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(à 60 ans) Carcassonne |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5272-5286, 16 pièces, -)[1] |
Gustave Fayet (Béziers, – Carcassonne, ) est un peintre, céramiste et collectionneur français, proche de Paul Gauguin et d'Odilon Redon.
Il est inhumé au cimetière vieux de Béziers.
Gustave Fayet apprit le métier de peintre auprès de son père, Gabriel Fayet, et de son oncle, Léon Fayet, tous deux admirateurs de Daubigny, Adolphe Monticelli, et Camille Corot.
Son style est très personnel, loin des préoccupations impressionnistes et académiques, plus proche du symbolisme.
Fayet était également collectionneur, possédant des œuvres de Degas, Manet, Monet, Pissarro et surtout Odilon Redon et Paul Gauguin, dont il fut l'un des premiers collectionneurs (avec George-Daniel de Monfreid) et l'un des principaux prêteurs pour les rétrospectives de ce dernier à Weimar en 1905 et à Paris en 1906. Il possédait en particulier près d'une centaine d'œuvres de Gauguin[2].
En 1901, il devint conservateur du musée de Béziers. Il s'installa à Paris en 1905.
Le il acquiert, avec son épouse Madeleine d'Andoque de Sériège[3], l'abbaye de Fontfroide (au sud de Narbonne), qu'il s'attache à restaurer et embellir à grands frais en vendant des tableaux de Cézanne et Gauguin[4]. Il y installe des œuvres commandées à ses amis peintres, notamment Odilon Redon qui peint deux grands panneaux pour la bibliothèque, Le Jour et La Nuit (ce dernier comporte les portraits de la famille du mécène) ainsi que des vitraux qu'il réalise en collaboration avec le maître verrier Richard Burgsthal.
En août 1916 il achète l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.
En 1912, il a acquis le château d'Igny (Essonne) dans lequel il vécut jusqu'à sa mort en 1925, acquis à ses héritiers en 1931 par la commune d'Igny qui en fit son hôtel de ville.
Son œuvre est hétéroclite, tant par la richesse des styles que des techniques explorées : peintures à l'huile, aquarelles, céramiques, cartons de tapisserie, tapis, comme celui qui ornait en 1993 la chambre de sir Valentin Abdy dans son manoir des Cornouailles (reprod. coul. par Philippe Seulliet dans Renaissance d'un jardin anglais dans "Connaissance des Arts" n° 499 - , p.100), céramiques, etc.[5]).
Elles sont représentées dans de nombreuses collections particulières, ainsi qu'au musée de Béziers (hôtel Fayet) et à l'abbaye de Fontfroide qui accueille une "salle Fayet" depuis 2006. La même année, le musée d'Elne (Pyrénées-Orientales) lui consacre une rétrospective et publie le catalogue de l’exposition.