Karl Höller est né à Bamberg, Bavière. Il est issu d'une famille de musiciens du côté paternel comme maternel: son père Valentin Höller a été organiste de la cathédrale de Bamberg pendant 40 ans, et son grand-père Georg Höller (1838-1901) et son arrière-grand-père Georg Höller étaient organistes à la cathédrale de Wurtzbourg. Sa mère était une chanteuse, dont le père Michael Drausnick (1853-1924) avait été un chef de chœur et musicien [1]. Sa tante Gretchen Drausnick a été la première femme organiste à Wurtzbourg. Trois autres de ses tantes maternelles étaient aussi des organistes. Karl a montré des facilités à jouer de l'orgue à un âge précoce[2]. Il était petit chanteur à partir de six ans. Il a étudié le piano, l'orgue et le violoncelle à Bamberg. Il est allé au Conservatoire de Wurtzbourg où il a étudié la composition avec Hermann Zilcher, et à l'Académie de musique de Munich, où il a étudié la composition avec de Joseph Haas et Waltershausen, l'orgue avec Emmanuel Gatscher, et la direction avec Siegmund von Hausegger. Il a fréquenté également l'université de Wurtzbourg pour des études en musicologie et histoire de l'art. Après avoir réussi ses examens d'orgue et de composition en 1929, il a suivi les classes de maître de Haas. Il a enseigné à l'Académie de Munich (1933-1937), à partir de 1937 à Francfort au Conservatoire Hoch (1938-1946), et au Conservatoire de Munich (1949-1972). Il a pris en charge la classe de composition de son professeur Joseph Haas[3]. En 1942, Höller a rejoint le NSDAP[4],[5]. En 1944, Karl Höller a été inscrit sur la Gottbegnadeten-Liste qui lui évitait d'être mobilisé pour la défense du pays. À cette époque, Karl Höller a composé une grande Symphonie en ut dièse mineur (Op. 40, 1942-1945), qui a été créée en 1950, par l'Orchestre d'État de Hambourg sous la direction de Joseph Keilberth et qui a été qualifiée par les critiques du quotidien Die Welt comme une « synthèse de Bruckner et du Jazz, de l'exubérance et de l'ascétisme ».
Karl Höller a été président de l'Académie de musique de Munich de 1954 à 1972.
Ses compositions sont caractérisées par une polyphonie colorée, une harmonie impressionniste. Elles évoquent Paul Hindemith, Hans Pfitzner, Max Reger et l'école française du XXe siècle. Il a écrit dans un langage tonal indépendant des modes dominantes. Pour cette raison, il a été critiqué au début d'être moderniste, et plus tard il a été traité de réactionnaire. Sa musique a été enregistrée par des artistes comme Eugen Jochum (Fantaisie symphonique et Variations Sweelinck), Wilhelm Furtwängler (Concerto pour violoncelle no 2, avec l'Orchestre philharmonique de Berlin[6]) et d'autres.
8 sonates pour violon (non numérotées, Op. 4, 1929, révision 1968; no 1, Op. 30, 1942; no 2 en sol mineur, Op. 33, 1943 – dédiée à la mémoire d'Alma Moodie, qui est décédée en [8]; no 3, Op. 35 "Fränkische", 1944; no 4, Op. 37, 1945; no 5, Op. 39 "Honegger Sonata", 1946; no 6, Op. 44, 1947; no 7, Op. 52, 1949)
Trio de chambre pour 2 violons et piano Op. 6 (1930)
Quatuor avec piano (Op. 7, 1930; révision 1955)
Divertimento pour flûte, violon, alto, violoncelle et piano Op. 11 (1931)
6 quatuors à cordes (no 1, Op. 24, 1938, révision 1966; no 2, Op. 36, 1945; no 3, Op. 42, 1947 – voir aussi Sérénade pour Quintette à vent, Op. 42a; no 4 en ut (après la visite d'une exposition « Moderne französische Malerei »), Op. 43, 1947; no 5, Op. 48, 1948; 1er mouvt. réécrit "Fugue pour Orchestre à cordes"; no 6, Op. 51, 1948 (en souvenir de Georg Kulenkampff))
Largo appassionato (violon/piano 1939)
Musique pour violon et piano Op. 27 (1940/41; rev. 1956)
2 Sonates pour violoncelle (no 1, Op. 31, 1943, rev. 1967; pour alto et piano; aussi pour alto et clarinette, 1967; no 2, Op. 66, ? 1979)
Trio avec Piano en ut mineur, Op. 34 (1944; aussi pour Harpe, Violon, et violoncelle, Op. 34a, 1966)
Trio Sonata ‘in the old style’, Op. 38 (2 violons et piano 1946; rev. comme Concerto Grosso pour 2 violons et orchestre, Op. 38a, 1965)
Sérénade pour quintette à vent, Op. 42a (d'après le Quatuor à cordes no 3, Op. 42)
2 Sonates pour flûte (no 1, Op. 45, 1947; nº 2 in C, Op. 53, 1948)
Quintette avec clarinette en la mineur, Op. 46 (1947)
Fantasy, Op. 49 (violon et orgue, 1949)
Divertimento pour 2 violons, alto, violoncelle, contrebasse et flûte, Op. 53a
Improvisation on the sacred folksong "Schonster Herr Jesu", Op. 55 (violoncelle et orgue, 1950; ou violon et piano)
Sonate pour alto en mi mineur, Op. 62, "In memoriam Paul Hindemith" (1966/67)
Organ Music (Fantasie op. 49, Triptychon op. 64, Improvisation op. 55); Interprètes: Barbara Harbach (orgue), William Preucil (violon), Roy Christensen (violoncelle); Label: GASPARO, Nashville (États-Unis) 1990
Sonaten für Flöte und Klavier (op. 43 + 53) und Sonatine für Klavier op. 58/2 (sowie Werke für Flöte und Klavier von Paul Hindemith); Interprètes: Xavier Relats (flûte) et Jordi Maso; Label: ASV Ltd., London (England) 2001
Symphonische Phantasie für Orchester op. 20 und Sweelinck-Variationen op. 56; Interprètes: Sinfonie-Orchester des Bayerischen Rundfunks, Eugen Jochum (Dirigent); Label: Deutsche Grammophon GmbH, Hamburg 1958/ 2005 in der Reihe Musik ... Sprache der Welt auf CD wiederveröffentlicht
Karl Höller. Vol. 1 / Kammermusik 1 (4. Streichquartett op. 43, Trio für Violine, Violoncello und Harfe op. 34a, Sonate für Viola und Klavier op. 62); Interprètes: Christian Sikorski (Violine), Uta Terjung (violon), Axel Breuc (alto), Maro de Secondi (Violoncelle), Maria Stange (harpe), Georg Schmidt (alto dans op. 62), Karl Höller (piano); Label: ambitus, Utting a. A. 2005
Karl Höller. Vol. (6+) 7 / Geistliche Vokalwerke auf 2 CD (Missa brevis op. 3, Sechs geistliche Gesänge op. 17, Eine kleine Weihnachtsmusik op. 12b, Missa pro defunctis op. 14); Interprètes: Madrigalchor der Hochschule für Musik und Theater München, Tanja Wawra (chef), Axel Flierl (Orgue), Heidi Elisabeth Meier (Soprano), Isabelle Lambelet (Violon); Label: ambitus 2007
Helmut Wirth: Artikel über Karl Höller in den Musiklexika MGG (1957/2003) und The New Grove (1995/2001)
Alexander L. Suder (Hrsg.): Karl Höller (Monografie über den Komponisten, mit Beiträgen von Axel Flierl, Christoph Gaiser, Anton Würz und Klemens Schnorr; Bd. 50 der Reihe Komponisten in Bayern), Tutzing 2007, (ISBN978 3 7952 1227 8)
Ursula Stürzbecher: Werkstattgespräche mit Komponisten (darin Kapitel über Karl Höller S. 214-225), dtv, 2. überarbeitete Auflage, Munich, 1973, (ISBN3 423 00910 1)
Karl Laux: Karl Höller, in: Musik und Musiker der Gegenwart. Erster Band: Deutschland, Essen 1949, p. 137-149
Hans Renner: Karl Höller, in: Reclams Konzertführer. Orchestermusik, Stuttgart 1954, p. 791-797
Wilhelm Zentner: Karl Höller, in: Reclams Kammermusikführer, Stuttgart 1955, p. 643-647
Attila Csampai/Dietmar Holland (Hrsg.): Karl Höller, in: Der Konzertführer - Orchestermusik von 1700 bis zur Gegenwart, Rowohlt-Verlag, Reinbek bei Hamburg 1987, p. 1127
Viktor Lukas: Karl Höller, in: Reclams Orgelmusikführer, Stuttgart 1992 (6. Auflage), p. 357-361
Peter Hollfelder: Karl Höller, in: Das große Handbuch der Klaviermusik, Wilhelmshaven 1996, p. 262
Axel Flierl: Klangmystiker zwischen Reger und Ravel - Anmerkungen und Beobachtungen zu Karl Höller (1907-87) und seiner Ciacona op. 54 für Orgel, in: Organ - Journal für die Orgel, 7. Jg., Nr. 3/2004, p. 24-27
Martin Torp: „Modern, aber niemals modisch“. Portrait des Komponisten Karl Höller (1907-1987) zum 100. Geburtstag, in: Die Tonkunst. Magazin für klassische Musik und Musikwissenschaft, S. 260-267; Lübeck, /Nr. 3, 1. Jg. (2007), (ISSN1863-3536)
Fred K. Prieberg: Musik im NS-Staat, Francfort-sur-le-Main, 1982, p. 116, 267, 272, 320
Michael Kater: The Twisted Muse, New York 1997; Titel der deutschsprachige Ausgabe: Die mißbrauchte Muse. Musiker im Dritten, Munichen/Vienne 1998 (Taschenbuchausgabe München 2000, darin über Karl Höller: S. 357 ff.)