Un film à clef (ou cinéma à clef[1], film à clé) est un genre cinématographique dans lequel certains personnages ou la totalité de ceux-ci représentent, de façon plus ou moins explicite, une personne réelle[2]. Sous le couvert de la fiction, l'auteur écrit en réalité une histoire vraie, souvent pour éviter la diffamation tout en faisant une satire. La « clef » de l'histoire, qui fait comprendre au lecteur qu'il s'agit d'une histoire vraie, est habituellement une personnalité publique reconnue, plus particulièrement un homme politique ou une personne ayant une influence majeure sur un groupe, qu'il s'agisse de politique, d'affaires, de show-business, etc.
Son équivalent littéraire est le roman à clef qui partage la même technique[1].
De nombreux films à clef sont inspirés de personnalités d'Hollywood[1].
Annie Hall (1977) : supposément une version de la propre relation de Woody Allen avec Diane Keaton (dont le nom de naissance est Diane Hall). Allen a cependant toujours nié cela dans ses interviews.
Guru (2007) : inspiré sur l'ascension et les pratiques commerciales de Dhirubhai Ambani.
I'm Not There (2007) : série d'histoires vaguement inspirées de la vie de Bob Dylan. Alors que certaines parties sont des interprétations fidèles de parties de la vie de Dylan (comme celle mettant en vedette Cate Blanchett), d'autres sont des récits fortement romancés inspirées par la musique de Dylan (comme celle avec Richard Gere).
Primary Colors (1998) : description à peine voilée de la campagne présidentielle de Bill Clinton en 1992.
Psychose (1960), Massacre à la tronçonneuse (1974), et Le Silence des agneaux (1991) : les tueurs de ces films sont tous étroitement inspirés d'Ed Gein, qui a assassiné deux femmes, violé de nombreuses tombes et fabriqué des vêtements et des meubles à partir de peau et d'os humains.