Nom de naissance | Anne-Charlotte Marie Françoise Pascal |
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Naissance |
Paris 12e |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 53 ans) Paris 13e |
Profession | Actrice, chanteuse, écrivaine |
Films notables |
Rouge Baiser Orlando |
Séries notables |
Les Cordier, juge et flic Demain nous appartient |
Charlotte Valandrey, nom de scène d'Anne-Charlotte Pascal, née le à Paris et morte le dans la même ville, est une actrice, chanteuse et écrivaine française.
Anne-Charlotte Pascal de son vrai nom[1] naît le dans le 12e arrondissement de Paris[2]. Son père, Jean-Pierre Pascal, est développeur logiciel et sa mère Anne-Marie, pianiste, est la petite-fille de l'archetier Émile François Ouchard[3]. En 1973 naît sa sœur Aude[4].
Elle grandit en Bretagne au sein d'une famille aisée[5]. Le pseudonyme, qu'elle choisit au début de sa carrière, est, d'ailleurs, un hommage au Val-André, station balnéaire des Côtes-d'Armor où elle vit à partir de l’âge de six ans[6],[7]. Au début des années 1980, la famille s'installe dans le 12e arrondissement de Paris et elle étudie au lycée Paul-Valéry.
En 1985, Charlotte Valandrey décroche son premier rôle dans le film dramatique Rouge Baiser de Véra Belmont, pour lequel elle est récompensée, l'année suivante, de l'Ours d'argent de la meilleure actrice au Festival de Berlin. Elle est également nommée pour le César du meilleur espoir féminin pour ce rôle[5].
En 1989, elle est pressentie pour tenir le rôle principal du film Noce blanche, réalisé par Jean-Claude Brisseau. Selon elle, la production n'aurait pas voulu l'assurer après avoir été informée de sa séropositivité. Le rôle échoit finalement à Vanessa Paradis[8]. Elle se dirige alors vers la télévision, en jouant le rôle de la journaliste, Myriam Cordier, fille de commissaire et sœur de juge, dans la série télévisée Les Cordier, juge et flic, aux côtés de Pierre Mondy et Bruno Madinier, de 1991 à 2000[5]. En 2006, elle fait une apparition, le temps d'un épisode, dans Commissaire Cordier.
En 1993, elle présente l'émission Flashback, sur M6, puis Mes années clips[9].
En 2005, elle publie un livre L'Amour dans le sang, dans lequel elle révèle sa séropositivité[10]. Elle y parle également des deux infarctus qui ont failli lui coûter la vie en et à la suite desquels elle a subi une greffe du cœur[11],[8]. En , son livre étant vendu à plus de 280 000 exemplaires, elle donne son aval à son adaptation en téléfilm, produit par Dominique Besnehard et dont la première diffusion a lieu le sur la Une (RTBF) et le sur France 3.
En 2008, elle devient la marraine de la fondation Greffe de vie et s'engage pour la cause du don d'organes et de la greffe[12].
Durant l'été 2009, avec Jean-Michel Zecca, elle anime une émission de solidarité sur RTL, intitulée On peut vous aider… même l'été[6].
En 2011, elle sort un nouveau livre De cœur inconnu[4].
De à , elle est la directrice de la neuvième saison de Star Academy sur NRJ 12[13].
En , le livre autobiographique Vers le 8e ciel sort[14].
En , elle publie Bombay mon amour, coécrit avec Jean Arcelin, qui relate son séjour humanitaire en Inde aux côtés de Valérie Trierweiler, en .
En 2017, elle renoue avec la télévision avec la mini-série Les Innocents[15]. En , elle interprète J'adore, première chanson de son premier album. Le titre est diffusé pour la première fois à la radio, par Rom Juan, sur les ondes de Radio Ondaine et RCF Haute-Loire.
De à , elle incarne la juge Laurence Moiret dans la série Demain nous appartient. En , en accord avec la production de la série, elle ne reprend pas son rôle, car les histoires autour de son personnage ne se renouvellent pas assez[16].
En 1984, à l'âge de seize ans, après avoir été révélée par le film Rouge Baiser, elle vit seule dans un studio que ses parents lui ont acheté. Alors « insouciante » et peu informée sur les dangers encourus, elle a des liaisons avec « un musicien toxico, et d'autres garçons à risques ».
En 1986, quelques jours avant son dix-huitième anniversaire[8], elle apprend qu'elle est séropositive au VIH[10],[17].
En 1999, elle rencontre Arthur Lecaisne, avec qui elle se marie le au Val-André[18],[19]. Au début de l'année 2000, ils ont une fille, Tara[5].
Alors qu'elle se sépare d'Arthur, elle découvre en que son cœur s'est nécrosé : sa trithérapie a abîmé son cœur, ce qui a provoqué deux infarctus[19], et il ne lui reste que 10 % de capacité cardiaque[20]. Une transplantation cardiaque est nécessaire. Le , elle bénéficie d'une greffe[21]. Dans son livre De cœur inconnu, elle raconte ses autres histoires d'amour, avec son cardiologue ou Yann, un architecte qu'elle croit intimement être le mari de sa défunte donneuse[4].
Le , Charlotte Valandrey annonce attendre une seconde greffe de cœur à cause de nouveaux problèmes de santé, son cœur étant arrivé en « bout de course »[22]. Elle le reçoit le à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, mais la greffe ne prend pas[23].
Le , à l'âge de 53 ans, elle meurt à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière[24],[25]. Ses obsèques ont lieu à Pléneuf-Val-André (Côtes-d'Armor), où elle est inhumée[26] au nouveau cimetière de la Croix Dom Julien. Un hommage lui est rendu à Paris le 6 octobre 2022[27].
Après son décès, Guy Konopnicki, qui fut co-scénariste de Rouge Baiser, écrit[34] :
« Charlotte Valandray, partie si tôt, après tant de souffrances ! Je me souviens de cette ado, sans la moindre expérience du cinéma, que Véra Belmont avait choisie après des dizaines d'auditions, pour incarner un personnage inspiré de sa propre histoire. Pas de recommandation, ni de copinage, elle s'était présentée au casting…. […] L'actrice choisie par Véra découvrait elle-même cette époque dont elle ignorait tout. Quand je suis venu sur le tournage, […] il y avait là un monstre sacré, Laurent Terzieff et Charlotte, la petite débutante, jouant avec un naturel époustouflant. […] J'ai compris que le choix de Véra était le bon, Charlotte portait bien cette candeur qui, trente ans plus tôt, s'exprimait par l'engagement communiste. […] Charlotte, avait réussi un exploit, porter le film de bout en bout, être cette jeune stalinienne de 1952-53, découvrant l'amour et un peu de l'atroce réalité cachée sous le mensonge stalinien. Prix d'interprétation à Berlin, Charlotte était une révélation. […] »