Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière communal de Thiais (d) |
Pseudonyme |
Paul Riche |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Frédéric-Georges Roux (d) |
Jean Charles Marie Mamy est un réalisateur, monteur, acteur, scénariste et journaliste français, d'origine savoyarde, né le à Chambéry (Savoie) et mort fusillé le à Arcueil (Seine) pour acte de collaboration durant la Seconde Guerre mondiale. Il est également connu sous le pseudonyme de Paul Riche.
Jean Mamy est régisseur et acteur au théâtre de l'Atelier chez Charles Dullin de 1920 à 1931. Parallèlement, il participe à la création de plusieurs pièces au théâtre des Champs-Élysées, dont Knock avec la compagnie de Louis Jouvet et Six personnages en quête d'auteur avec celle des Pitoëff.
Avec la troupe de l'Atelier, il tourne en 1927 dans le premier long métrage de fiction de Jean Grémillon, Maldone, et s'y essaie à la régie cinématographique. Il rencontre sa future épouse, Barbara, figurante sur le tournage.
En 1931, il réalise son premier film avec Michel Simon comme acteur principal, Baleydier, aujourd'hui introuvable, sur un scénario de Jacques Prévert.
Entre 1931 et 1939, Jean Mamy, de tendance politique marquée à gauche[1], est vénérable maître de la loge Renan, du Grand Orient de France[2].
Écœuré par la débâcle de 1940, il se jette à corps perdu dans le journalisme de la collaboration. Il est rédacteur en chef de L'Appel, le journal de Pierre Costantini, membre du Parti populaire français (PPF) et surtout à la pointe de la lutte contre la franc-maçonnerie qu'il rend responsable de tous les maux dont la France est accablée. Il participe activement à la presse collaborationniste sous le nom de Paul Riche[2] et y fait paraître des textes violemment antisémites avec appels au meurtre, notamment en mars 1941 dans l'hebdomadaire Au pilori[3],[4],[5].
Durant la Seconde Guerre mondiale, il se place clairement du côté des Allemands. Son dernier film, le moyen métrage Forces occultes (1943), est une œuvre de propagande, attaque virulente contre la franc-maçonnerie, dont il a fait partie, le parlementarisme et les Juifs, dénonçant un prétendu complot judéo-maçonnique[6].
En août 1944, sa mère est arrêtée par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) ; il se constitue prisonnier. Son procès, qui n'a lieu qu'à Noël 1948, voit la Cour de justice de la Seine le condamner à mort pour sa collaboration particulièrement active avec la Gestapo[2]. Il reconnaît d'ailleurs lors de son procès sa participation à l'arrestation de résistants[7],[8].
Il est fusillé le au fort de Montrouge, à Arcueil[9].
Il est le père de Frédéric-Georges Roux, ancien élève de l'École polytechnique[10], vice-président de X-Climat[11].
Acteur dans