Gérald Cyprien Lacroix | ||||||||
![]() Gérald Cyprien Lacroix en 2015. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | à Saint-Hilaire-de-Dorset (Québec) |
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Ordre religieux | Institut séculier Pie X (en) | |||||||
Ordination sacerdotale | par Maurice Couture |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape François |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de San Giuseppe all'Aurelio | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le card. Marc Ouellet |
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Dernier titre ou fonction | Archevêque de Québec, Primat du Canada |
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Archevêque de Québec (Primat du Canada) | ||||||||
Depuis le | ||||||||
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Évêque auxiliaire de Québec | ||||||||
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Évêque titulaire d'Hilta | ||||||||
– | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
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« Mane nobiscum domine » (Lc 24,29) (« Reste avec nous Seigneur ») |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Gérald Cyprien Lacroix, né le à Saint-Hilaire-de-Dorset au Québec, est un ecclésiastique canadien. Il est archevêque de Québec et primat du Canada depuis le .
Gérald Cyprien Lacroix est né en 1957 à Saint-Hilaire-de-Dorset au Québec au Canada du mariage de Brigitte Laurendeau et Raymond Lacroix. En 1965, à l'âge de huit ans, sa famille et lui déménagent au New Hampshire aux États-Unis. Il fait ses études secondaires au Trinity High School (en) et ses études supérieures au Saint Anselm College, à Manchester au New Hampshire. Il retourne ensuite au Québec où il mène des études en théologie à l'Université Laval. Il y obtient un baccalauréat en 1985 et une maîtrise en théologie pastorale en 1993[1]. En 1975, il se joint à l'Institut séculier Pie-X. En 1981, il met de côté son emploi de graphiste et fait ses vœux perpétuels l'année suivante.
Le , il est ordonné prêtre par l'archevêque Maurice Couture. Il est missionnaire en Colombie de 1990 à 1998, œuvrant comme curé à Argelia (département de Cauca) et professeur au Grand séminaire de Popayán. De 2001 à 2009, il est directeur général de l'institut séculier Pie-X[2].
Le , il est nommé évêque auxiliaire de Québec. Son ordination épiscopale a lieu le suivant.
À la suite du départ de l'archevêque Marc Ouellet, il devient administrateur diocésain, le , jusqu'à ce qu'il soit nommé archevêque le [3],[4]. Il reçoit le pallium des mains de Benoît XVI le [5] en la basilique Saint-Pierre, au Vatican.
Le , le pape François annonce lors de l’Angélus, son élévation au cardinalat. Elle a lieu au Vatican lors du consistoire du , en même temps que celle de 18[6] autres prélats[7],[8].
En 2015, il crée un événement-bénéfice nommé « À la table du Cardinal ». Depuis, cette collecte de fonds dédiée aux œuvres sociales et communautaires se déroule chaque année au mois de mai[9].
Le , le pape le nomme membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements[10]. À la suite de l'attentat de la grande mosquée de Québec, il tente un rapprochement avec la communauté musulmane et célèbre une messe spéciale pour les victimes[11].
En , il fait l'objet de harcèlement et de menaces de mort de la part d'un individu en raison d'un conflit de procédure de divorce[12].
Le , le pape François le nomme membre au sein du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie[13].
Le 6 août 2020 il fait partie des 6 nouveaux cardinaux nommés par François au Conseil pour l'économie du Vatican[14],[15].
Le 7 mars 2023, le Pape François le nomme au conseil des 9 cardinaux.
En 2014, il affirme être critique par rapport à la Charte des valeurs québécoises proposée par le gouvernement Marois. S'exprimant pour la neutralité religieuse des employés de l'État en position de pouvoir, il ajoute cependant que le projet de loi ne devrait pas s'appliquer à tous les fonctionnaires[16]. L'Assemblée des évêques catholiques du Québec dépose un mémoire en ce sens.
Dès 2013, il s'oppose à la Loi concernant les soins de fin de vie et la légalisation de l'euthanasie, et ce, même si elle est sévèrement encadrée[pas clair]. Il affirme que « l'acte de mettre fin à une vie n'est pas une aide médicale ». En 2015, il plaide que certaines personnes âgées croient que cette loi est motivée par le lourd fardeau fiscal que représente la population vieillissante et vise à se « débarrasser » d'elle[17] plutôt que de lui offrir de meilleurs services palliatifs. En 2016, il s'oppose au projet de loi C-14, une autre loi, fédérale celle-ci, permettant l'aide médicale à mourir[18].
Le , il réagit à la suite d'une poursuite intentée contre l'Institut Séculier Pie X dont il était directeur. Une victime présumée d'agressions sexuelles affirme que Lacroix l'aurait incité à pardonner à son agresseur plus qu'à le dénoncer. Il répond n'avoir jamais « essayé d'inciter des gens à se taire »[19]. Le 23 mars 2021, la Cour supérieure du Québec conclut à « l’absence de responsabilité de l’Institut, que ce soit de façon directe ou à titre de commettant »[20].
Dans le cadre d'une action collective menée par 147 victimes d'abus sexuels visant le diocèse de Québec, une femme affirme que Gérald Cyprien Lacroix aurait commis sur elle des agressions sexuelles entre 1987 et 1988. À l'époque, la plaignante, âgée de 17 ans, était mineure[21]. Gérald Cyprien Lacroix rejette catégoriquement ces accusations et annonce se retirer provisoirement de ses activités[22]. Il participe néanmoins aux réunions du Conseil des cardinaux[23].
Le , le pape François mandate un juge d'instruction à la retraite, André Denis, pour vérifier la vraisemblance des accusations portées contre le cardinal Lacroix, enquête qui pourrait mener à l'ouverture d'un procès canonique[24],[25]. André Denis avait été également mandaté dans l'affaire Johannes Rivoire. Alain Arsenault, un des avocats qui interviennent dans l’action collective contre le diocèse de Québec, exprime « ses doutes quant à la crédibilité et à l’indépendance d’une telle enquête ». Il indique que la victime supposée de Gérald Cyprien Lacroix ne rencontrera pas André Denis[26]. Le , la conclusion de cette enquête est publiée : elle « ne permet pas d’identifier quelque geste d’inconduite ou d’abus de la part du cardinal Gérald Cyprien Lacroix »[27]. Gérard Lacroix reprend ses activités au sein du diocèse le [28],[29].