La Trinité | |||
La sous-préfecture et son arbre du voyageur. | |||
Blason |
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Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Martinique | ||
Département | Martinique (Sous-préfecture) |
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Arrondissement | La Trinité (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique | ||
Maire Mandat |
Patricia Telle[1] (FSM/PS) 2023-2026 |
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Code postal | 97220 | ||
Code commune | 97230 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Trinitéens | ||
Population municipale |
11 747 hab. (2021 en évolution de −8,02 % par rapport à 2015) | ||
Densité | 257 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 14° 44′ 00″ nord, 60° 58′ 00″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 285 m |
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Superficie | 45,77 km2 | ||
Type | Commune urbaine et littorale | ||
Unité urbaine | Sainte-Marie (banlieue) |
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Aire d'attraction | Fort-de-France (commune de la couronne) |
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Élections | |||
Législatives | Première circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Liens | |||
Site web | mairie-latrinite.fr | ||
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La Trinité est une commune française située dans la collectivité territoriale unique de Martinique, dont elle est une des trois sous-préfectures. Ses habitants sont appelés les Trinitéens.
Située sur la côte atlantique de la Martinique, elle compte sur son territoire Tartane et la presqu'île de la Caravelle, au bout de laquelle le château Dubuc surplombe une mangrove.
La Trinité est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Marie, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 29 431 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
La commune, bordée par l'océan Atlantique au nord-est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
La Trinité fait partie des trois pôles du mysticisme martiniquais et son nom même est symbolique. Ce nom évoque la réunion des trois quartiers qui composaient jadis la commune[réf. nécessaire]. Celle-ci devint très vite,sous l'influence de la puissante famille Dubuc, un port prépondérant pour le commerce du rhum et du sucre. On acheminait le sucre jusqu'au port par une voie ferrée dont on peut suivre encore le chemin[réf. nécessaire].
La Trinité est une des trois sous-préfectures de la Martinique. La sous-préfecture de La Trinité a été créée par le décret du . C'est le chef-lieu de l'arrondissement de La Trinité.
Chef-lieu d'arrondissement depuis 1965, La Trinité vote pour les représentants de l'Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton de La Trinité, entité dont elle était la seule commune.
Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription de la Martinique.
La commune appartient à la communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[18],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 11 747 habitants[Note 4], en évolution de −8,02 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'équipe de football de la Gauloise de Trinité a remporté 5 fois le Championnat de la Martinique de football en 1944, 1950, 1951, 1955, 1980 et 2 fois la Coupe de la Martinique de football en 1983 et 1991. Les joueurs connus de la Gauloise de Trinité sont Jacques Laposte dit « Jacky », ancien joueur professionnel du Paris Saint-Germain durant les années 1970, Olivier Rambo, ancien joueur professionnel de l'AS Nancy-Lorraine, Dominique Pandor, ancien joueur professionnel de l'AS Monaco et du Stade brestois 29, Ludovic Clément, ancien joueur professionnel de Montpellier HSC, Patrick Percin, ancien joueur professionnel du Amiens SC. Tous ces joueurs ont à leur époque été sélectionnés en Équipe de la Martinique de football.
Les collèges et lycées de la ville de Trinité :
La commune est actuellement le principal pôle administratif du nord-atlantique de la Martinique. En effet, on trouve également dans la ville de La Trinité : un hôpital (hôpital Louis Domergue[23]), une bibliothèque, une cyber-base, deux lycées, un centre des Impôts, une agence de la CGSS et du Pôle Emploi mais aussi une annexe de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Martinique. Il existe aussi de nombreux commerces dans le centre-ville et dans sa périphérie telle que la ZAC du Bac qui est en plein développement. On constate que l'attractivité de Trinité,depuis quelques années, s'est développée. La Trinité est dotée de plusieurs plages et de restaurants notamment à Tartane.
Site de pétroglyphes précolombiens du Galion
La commune de La Trinité recèle, dans la plaine du Galion, l'un des trois sites de roches gravées par les amérindiens connus à ce jour en Martinique.
Ce site précolombien est constitué d’un groupement de grands rochers volcaniques autour de deux très grands blocs gravés situées en bordure d’une grande forêt marécageuse.
Au XVIIIe siècle, l'habitation Le Galion située à l'embouchure de la rivière du même nom appartient comme toute la région à la célèbre et puissante famille des Dubuc. Les deux habitations sucrières contigües Galion et Grands-Fonds sortent du patrimoine des Dubuc en 1819 et, en 1842, elles sont la propriété d'un certain Jacques-Marie Lalanne.
À la mort de ce dernier, les habitations sont mises en vente aux enchères. Jean Émile Merlande et Paul Lalanne (on ignore s'il est ou non apparenté au défunt), propriétaires à Saint-Pierre, se portent conjointement acquéreurs. Les propriétés sont grevées d'hypothèques et ils doivent faire appel pour se procurer les moyens de les acquitter à un négociant de Saint-Pierre : Eugène Eustache. En contrepartie, ils doivent lui abandonner l'administration des exploitations jusqu'au remboursement intégral de leur dette.
Vers 1861, Eugène Eustache envisage de créer une usine sur ses terres, car les vieilles habitations sucrières vivent leurs dernières années. L'établissement est construit sur l'habitation Grands-Fonds mais s'appelle « Usine du Galion »[26]. Grâce au profit sucrier des années 1870, il peut rembourser son emprunt par anticipation. Pour assurer l'approvisionnement de son usine en cannes, il cherche à se constituer son propre domaine agricole. Il rachète systématiquement toutes les habitations qui sont mises en vente autour de Grands-Fonds Galion : Bord-De-Mer, Desmarinières, Morne-Galbas, Malgré-Tout, Fonds Galion et Mignot. Il se trouve ainsi à la tête d'un vaste domaine de 2 344 ha disposé en arc-de-cercle autour de la Baie du Galion et fournissant toutes les cannes nécessaires au bon fonctionnement de l'usine.
Eugène Eustache meurt le , à la veille de la grande crise qui frappe l'économie sucrière antillaise.
À la mort d'Eugène Eustache, Émile Bougenot, son gendre, est chargé de la gestion de l'usine. Né en 1838 dans un petit village de la Côte-d'Or, issu d'un milieu paysan aisé, il poursuit des études d'ingénieur, et entre en 1859 au service de la Maison Cail. L'année suivante, il est envoyé à la Martinique pour diriger le montage de l'installation de l'usine de Lareinty. C'est à lui qu'Eugène Eustache avait fait appel pour monter l'usine du Galion. Il épouse la fille du propriétaire.
Les années suivantes sont celles d'une ascension sociale et patrimoniale rapide. Sur les 21 usines sucrières en activité dans la 2e moitié du XXe siècle, il a été gérant de 9, actionnaire de 15, et copropriétaire de celle du Galion, touchant ainsi des revenus importants. Émile Bougenot a les connaissances techniques qui lui permettent de s'imposer dans le milieu créole. Il bénéficie de la conjoncture économique en hausse mais c'est surtout, un gros travailleur, exigeant envers lui-même comme envers les autres, qui sait tirer parti de toutes les opportunités qui s'offrent à lui. Lorsqu'il devient propriétaire du Galion, il abandonne la direction de toutes les autres usines. En 1892, il confie l'administration de l'usine à Joseph de Lagarrigue, un blanc créole de la Trinité, et rentre définitivement en France d'où il continue à suivre la gestion de son usine.
La crise prend fin autour de 1905. La production sucrière du Galion se solde par des bénéfices dès les années suivantes, d'importants investissements sont réalisés pour augmenter la capacité de broyage, renouveler le matériel et les plantations, sur lesquelles on remplace la vieille canne dite "D'Otaite" par une nouvelle espèce, la "Big Tana".
Avant la Première Guerre mondiale, la demande en alcool (fabrication des explosifs) est très forte. Beaucoup d'usines négligent de plus en plus la production de sucre pour se consacrer à celle du rhum, plus rémunératrice. On assiste alors à un effondrement de la production sucrière à la Martinique. Il semble cependant que la politique de production au Galion était plus prudente et n'a servi qu'à rentabiliser l'exploitation. Son chiffre d'affaires est multiplié par 5 et son bénéfice par 7,8 au cours de la période.
La fin de la guerre entraîne un effondrement de la production du rhum et l'instauration du contingent réparti entre les usines. De nombreux petits distillateurs finissent par être ruinés. Au Galion, cette crise se traduit simplement par un manque à gagner. À partir de 1920, la consommation métropolitaine s'accroît, non seulement en rhum mais surtout en sucre, à la suite de la destruction des industries betteravières du Nord et de la Picardie.
Le Galion accroît sa production et sa productivité par la modernisation du matériel (reconstruction des voies ferrées, renouvellement du matériel roulant, introduction de nouvelles espèces de cannes). Ainsi l'année 1925 est marquée par l'établissement de records qui ne seront pas battus avant le boom de la décennie de 1950[27], mais aussi par le décès d'Émile Bougenot. Après 1926, l'activité du Galion retrouve une vitesse de croisière plus normale. Les usines métropolitaines reconstruites, l'expansion martiniquaise s'arrête, la production se stabilise. Après la disparition d'Émile Bougenot et de J. de Lagaruigue, les cohéritiers conservent le domaine en indivision, la direction effective est assumée par Carl Pelle et l'administration par Louis de Lagaruigue, fils du précédent administrateur.
La crise mondiale (1930 - 1939) provoque une récession, le manque à gagner du Galion est impressionnant : c'est le sucre qui est surtout responsable du recul (son coût de production restant constamment supérieur à son prix de vente). Le Galion parvient tout de même à équilibrer ses comptes de fabrication grâce aux sirops. Malheureusement, les cours diminuent eux aussi entraînant des pertes en 1934 et 1935 (imputables en partie à des erreurs de gestion). Les résultats sont donc catastrophiques pour le sucre mais sont finalement compensés par les profits réalisés sur la fabrication du rhum particulièrement du Grand Arôme pour lequel le Galion jouit d'un quasi-monopole. La crise frappe surtout les petites distilleries dont le nombre tombe de 155 en 1930 à 120 en 1937. La reprise survient à partir de 1937 et sera extrêmement vigoureuse jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Si le secteur sucrier antillais bénéficie d'une conjoncture internationale favorable (reprise économique générale dans les pays capitalistes, contingentement de la production, déficits répétés de la production betteravière), au Galion comme ailleurs, on met en œuvre une politique systématique d'accroissement des rendements. De nouveaux moulins et des générateurs plus puissants sont installés. Le matériel de cuisson et d'évaporation est renouvelé. Une nouvelle espèce de canne, la BH 10-12, plus riche en saccharine, est introduite sur les plantations où l'usage du tracteur et le labourage mécanique s'étendent. L'emploi des engrais devient systématique.
Les petits-enfants de Carl Pelle hériteront de l'usine et, entre autres, du domaine foncier, en 1949. En 1958, ils constituent une SCI nommée "Exploitation Agricole du Galion" dont le siège social se trouve à l'habitation du Galion à La Trinité. L'activité de l'usine du Galion est indépendante de celle de l'Exploitation agricole du Galion.
En 1973, le groupe Rémy Cointreau, se porte acquéreur des usines Saint-James à Sainte-Marie, et de l'usine du Galion. En 1984, le groupe cède l'usine du Galion (La Trinité) aux collectivités territoriales. Elle est constituée en Société anonyme d'économie mixte sous l'appellation SAEM Production Sucrière et Rhumière de la Martinique.
S'ensuit alors une vingtaine d'années de difficultés et de déficits. L'activité de cette usine n'a pu être maintenue que grâce à l'injection massive et régulière de fonds publics. En 2003, un accord cadre est signé entre les actionnaires de la SAEM (conseil général, conseil régional, état, communes, ...) et la COFEPP (Compagnie Financière Européenne de Prise de Participation) pour concrétiser l'entrée de cette dernière dans le capital de la société à hauteur de 20 % dans un premier temps, puis 15 % supplémentaire dans un deuxième temps.
À cette occasion, il est demandé à la COFEPP de prendre une part active à la gestion de cette structure. La COFEPP est la holding de La Martiniquaise, société propriétaire notamment de Dillon, Depaz ou Négrita. Elle n'est rien moins que le 3e groupe de spiritueux français et aussi le 1er client de la SAEM PSRM. Intéressée par le « potentiel de développement offert par le site de La Trinité », cette compagnie y envisage la mise en place d'une unité bagasse-charbon, qui fournirait près de 20 % de la production d'électricité de la Martinique, ainsi que la création d'une distillerie de rhum traditionnel de sucrerie (RTS).
La société appartient aux pouvoirs publics à hauteur de 58,60% (dont 55,5 % à la CTM), la COFEPP restant l'actionnaire privé majoritaire (26,96 %). Son chiffre d’affaires se répartit entre deux tiers pour le sucre et un tiers pour le rhum de mélasse (rhum Grand Fond Galion)[28].
En 2020, l’usine a produit 1 194 t de sucre, soit environ la moitié du sucre vendu sous sa marque. L’usine souffre du manque de matières premières (canne à sucre) pour produire plus de sucre[29].
Le rhum agricole « baie des trésors » est produit au Galion, il a été primé en 2022 au concours américain « Ultimate Spirit Challenge »[30].
En 2021, cette centrale comporte deux unités de production :
C'est pour répondre à la consommation croissante d'électricité qu'un projet pour la création d'une centrale thermique au fioul en Martinique voit le jour au ministère de l'industrie en 2003. La Compagnie de Cogénération du Galion (CCG) créée en remporte l'appel d'offres pour la création d'une unité de production de vapeur et d'électricité (Cogénération) qui commence à produire de l'énergie électrique en 2007.
La distillerie fut fondée en 1830 par Émilien Bonneville. À la suite du mariage d'une de ses filles, l'exploitation fut achetée par son époux, Gaston Hardy, en 1905. Depuis, la distillerie appartient à la famille Hardy.
L’usine n'est plus fumante depuis 1996. Aujourd'hui en ruines, elle présente un enchevêtrement de tôles et de vieilles machines à vapeur noirâtres, complètement rongées par l’humidité et peu à peu gagnées par la végétation. La distillation se fait désormais à l’usine Saint-James à Sainte-Marie. La recette originale à 55° des Rhums Hardy est fidèlement respectée et on continue de boucher les bouteilles à la cire. Produit au faible volume annuel de 120 000 litres, le rhum Hardy est toujours tenu par un des héritiers de la grande famille Hardy de Tartane, Jean-Claude Hardy.
Personnalités du sport :
Blason | De gueules à un deux-mâts d'argent, le mât dextre pavillonné d'or et celui de senestre d'azur à la croix d'argent cantonnée de quatre serpents ondoyant en pal du même, voguant sur une mer d'azur d'où émerge à senestre une île de sable mouvant du flanc[33].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |