La Poste | |
Logo de La Poste depuis 2022. | |
Création | |
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Dates clés | 1477 : Création des relais de poste 1879 : 1er ministère des Postes et Télégraphes 1991 : La Poste devient une entreprise publique autonome 2010 : La Poste devient une société anonyme |
Fondateurs | Louis XI de France |
Forme juridique | Société anonyme à capitaux publics depuis le |
Slogan | « Vous simplifier la vie » |
Siège social | Paris France |
Direction | Philippe Wahl, président-directeur général |
Actionnaires | Caisse des dépôts et consignations : 66 %[1] État français : 34 %[1] |
Activité | Courrier, colis et nouveaux services du facteur, banque et assurance, colis express BtoB et BtoC en France, en Europe et dans le monde - Geopost, contribution à l'aménagement du territoire (réseau postal et services), produits et services numériques : messagerie web, identité et coffre-fort numériques. |
Produits | Acheminement et distribution de courriers, colis ; produits financiers ; téléphonie |
Filiales | La Banque postale, La Poste Mobile, La Poste Immobilier, Geopost, Docaposte, Greenovia, Viaposte, Médiaposte, KissKissBankBank, Maileva |
Effectif | 238 033 en 2022 |
SIREN | 356000000 |
Site web | www.laposte.fr www.groupelaposte.com boutique.laposte.fr |
Dette | 10 191 M€ (2022) [2] |
Chiffre d'affaires | 35 392 M€ en 2022 |
Résultat net | 1 203 M€ en 2022 |
Société précédente | PTT |
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La Poste est une société anonyme française majoritairement présente en tant qu'opérateur de services postaux (courrier, colis et express), de services bancaires et assurantiels, opérateur de téléphonie mobile, fournisseur de services numériques et de solutions commerce, commerce en ligne (marketing, logistique) et de collecte et vente de données. La Poste est détenue par la Caisse des dépôts et consignations et l'État français. La Poste et toutes ses filiales regroupées forment Le Groupe La Poste.
Avant l'ouverture à la concurrence du secteur postal en 2009, obligatoire au vu des directives européennes la prévoyant, La Poste avait le monopole[3] de l’acheminement et de la distribution du courrier en France, ce qui en fait l'opérateur courrier historique. Elle est par ailleurs le premier opérateur de courrier européen. Avec ses filiales, elle est le deuxième opérateur (en chiffre d'affaires) du colis-express en Europe[4].
Elle devient au une banque de détail française, en transformant l'ancien réseau des 25 centres de chèques postaux (CCP) gérant alors les comptes chèques émis par la Poste depuis la loi du portant création des CCP par le ministre des PTT de l'époque, M. Clémentel. La Banque postale compte environ 12 millions de clients en 2022[5], mais cette clientèle est une clientèle à petits revenus et la Banque postale assume un rôle d'ordre social ; en effet, la moitié des 4,35 millions de personnes bénéficiant d'aides sociales en 2020 reçoivent leurs allocations sur des comptes détenus au sein de la Banque postale.
Les bureaux de La Poste sont de moins en moins nombreux : moins de 7000 en 2022. En effet, les agences postales communales, mises en place par certaines mairies en zone rurale et les relais-Poste assurés par des commerçants sont au nombre de plus de 10 000 à la même date, selon une estimation faite par le Sénat, lors d'un rapport publié, après la mise en place de la libéralisation des trafics postaux en France.
La loi relative à l'organisation du service public de la poste et à France Télécom du précise qu'au moins 90 % de la population nationale doit se trouver à une distance inférieure à cinq kilomètres, ou à moins de vingt minutes en voiture d'un point de contact de La Poste[6].
La Poste est issue des relais de poste créés par Louis XI en 1477 pour le transport des messages royaux et surtout des offices de messagers royaux créés en 1576 qui sont autorisés à transporter le courrier des particuliers[7].
C'est au début du XVIIe siècle que date l'origine de l'administration des postes en France, avec la création d'une part de la ferme générale des postes puis de la « poste aux lettres », dirigée par le surintendant général des postes. À l'époque, le port est payé par le destinataire.
Lors de la Révolution et de l'abolition des charges royales, dont celle de la « Ferme générale des postes » avec à sa tête un Surintendant Général, les postes deviennent un service réparti sur le territoire d'environ 1 400 « relais postes » composé de 16 000 chevaux assurant les liaisons entre les relais postes.
Les premiers mandats postaux, destinés à envoyer de l'argent liquide à des particuliers notamment dans les communes rurales, sont mis au point à compter de 1816.
À partir de 1849, apparaissent les premiers timbres postes en France qui portent la charge de l'affranchissement désormais à l'expéditeur des lettres.
Le service postal, organisé initialement par l'État pour sa communication interne et la transmission des ordres, des rapports, entre les différents échelons de son administration, se transforme pour devenir accessible à tous les habitants.
En 1879, l'administration des postes et celle du télégraphe, apparue après 1845, fusionnent pour former l'administration des postes et télégraphes. Les Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT) deviennent alors un ministère de plein exercice.
La loi du crée le service des Comptes chèques postaux (CCP). En raison de la première Guerre mondiale, le service est très restreint et il n'existe que 3 centres de gestion. Le service est indisponible pour toutes les zones occupées par les Allemands, soit plus de 10 départements, dans l'Est et le Nord. Ce service est l'ancêtre de la Banque postale, mise au point à compter du .
En 1941, le gouvernement de Vichy fusionne la direction de l'exploitation télégraphique et la direction de l'exploitation téléphonique qui devient alors la direction des télécommunications.
Le , un décret crée deux directions générales : la Direction générale des Télécommunications (DGT) et la Direction générale de la Poste (DGP).
En , le « Secrétariat du Père Noël » ouvre pour la première fois avec la complicité des postiers et la participation active de Françoise Dolto, sœur du ministre des PTT, Jacques Marette[8].
Le , Yves Guéna, ministre des Postes et Télécommunications, inaugure l'imprimerie des timbres-poste (devenue Philaposte en 2006) dans la zone industrielle de Boulazac, proche de Périgueux[9].
En 1975, est diffusée pour les titulaires de compte chèques postaux, une carte de retrait, afin de ne plus faire la queue aux guichets. Cette carte, appelée CARTE 24/24, est délivrée gratuitement et est accessible, en 1975, dans environ 660 distributeurs de billets, sur le réseau postal uniquement.
La mise en service du TGV postal débute en 1984 entre Paris et Lyon puis entre Paris et Marseille. Ce service est supprimé le , car jugé non rentable, compte tenu de la baisse continue du trafic du courrier et de la concurrence routière[10].
En 1985, commence à se diffuser la carte Bleue nationale, au moment où la Poste accepte de faire partie du consortium des cartes bancaires. Un an après, la Poste est diffuseuse des cartes Visa, de différents niveaux.
La Direction générale des Télécommunications prend le nom de France Télécom en 1988 (puis Orange à compter du ) .
La réforme des PTT de 1990, décidée par le gouvernement Michel Rocard, sépare la Poste et France Telecom et les transforme en « exploitants publics ». Ainsi, La Poste devient une entreprise publique autonome le .
Les décennies 1990 et surtout 2000 sont marquées par la baisse continue des volumes de courrier, dans un contexte d’ouverture à la concurrence des marchés postaux, en application des deux premières directives européennes consacrées aux activités postales de 1998 et de 2002. Suivant leur entrée en vigueur, la concurrence est d'abord ouverte en 1999 pour les lettres dont le poids est supérieur à 350 grammes, puis pour les lettres supérieures à 100 grammes en 2003[11]. Ainsi, La Poste perd progressivement le monopole de l’acheminement et de la distribution du courrier en France jusqu'à l'ouverture à la concurrence de l'ensemble du marché postal et son changement de statut en 2010[12].
Depuis les années 2000, La Poste se diversifie et propose par l'intermédiaire de La Banque postale, créée le , des services bancaires et de crédits. La Banque postale est issue de la transformation des anciens centres de chèques postaux (CCP) apparus 88 ans auparavant. En 2007, La Banque postale propose des crédits à la consommation puis, en 2011, de financer des personnes morales[13],[14].
En , la loi relative au statut de la Poste prépare une augmentation de capital en transformant La Poste en société anonyme à capitaux publics. Elle transpose la 3e directive postale de l'Union européenne qui prévoit l’ouverture totale du marché du courrier, en 2011.
Une votation citoyenne pour La Poste, indépendante des pouvoirs publics et non reconnue légalement, est organisée fin 2009 dans 9 987 lieux de vote en France, dont de nombreuses communes rurales, ainsi que sur des marchés, dans des gares, ou devant des bureaux de poste pour s'opposer à ce projet.
Les cinq principaux syndicats des employés de l'entreprise, ayant réuni 95 % des voix lors des élections professionnelles à La Poste, sont tous opposés au projet de loi de transformation en société par actions. Ils expliquent que l'ouverture à la concurrence, entamée dans les années 1990, n'impose pas la transformation en société par actions. Ils organisent le une journée de grève nationale contre la transformation en société anonyme[15],[16].
Selon un sondage CSA publié le par le quotidien L'Humanité, 75 % des Français se seraient opposés à la privatisation de La Poste s'ils avaient participé à la « votation citoyenne »[17]. D'après la même étude, 83 % des sondés pensent que « La Poste sera privatisée dans quelques années » si le projet gouvernemental est adopté.
Le Sénat adopte un amendement de l'Union centriste disposant que l'État restera majoritaire dans La Poste[18]. Le Sénat adopte également cinq amendements déposés par l'opposition[Qui ?], dont deux disposant que La Poste est « un groupe unique entièrement public », ce qui suppose, d'une part, que l'État reste actionnaire unique de La Poste et, d'autre part, aucune séparation entre La Poste et La Banque postale. Cependant, le gouvernement[Lequel ?] demande une seconde délibération sur ces deux amendements, provoquant la colère de l'opposition qui dénonce un passage en force et une volonté d'ouvrir le capital de La Poste[19],[20].
En , La Poste annonce qu'elle cesse l'exploitation du TGV postal en 2015. Elle prévoit toutefois la poursuite de l'usage du rail notamment avec le transport combiné[21]. Les TGV postaux effectuent leurs derniers services commerciaux le [22].
En 2015, l'activité courrier est assurée par 90 000 agents. En 2022, l'effectif est en baisse, à environ 78 000[réf. nécessaire].
En , Philippe Wahl, devenu président-directeur général du groupe La Poste en 2013, dévoile son plan stratégique à l'horizon 2020. L'enjeu est de pallier l'impossibilité pour l'activité courrier historique de couvrir les coûts du service universel postal dès 2020[23].
Le plan comprend cinq projets à développer, dans les secteurs suivants :
Pour accompagner ce plan, le Groupe La Poste crée, en 2014, la branche numérique, dont la mission est d'accompagner la numérisation du Groupe La Poste et de ses activités ainsi que de soutenir l'innovation ouverte et à des fins de services publics. Pour remplir cette mission, l'Incubateur d'entreprises, Start'In Post, est créé la même année[24]. En 2015, La Poste se diversifie dans l'internet des objets[25], les services à la personne (visites aux personnes âgées, installation de la TNT, portage de médicaments...)[26].
En , La Poste reçoit par la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques l'agrément pour faire passer l'examen du code de la route dans ses bureaux de Poste, afin de réduire les délais de passage du code de la route.
En , les experts des comités d'hygiène et de sécurité saisissent le gouvernement français concernant la situation de La Poste (qu'ils jugent préoccupante), et les neuf suicides et cinq tentatives qui seraient liés selon eux à la politique menée par l'entreprise[27],[28].
En 2017, La Poste ouvre la première ligne régulière de livraison de colis par drone en France[29].
Le , un bug informatique rend impossible toute opération dans les 7 700 bureaux de poste gérés directement par La Poste à cause d'un incident technique majeur[30].
Le , des postiers des Hauts-de-Seine, déjà en grève depuis 145 jours, font une manifestation au palais de Tokyo devant une œuvre d'art financée par La Poste alors que ce service public continue à fermer des bureaux[31].
La Poste comparaît devant le tribunal de grande instance de Nanterre en pour « prêt de main-d’œuvre illicite » à la suite du décès en 2013 d'un employé non déclaré d’un sous-traitant du groupe, mort noyé en essayant de récupérer un colis tombé à l'eau[32]. En , La Poste est condamnée pour ces faits à 120 000 € d'amende[33].
Le est annoncé le rapprochement entre le Groupe La Poste et la Caisse des dépôts et consignations d’une part, et La Banque postale et CNP Assurances d’autre part, pour constituer un groupe financier public[34].
En , le groupe créé un fonds de capital-investissement nommé La Poste Ventures[35].
En , La Poste ouvre un plan d'investissement de 450 millions d'euros avec pour améliorer le service de sa filiale Colissimo[36].
En 2021, La Poste affiche un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros[37].
La Poste annonce, à compter du , la fin du timbre rouge qui permet d'envoyer des lettres en express en un jour ouvré. Cette décision s'inscrit dans la stratégie de numérisation massive entreprise par La Poste et est justifiée par l'évolution des usages et un impact environnemental lourd[38].
Depuis , La Poste confirme la fin prochaine[Quand ?] du timbre vert, qui sera remplacé par un code à huit caractères disponible en ligne. Le but de ce renouvellement de la gamme de courrier selon La Poste est de répondre aux besoins évolutifs des clients, de réduire son empreinte carbone et de maintenir le service universel postal[39].
En raison de la décroissance de l'utilisation du timbre rouge, qui passait de 45 envois prioritaires par an et par personne en 2010 à seulement 5 en 2021, La Poste décide de le remplacer par la e-lettre rouge. Cette lettre numérique peut être envoyée en ligne jusqu'à 20 h et sera imprimée par La Poste près du destinataire pour une distribution le lendemain. Elle coûte 1,49 € et permet aux utilisateurs de consulter leur historique de courriers en ligne. Les personnes peu familiarisées avec le numérique pourront envoyer une e-lettre rouge via un automate ou auprès d'un conseiller en bureau de poste[40],[41].
L'activité courrier est effectuée via les filiales de la holding Sofipost composé de quatre pôles : Médiapost, Communication, Docaposte, Viapost et Asendia. En 2012, elle représente un chiffre d'affaires (CA) de 11,4 milliards d'euros. La distribution de colis est assurée, en France, par Colissimo[42], DPD France, Pickup Services et Stuart et est complété par la holding colis et logistique du groupe Geopost, implanté sur tout le continent européen et dans plusieurs pays du reste du monde et qui regroupe plusieurs filiales dont Chronopost, SEUR en Espagne, ainsi que la marque DPD. Leur chiffre d'affaires global en 2012, s'élève à 5,6 milliards d'euros, en progression de 7,3 %. En 2016, Geopost représente, 26 % du CA de l'activité du groupe, dont 77 % hors de France. En Europe, la filiale de La Poste se positionne au deuxième rang de la distribution de colis derrière l'allemand DHL, sur un marché en expansion (deux milliards de colis distribués en 2010, cinq milliards en 2016)[43].
Le Groupe La Poste, premier employeur national en tant qu'entreprise (265 000 salariés dont 90 000 facteurs, en 2013, mais 244 980 en 2021, donc en baisse)[44],[45], a acheminé 15,4 milliards de plis en 2012 (et dix milliards d'imprimés publicitaires). Cette activité diminue très rapidement, passant par exemple, de 15,9 milliards de plis en 2009 à 12,9 milliards en 2015, représentant désormais moins de la moitié du chiffre d'affaires[46] et à 7,5 milliards en 2020.
Depuis le , la totalité de l’activité du courrier est soumise à la concurrence. Les professionnels et les particuliers choisissent librement leur opérateur postal pour leurs envois de courrier, en France comme à l’étranger.
Le réseau des bureaux de poste du groupe assure non seulement la distribution du courrier, mais aussi la commercialisation des produits du groupe (produits bancaires, assurance, téléphonie mobile…). Initialement détenus et exploités par La Poste, les 17 000 bureaux et recettes auxiliaires en 1990, répartis sur l'ensemble du territoire, comportent, fin 2014, 5 438 agences postales communales gérées par les mairies et 2 061 relais-postes gérés en partenariat avec des commerçants locaux. Ces agences communales et relais-poste proposent une petite partie des prestations initialement offertes par La Poste[47]. En , les bureaux de La Poste sont à peine 7 700 et les agences postales communales ainsi que les relais-Poste sont au nombre de 9 300, répartis comme suit : environ 5 000 agences postales communales et environ 4 300 relais-Poste gérés par des commerçants. En , les bureaux gérés en propre par La Poste sont moins de 7 000[réf. nécessaire].
Le , les services financiers de La Poste (anciens CCP créés en ) laissent la place à une filiale à part entière : La Banque postale. Celle-ci gère, en 2017, les comptes bancaires de 10,5 millions de clients actifs et de 400 000 clients personnes morales (associations notamment) et acteurs du secteur public local[48]. Elle propose l'ensemble des services bancaires : gestion de comptes bancaires et de cartes de crédit (Carte Bleue nationale pour environ 18 % des titulaires de comptes en 2022 et cartes VISA pour environ 82 % des titulaires de comptes), produits d'épargne et placements (y compris en Bourse), prêts immobiliers, crédits à la consommation, assurance et prévoyance. Elle est chargée d'une mission d'accessibilité bancaire par la loi de modernisation de l'économie de 2008.
La Banque Postale dégage au un résultat net (part du Groupe) de 764 millions d'euros[49], en hausse de 10,1 % par rapport au premier semestre 2016.
En , la banque mobile Ma French Bank, filiale à 100 % de La Banque postale, est ouverte au grand public[50],[51].
En , à la suite d'un accord-cadre, le groupe met en place un service proposant des adresses électroniques se terminant par @laposte.net
à destination des élèves et professeurs, également ouvert au plus large public[52],[53]. Depuis , le groupe La Poste est un acteur national de la téléphonie mobile, à travers sa filiale La Poste Mobile, opérateur de réseau mobile virtuel détenu à 49 % par SFR. En 2014, La Poste Mobile dépasse le million de clients[54]. L'entreprise française commercialise aussi des produits et services numériques tels un portail web et une boutique en ligne, ainsi qu'un service d'identité numérique et un carnet sanitaire numérique permettant notamment de collecter les données apportées par les objets connectés détenus par les particuliers[55]. Elle développe aussi, depuis 2015, des services à la personne (visites aux personnes âgées, installation de la TNT, portage de médicaments…)[26], et, depuis 2005, via sa filiale Poste Immo, gère un parc immobilier important : l'entreprise gère, entretient, développe et valorise un parc d’environ sept millions de m2 dont 4,2 millions de m2 en pleine propriété, représentant plus de 12 000 immeubles tertiaires, industriels et commerciaux sur l’ensemble du territoire[56].
En 2018, La Poste annonce le développement d'une place de marché opérationnelle en , pour diversifier sa gamme de produits[57].
Le comité exécutif est composé notamment du président, d’un directeur général et de directeurs généraux adjoints qui sont également directeurs généraux des principales filiales et branches du groupe. Depuis , Philippe Wahl remplit les deux fonctions de président et de directeur général.
La présidence de La Poste est nommé par décret en conseil des ministres, sur proposition du conseil d'administration de La Poste.
La direction générale de La Poste assiste la présidence du Groupe La Poste, par lequel il est nommé.
Les principales attributions du conseil d'administration sont : la définition des orientations stratégiques du Groupe, l’arrêté des comptes annuels et semestriels et l’autorisation des opérations de croissance externe et de cession, des programmes d’investissements majeurs, des conditions de l’intéressement du personnel, etc.
Le conseil d’administration de La Poste est composé de 21 membres :
Le , sur proposition du ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, Philippe Wahl, président-directeur général du Groupe La Poste, est nommé président du conseil d’administration de La Poste pour cinq ans[58].
En 2022, le groupe réalise un chiffre d'affaires de 35 392 millions d'euros. Le résultat d'exploitation consolidé du groupe atteint 1 197 millions d'euros, sous l'effet conjugué des résultats de ses métiers. Le résultat net atteint 1 203 millions d'euros en 2022[59],[60].
Année | Chiffre d'affaires |
Résultat d'exploitation |
Résultat net |
Dette nette |
Effectif |
---|---|---|---|---|---|
2022 | 35 392 | 1 197 | 1 203 | 10 191 | 238 033 |
2021 | 34 609 | 3 431 | 2 069 | 10 233 | 244 980 |
2020 | 31 185 | 3 149 | 2 084 | 8 802 | 248 906 |
2019 | 25 983 | 889 | 822 | 6 462[note 1] | 249 304 |
2018 | 24 699 | 892 | 798 | 3 442 | 251 219 |
2017 | 24 110 | 1 012 | 851 | 3 820 | 253 000 |
2016[61] | 23 294 | 975 | 849 | 3 719 | 251 000 |
2015 | 23 045 | 875 | 635 | 3 657 | 253 000 |
2014 | 22 163 | 719 | 513 | 4 005 | 258 000 |
2012 | 21 658 | 816 | 479 | 3 460 | |
2011 | 21 341 | 670 | 478 | 4 544 | |
2010 | 20 939 | 784 | 550 | 4 822 | |
2009 | 20 527 | 757 | 531 | 5 535 | |
2008 | 20 829 | 886 | 529 | 5 760 | |
2007 | 20 819 | 1 285 | 943 | 5 800 | |
2006 | 20 100 | 949 | 789 | 5 917 | |
2005 | 19 274 | 777 | 557 | 3 800 | |
2004 | 18 677 | 523 | 374 | 4 700 | 310 000 |
En 2018, les capitaux propres (part du groupe) s'élèvent à 12 014 millions d'euros, en progression de 650 millions d'euros par rapport à 2017. L'endettement net du groupe s'élève à 3 442 millions d'euros en 2018 (3 820 millions d'euros en 2017). La Poste emprunte régulièrement sur les marchés financiers internationaux et sa dette est très bien notée, en raison de son important patrimoine immobilier et de la garantie de l’État. Cette bonne notation de la dette lui permet de payer des intérêts d'un niveau très modeste.
En novembre 2017, La Poste place avec succès sa première émission de green bonds d'un montant de 500 millions d'euros et de maturité 10 ans[62],[63].
Après 1991 et le changement de statut en tant qu'entreprise, La Poste ne procède plus à des recrutements classiques de fonctionnaires. Tous les nouveaux postiers ont droit à un régime de recrutement fondé sur le droit du travail.
La Poste procède aussi à compter de 1992 et 1993 à une nouvelle classification des emplois et des responsabilités où les postiers, membres de corps des catégories C, B et A qui avaient alors le statut de fonctionnaire, devaient être recasés.
Depuis 2018, les facteurs ont droit à des smartphones spécifiques appelés Facteo dont ils servent lors de leurs tournées[64],[65].
En 2019, le Groupe La Poste comptait en moyenne sur l’année 249 394 employés. Ceux-ci se répartissaient comme suit en 2018[66] :
L’entreprise recrute 7 799 nouveaux employés en CDI, dont 4 232 facteurs et 4 800 alternants en 2019[68][source insuffisante]. L'entreprise comptait 52 % de femmes, dont 38 % parmi ses cadres dirigeants. Par ailleurs, La Poste employait 7 % de personnes en situation de handicap[69].
En , La Poste est condamnée pour prêt de main-d’œuvre illicite à une amende de 120 000 euros par le tribunal de grande instance (chambre pénale) de Nanterre, à la suite du décès, en 2013, d'un coursier sans contrat de travail[70].
Services Courrier Colis :
Logistique :
Marketing Communication Distribution :
La Banque postale : elle-même une filiale du groupe, détenue à 100 %. Ses trois principales filiales sont des holdings :
Grand Public Numérique :
Immobilier :
La couleur historique de La Poste est le jaune depuis les années 1960. Auparavant, les boîtes aux lettres étaient bleues et les véhicules verts. Le jaune a été choisi, car il s'agit d'une couleur voyante. Le jaune peut également symboliser la lumière et la vitesse.
Le logotype de La Poste remonte lui aussi aux années 1960 et évolué depuis 1978. Il est créé par Guy Georget et représente un oiseau stylisé (certains y voient également une fusée), il est surnommé l'oiseau postal (l'hirondelle) pour sa vitesse.
La Poste est prestataire du service universel postal, ce qui lui impose notamment une mission d'aménagement du territoire.
L'article 2 du code des postes et des communications électroniques[72] prévoit que « La Poste est le prestataire du service universel postal pour une durée de quinze ans à compter du »[73] et l'article 1er dispose que le « service universel postal concourt à la cohésion sociale et au développement équilibré du territoire. Il est assuré dans le respect des principes d'égalité, de continuité et d'adaptabilité en recherchant la meilleure efficacité économique et sociale. Il garantit à tous les usagers, de manière permanente et sur l'ensemble du territoire national, des services postaux répondant à des normes de qualité déterminées »[74]. Ses automates bancaires y contribuent également.
La Poste a notamment une obligation d'accessibilité[75], le code des postes précisant que « les points de contact avec le public donnant accès aux prestations de service universel autres que les envois en nombre et à l’information sur ces prestations doivent permettre qu’au moins 99 % de la population nationale et au moins 95 % de la population de chaque département soit à moins de 10 kilomètres d’un point de contact et que toutes les communes de plus de 10 000 habitants disposent d’au moins un point de contact par tranche de 20 000 habitants »[75]. Selon l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), au , La Poste dispose de plus de 17 000 points de contacts[76] dont moins de 7 000 gérés par elle-même, le restant étant des agences postales communales ou des relais-poste, gérés par des commerçants, effectuant certaines opérations postales, sans capacités financières. Ces points de contacts sont regroupés par le terme technocratique de « terrains » (ensemble de points en propre et en partenariat à proximité géographique les uns des autres, et qui font l’objet d’une direction commune). Les bureaux de cette zone ont une direction commune, hébergée par un bureau appelé « centre »[77].
Sous le contrôle de l’Arcep et en échange des « avantages immatériels[78][réf. incomplète] dont La Poste est susceptible de bénéficier du fait de son obligation de présence territoriale », La Poste doit contribuer à l'aménagement du territoire[79] ; l'Arcep évalue annuellement « le coût net du maillage complémentaire permettant d’assurer la mission d’aménagement du territoire confiée à La Poste ». L’article 2 du décret n° 2011-849 du dispose que « le coût net de ce maillage complémentaire est égal au coût évité en son absence, diminué des recettes perdues en son absence »[80]. Pour cela elle doit créer et entretenir un maillage dit « complémentaire » dont les points de contact, supplémentaires à ceux relevant de la contrainte d’accessibilité, satisfont les conditions détaillées par la loi[81] ». Pour cela, La Poste doit adapter « son réseau de points de contact, notamment par la conclusion de partenariats locaux, publics ou privés, en recherchant la meilleure efficacité économique et sociale. Ce réseau compte plus de 17 000 points de contacts répartis sur le territoire français en tenant compte des spécificités de celui-ci, notamment dans les départements et collectivités d’outre-mer. […] Sauf circonstances exceptionnelles, ces règles[82] ne peuvent autoriser que plus de 10 % de la population d’un département se trouve éloignée de plus de cinq kilomètres et de plus de vingt minutes de trajet automobile, dans les conditions de circulation du territoire concerné, des plus proches points de contact (dont en outre-mer[83], Andorre et à Monaco) de La Poste. » En échange, La Poste bénéficie d'abattements alimentant le fonds postal national de péréquation territoriale.
La pandémie de Covid-19 touche l'entreprise, qui maintient à peine 25 % de ses bureaux ouverts entre le et le , alors que des postiers exercent leur droit de retrait[84]. La distribution du courrier et des colis est particulièrement affectée pendant près de deux mois [85]. L'entreprise est assignée en référé par le syndicat Sud-PTT, qui estime que la direction ne mettait pas tout en œuvre pour garantir la sécurité de ses agents : le tribunal juge les mesures adéquates, mais pointe l'absence d'un Document unique d'évaluation des risques professionnels[86].
Élus et préfets rappellent également l'entreprise à ses missions de service public[87]. L'Alliance de la presse d’information générale indique par un communiqué « La Poste nous abandonne » et obtient un rythme accru de distribution des journaux et magazines[88],[89].
La Poste doit faire face à de nombreuses critiques, dont celle Patrick Chaize, sénateur et président de l’Observatoire national de la présence postale, pour qui « pour la première fois, La Poste a été défaillante, de façon importante et uniforme sur le territoire », alors que de nombreux distributeurs automatiques de billets (DAB) de la Banque postale n'étaient pas approvisionnés pendant environ deux mois [90]. Le service s'améliore un peu à partir du à la suite de la réouverture partielle d'un certain nombre de bureaux de poste[91] et de l'augmentation des jours de distribution du courrier, qui repasse à quatre jours à compter du puis à cinq jours en [92],[93].
La Fondation d'entreprise La Poste, créée sous l'impulsion du président de La Poste, André Darrigrand, en août 1995, soutient divers projets à vocation solidaire, à travers le prisme de l'écriture[pas clair][réf. nécessaire].
Le , La Poste s'engage avec le World Wide Fund for Nature (WWF) pour que toutes ses enveloppes pré-affranchies proviennent de forêts gérées durablement. 13 % du prix d'achat est reversé WWF[94].
La Poste est partenaire officiel des arbitres[pas clair] de football, handball, basket-ball et de rugby[95][source insuffisante].
La Poste est partenaire[Comment ?] de la Croix-Rouge française depuis plus d'un siècle (le , Raymond Poincaré, Président de la République, signa le décret autorisant l'administration postale à émettre le premier timbre à « surtaxe »)[source secondaire nécessaire].
Partenaire du Téléthon depuis 28 ans[Quand ?], La Poste soutient[Comment ?] l'Association de lutte contre les myopathies (AFM) et achemine chaque année les promesses de dons, recueillies dans soixante centres de promesses grâce à 1 000 postiers bénévoles[source secondaire nécessaire].
La Banque postale s'associe[Quand ?] également à la démarche du groupe en appelant aux dons[Comment ?] auprès de ses clients. En 2014, La Poste a aussi reversé à l'association le montant de tous les envois de cartes personnalisées MaCartaMoi[Quoi ?][source secondaire nécessaire].
En 2012, La Poste s'est engagée dans une démarche de neutralité carbone[96]. Désormais[Quand ?], 100 % des offres des branches Services-Courrier-Colis, numérique et Geopost sont compensées. 100 % des livraisons de colis neutres en carbone[style à revoir][97],[98][source insuffisante]. L'ensemble des 12 000 immeubles du groupe (soit environ sept millions de mètres carrés) s'approvisionnent en électricité d'origine renouvelable[98][source insuffisante].
Le , La Poste adopte la qualité d'entreprise à mission[99]. l’entreprise affiche dès lors sa raison d’être : « au service de tous, utile à chacun, La Poste, entreprise de proximité humaine et territoriale, développe les échanges et tisse des liens essentiels en contribuant aux biens communs de la société tout entière »[réf. nécessaire].
Le Groupe La Poste est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 250 000 et 300 000 euros[100].
Le Groupe La Poste est inscrit depuis 2011 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité trois employés à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 600 000 et 700 000 euros[101]. Le Groupe La Poste est en outre client du cabinet spécialisé Athenora Consulting qui déclare engager pour lui en 2014 des dépenses de représentation d'un montant compris entre 50 000 et 100 000 euros[102].
Le Groupe La Poste est adhérent de Transparency International France[103].