Né d'un père d'origine québécoise et d'une mère nîmoise, il eut une enfance plutôt mouvementée. Il écrit ses premiers poèmes en 1943 et, correspondant de guerre pendant la campagne du Rhin au Danube, commence les Apoèmes en 1945.
Ses textes pullulent de formes renouvelées, les images verbales y fleurissent partout[2]. Gaëtan Picon, écrit à propos de sa poésie : « Henri Pichette - magnifiquement doué, d'une éloquence quasi forcenée et profondément dramatique, où l'écartèlement de l'esprit apparaît à travers l'entrechoc des mots (Apoèmes, Lettre Rouge). Il y a du Rimbaud chez Pichette - un peu trop visiblement parfois. Voici un poète qui engage l'homme entier dans la poésie, et la poésie entière dans chaque parole : une conscience et un verbe l'un sur l'autre crucifiés. Ses Épiphanies sont l'une des tentatives les plus valables du théâtre lyrique récent »[3].
En 1960, il laisse dans l'ouvrage d'Anne Philipe et Claude Roy en hommage à son ami Gérard Philipe, paru chez Gallimard, le texte Parler de lui[4].
Dents de lait, dents de loup, Gallimard, 1962 (édition bibliophilique enrichie de treize gravures originales sur cuivre de Jacques Villon, Pierre de Tartas éditeur, Paris, 1959)
Les Épiphanies, édition définitive, Poésie/Gallimard, 1969
Georges Vitaly, Les Épiphanies, in Gérard Philipe, Gallimard, 1960, p. 95-105
Yves Leclair, Henri Pichette : les Épiphanies, L'École des lettres no 8, éd. L'École des loisirs,
Michel Jarrety (dir.), Yves Leclairet al., Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN978-2-13-050940-0), « Henri Pichette »
Christian Nicaise, Henri Pichette : les livres, Rouen, l'Instant perpétuel, , 11 p. (ISBN2-905598-85-9)