Giovanni Acuto), il épousa Donnina, fille naturelle de Bernabò Visconti et de Montaninna de Lazzari.
  2. Vers 1385, Bernardon de la Salle avait eu, avec sa compagne Perrinette Damendel, un fils naturel baptisé Antoine. À la mort de son père, celui-ci hérita de ses fiefs provençaux de la Tour-de-Canillac et de Mas Blanc sis sur le territoire de Saint-Rémy-en-Provence qui lui avait été vendus par Raymond de Turenne. Ils lui furent confirmés, le 8 mai 1407, par Louis II d'Anjou, comte de Provence. Antoine accompagna ensuite Louis II dans sa tentative de reconquête du royaume de Naples. Passé au service du roi René comme précepteur de son fils Jean de Calabre, en 1435, il écrivit, pour l'instruction du jeune prince, la fameuse Histoire et plaisante chronique du petit Jehan de Saintré et de la jeune Dame des belles cousines.
  3. Les Spiripontains, réfugiés dans l'église, durent payer 6 000 florins pour avoir la vie sauve .
  4. Le Parvus Thalamus de Montpellier indique : Aquel meteys, an LX, la nuoc dels innocens, fo pres lo luoc de Sant Esprit, sus lo Roze, per una compenha angleses. Johan Souant, sénescal del Belcaire, en la combatement tombet d'un cadafale de fuste ont era et rompet se cuyssa.
  5. Robert Knolles, dit Canolles ou Robin Quanole, vint assiéger Saint-Pourçain où s'était fortifié Thomas de La Marche, Lieutenant du duc de Bourbon dans tous les païs gouvernés par iceluy. Le Capitaine anglais s'y cassa les dents et, en représailles, fit ravager ce célèbre vignoble (cf. Marcellin Bourdet, 1900, Thomas de la Marche, Bâtard de France et ses aventures (1318 – 1361), Riom).
  6. Paul Durieu, Les Gascons en Italie : Études historique, Auch, , 281 p. (lire en ligne), p. 110
  7. Jean-Marie Moeglin, « Albret Bertucat ou Bretucat d' », dans Jean-Marie Moeglin (dir.), Dictionnaire de la Guerre de Cent Ans, Paris, Bouquins éditions, , 1492 p. (ISBN 9782382923368), p. 15-17.
  8. Les consuls de Nîmes dépêchèrent sur le chemin de Regordane des courriers pour prendre aussi contact avec leurs homologues d'Alès, de Génolhac et du Puy. Leur rapport, noté à la date du 3 juin 1372, faisait état de la présence de Routiers au-dessus d'Alès et dans la région de Saint-Quentin [la Poterie] qui bloquaient le passage du pont du Saint-Esprit .
  9. Bernardon de la Salle passa au service de François des Baux, duc d'Andria, et partit à la tête de 15 000 hommes d'armes pour l'aider à reprendre ses fiefs napolitains confisqués par la reine Jeanne. Cette campagne ayant échoué, il monnaya son retour en Provence contre 600 000 florins.
  10. Dès les premières semaines d'octobre 1372, les consuls de Nîmes envoyèrent un coureur d'estrade sur le chemin de Regordane en direction du Puy et de Brioude pour savoir ce que devenaient les Gascons. Quelques jours plus tard les consuls du Puy dépêchèrent à leur tour un courrier à leurs collègues d'Alès pour les informer des bandes armées étaient bien de retour en Velay et parcouraient le pays.
  11. Quand l’artillerie de Carpentras arriva, Aymar de Poitiers-Valentinois, Recteur du Comtat Venaissin, vint avertir les protagonistes que des négociations s’engageaient.
  12. Le retour de Grégoire XI ne souleva pas l’unanimité dans la péninsule italienne. Le 31 janvier 1377, sur les ordres du cardinal Robert de Genève, futur Clément VII, la révolte de Césène fut noyée dans le sang par John Hawkwood et ses Anglais. Le 12 mars, Florence, la cité guelfe sur laquelle le pape avait jeté l’interdit, faisait alliance avec Pise et Lucques. Une semaine plus tard, leurs troupes s’emparaient de Bologne, capitale du Patrimoine de Saint-Pierre.
  13. L’attaque de Bolsena par le Capitaine Général des armées pontificales se solda par un cuisant échec. Francesco di Vico, le préfet de Rome, averti de sa venue, tendit un guet-apens et fit prisonnier Raymond de Turenne avec 20 chevaliers, tous neveux du pape et des cardinaux. C’est ce nous apprennent les lettres de Grégoire XI datée du 24 et du 25 août 1377, envoyée d’Anagni à Pierre d’Estaing, cardinal d’Ostie, et au chancelier de Naples.
  14. L’échec de la chevauchié sur la terre de Florence nous est connue par une lettre de Grégoire XI au roi de France datée du 4 septembre et deux lettres au duc d’Anjou datées du 5 septembre et 12 octobre 1377. Dans sa missive à Charles V, le pape met en cause les mauvais florentins et dénonce leurs iniquités, blasphèmes, injures, persécutions, dommages, esclandres, prodictions, rebellions et offenses. Dans son premier courrier à son très cher filz Louis d’Anjou, il l’informa : Nous entendions plustot envoier par devers toy Raymond de Tourainne, mais pour garder son honneur, il a convenu estre en une chevauchié que nos gens font contre les diz Florentins. La lettre d’octobre tira le bilan de l’échec Tout nostre fait est deperit par ces fauls Bretons [qui] oncques ne voulurent entrer es terres des ennemis.
  15. Les fiefs d’Oppède et de Mornas appartenaient à la Révérende Chambre Apostolique, celui de Caderousse en partie.
  16. Bernardon de la Salle nomma Guillaume de Cornac, archidiacre d’Aix, régent de ses fiefs. Ce fut à ce titre que celui-ci reçut à Oppède, à la fin janvier 1387, la régente Marie de Blois et son fils Louis II d’Anjou, comte de Provence et roi de Naples, qui se dirigeait vers Apt.
  17. En mars 1381, Bernardon mit le siège devant Chianciano et Montepulciano. En mai, il s’allia avec Rinaldo Orsini pour assiéger Corbara. En juin, avec Guillemet de la Salle, il envahit la région de Sienne. Puis il aida les Farnèse à s’emparer de Montorio. Giovanni degli Ubaldini s’avança sur eux et les contraignit à se retirer à Radicofani près de Cione de Sienne.
  18. À l’annonce du sacre de Charles de Duras par son rival romain, Clément VII avait répliqué dès le 1er mars 1382, en proclamant Louis Ier d’Anjou, duc de Calabre. Il devenait de facto le prince héritier du royaume de Naples. Celui-ci quitta Avignon, le 31 mai pour aller à son tour conquérir le royaume de Naples. Il franchit les Alpes en juillet, et Charles de Duras jugea qu’il était temps d’éliminer sa tante Jeanne qu’il retenait prisonnière dans une forteresse des Apennins, en Basilicate. Il ordonna qu’elle fût étouffée. Le Prince de la Paix, tel était son surnom, rendit officielle cette mort le 27 juillet.
  19. Cf. F. A. Gualtiero, Cronaca inedita degli avvenimenti d’Orvieto, Turin, 1846.
  20. Le 1er mars 1383, dans les Abruzzes, Amédée VI, le principal allié de Louis Ier d’Anjou, mourut soit de la peste soit de la fièvre des marais.
  21. Le 9 mars 1383, Henri de Séveri, le Recteur du Comtat, avait donné ordre de mettre en alerte les places-fortes qui tenaient le Venaissin. Celle d’Oppède fut placée par le Recteur sous le commandement direct de Bernardon de la Salle dès son retour d’Italie.
  22. Le 15 septembre 1384, Louis d’Anjou, qui avait contacté une angine gangreneuse dans la cité de Bisceglie, dicta ses dernières volontés. Il fit jurer aux barons napolitains et français de son armée de ne jamais traiter avec Charles de Duras. Il demanda à son neveu Charles VI et à Clément VII d’aider la venue en Italie de son épouse Marie de Blois et leur fils Louis afin de parachever la conquête du royaume.
  23. Cette campagne lui valut l’attribution d’un nouveau fief en Provence. Comme depuis 1383, les revenus de Mornas avaient été attribués à Louis de Montjoie, neveu de Clément VII, celui-ci lui remit ceux de Malaucène en mai 1386.
  24. Au cours du mois de décembre 1387, Bernardon, qui se trouvait à Peccioli, avait négocié avec les Florentins. Contre une rançon de 7 000 florins, le Gascon s’était engagé à ne pas attaquer leur territoire pendant quatorze mois.
  25. Piero Gambacorta dirigea la Seigneurie de Pise entre 1370 et 1392.
  26. Raymond de Turenne, qui se heurtait au refus de Clément VII de lui rendre l’héritage de son oncle Grégoire IX et de lui régler le solde de ses campagnes d’Italie, se remboursait les armes à la main. Au cours du mois de février 1389, il pilla Vaison-la-Romaine, raya de la carte le village d’Aubusson, près de Séguret, ruina l’église Saint-Nazaire de Beaumes-de-Venise, puis s’en prit à Oppède, forteresse pontificale défendue par l’archidiacre Guillaume de Cornac.
  27. Othon de Brunswick, veuf de la reine Jeanne, avait proposé ses services à la mère de Ladislas de Duras. Certains historiens ont laissé entendre que ce revirement pouvait trouver son explication dans un mariage prévu entre Othon et la régente Marguerite de Duras.
  28. Noêl Valois a apporté des témoignages terrifiants sur le pontife romain. Il fit arrêter et torturer six de ses cardinaux par les soins d’un pirate génois connu pour haïr les clercs. Pendant ce temps, Sa Sainteté, qui se délectait d’ouïr leurs cris de douleur et leurs hurlements, arpentait son jardin en lisant son bréviaire. L’historien entre dans les détails en indiquant que ces six prélats eurent droit à des cataplasmes de chaux et de vinaigre dans la bouche et les narines, à des éclats de roseaux sous les ongles et à des cordes serrées autour de la tête.
  29. Raymond de Turenne était venu à Mende en compagnie de ses cousins Garin VIII, baron d’Apcher en Gévaudan, et Raoul de Lestrange, seigneur de Boulogne en Vivarais. Une trêve fut décidée jusqu’au 15 août 1391. L’accord fut entériné, au nom de Clément VII, par François de Conzié, archevêque d’Arles, le 20 août 1390. Six jours plus tard, Raymond de Turenne s’engageait sur les Saintes Envangiles de Dieu et par la foi de son corps a les tenir et accomplir loyalement et sans fraude. Enfin le 28 août, à Avignon, Marie de Blois, comtesse de Provence approuvait la convention et y apposait son sceau.
  30. Lors de son mariage avec Isabeau de France, fille de Jean le Bon, Galéas Visconti avait reçu en dot le comté de Vertus en Champagne. Ce titre nobiliaire, le seul dont pouvaient se targuer les Visconti, était passé à Jean-Galéas. L’ambassade de Florence fut discrète puisque ce ne fut que trois mois plus tard que fut révélée officiellement. Jean III d’Armagnac avait un compte à régler avec Jean Galéas au sujet des droits de sa sœur Béatrix d’Armagnac à la succession de son oncle Barnabò. Les ambassadeurs de Florence étaient venus lui proposer alliance et soutien financier.
  31. Son armée bloqua Saint-Pierre de Rome où se trouvait Boniface IX et tout au cours du siège mit ses adversaires en grande difficulté.
  32. C’est Froissart qui donne le détail des sollicitations de Bernard d’Armagnac auprès de son cousin Raymond de Turenne. Le vicomte déclina l’offre en expliquant : Je pense bien avoir fin de guerre avec mon oncle, ce pape d’Avignon. C’est de cette époque que date sans doute la ritournelle que l’on mit dans la bouche de Turenne : À tous trois ferai guerre / Contre pape sans Rome / Contre roi sans couronne / Contre prince sans terre. C’est-à-dire contre Clément VII, Louis II d’Anjou et son frère Charles du Maine, prince de Tarente.
  33. Telle est la version couramment admise par les historiens italiens. Cependant Noël Valois indique que Clément VII fut averti de la mort de Bernardon dès le 28 mai 1391. Le Gascon serait donc mort dans le Dauphiné avant même d’avoir franchi les Alpes.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
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