Cette première partie réunit des personnes qui ont été quakers pendant une période de leur vie au moins. Leurs professions principales et leurs nationalités sont indiquées, leurs titres aussi parfois.
Les « Valiant Sixty » (« Soixante vaillants ») forment un groupe parmi les premiers Amis qui étaient des leaders et des prédicateurs itinérants. Ils venaient principalement du nord de l'Angleterre et ils ont diffusé les idées des Amis durant la seconde moitié du XVIIe siècle en Angleterre, en Europe, en Amérique du Nord et même en Turquie. En réalité, ils étaient plus de soixante.
Leur action était inhabituelle à cette époque. Les prédicateurs étaient le plus souvent des hommes, membres du clergé et bien éduqués. Par contre les Valiant Sixty étaient de simples fermiers et commerçants, et le groupe comprenait une douzaine de femmes. Venant du nord de l'Angleterre, ils étaient considérés comme arriérés. Nombreux sont ceux qui subirent l'emprisonnement et/ou des châtiments corporels à cause de leur opposition aux structures de l'Église de l'époque[2].
Plus généralement, les quakers ayant participé aux premières années de diffusion du mouvement par leurs prédications et leurs écrits sont connus sous le nom de « Les premiers proclamateurs de la Vérité » (The first publishers of Truth). Une première compilation de leurs manuscrits a été faite vers 1720 et publiée en 1907[3].
Cette section propose des individus dont les parents étaient quakers, ou qui étaient eux-mêmes quakers à un moment de leur vie, avant de se convertir à une autre religion, ou de se distancer formellement ou informellement de la Société des Amis, ou encore d'en être exclus.
Lyndon LaRouche (1922-2019), essayiste et polémiste américain (son père est exclu par les quakers de Lynn (Massachusetts) en 1940, Lyndon LaRouche et sa mère démissionnent par sympathie[4])
Les œuvres produites originellement en français sont suivies de l’emblème de la francophonie. Une bibliographie sur les « quakers de fiction » est publiée en 1993[5]. Un article de 2003 étudie les quakers imaginaires représentés dans les œuvres de fiction américaines[6].
Un Quaquer amoureux, histoire publiée dans la Muse historique par Robinet, après 1665. Première apparition du mot « quaker », légèrement francisé (jusqu'alors, on employait « Trembleur », d'après Henry van Etten)[7].
Le Jeune Quaker, nouvelle parue dans le recueil Exaltation et piété d'Isabelle de Montolieu, Paris, 1818[8].
Achab et Starbuck sont les capitaine et second du baleinier dans le roman « Moby-Dick ou le Cachalot » (Moby-Dick; or, The Whale) d'Herman Melville publié à Londres puis à New York en 1851[9]. Traduit en français dès 1941. Diverses adaptations cinématographiques, en bande dessinée, en dessin animé.
La famille de Rachel et Simon Halliday et d'autres personnes et familles dans La Case de l'oncle Tom (Uncle Tom's Cabin) d'Harriet Beecher Stowe (1811-1896), publié en 1852. Traduit en français dès 1853[10].
La famille Birdweel, agriculteurs et quakers, est au centre de quatorze histoires dans The Friendly Persuasion de Jessamyn West publié en 1945 (adapté au cinéma 1956). L'action se déroule aux États-Unis (Indiana) au XIXe siècle.
Hope est l'héroïne qui a reçu une éducation quaker, dans Couples (Couples) de John Updike, 1968[13].
Susan Burling est l'un des personnages principaux de Angle d'équilibre (Angle of Repose) de Wallace Stegner, 1971, Prix Pulitzer. Roman basé sur les lettres de Mary Foote (1847-1938) qui avait des origines quakers.
Les habitants de Swarthmore Hall dans « Les enfants de lumière (1652-1653) », première partie de (en) The Peaceable Kingdom, où Jan de Hartog romance la rencontre de George Fox et de Margaret Fell avec toute une série de personnages fictifs. Paru en anglais en 1972 et traduit en français en 1976.
« Le Quaker » est un tueur fou dans Fureur, 1990, huitième tome de la série de bande dessinée Louis la Guigne.
La mère de l'inspecteur Morse, série créée par Colin Dexter en 1975 et traduite en français dès 1996.
Sally May Schermerhorn, personnage principal féminin du tome 3 de la série Hell's Eight : Plaisirs interdits, est quaker (sortie française chez Harlequin en 2012).
Mérédith Ruth Neukirchen, personnage principal du roman Mudwoman de l’écrivaine américaine Joyce Carol Oates, a été élevée dans une famille quaker (2012, traduit en français chez Philippe Rey en 2013, puis Points en 2014).
Honor Bright, dans La dernière fugitive (2013) de Tracy Chevalier.
« Le Quaker et la danseuse » est une comédie-vaudeville en un acte, par Eugène Scribe et Paul Duport, 1831 (traduit en espagnol, danois « Qvækeren og Dandserinden », suédois « Qväkarn och dansösen », et russe « Квакер и танцовщица »)[15].
« Les sept péchés capitaux, ou La famille du Quaker » est une comédie-vaudeville en un acte, de Adolphe de Leuven, Léon Lhérie, Paris, 1834[16].
William Hannay est le jeune quaker qui tente d'aider Nell dans Bedlam, film de Mark Robson, États-Unis, 1946. Son personnage est joué par Richard Fraser, avec Boris Karloff dans le rôle principal.
Une jeune quaker rencontre Enrico Caruso dans le film de Frank Borzage réalisé en 1956 pour la télévision : The Day I met Caruso, moyen-métrage de la série Le Choix de.... Jouée par Sandy Desher.
Parfois la qualité de « quaker » est attribué à une personne par analogie ou par ironie. Le mot « quaker » était assez répandu dès la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, « étant simplement l'insulte utilisée à l'égard de tous les fanatismes religieux extrêmes »[19].
Jean Boinod (1756-1842), intendant militaire suisse puis français. En l'An 12 (1803), il est l'unique membre des corps de cavalerie qui vote contre l'érection de l'Empire. Le premier consul, mis au courant, s'exclame : « Je le reconnais bien là ; c'est un quaker ».
Guyton de Morveau (1737-1816), chimiste et homme politique français sous la Révolution. Jugement du sans-culotte Chabot : « Guyton est un parfait honnête homme, mais c'est un quaker : il tremble toujours »[20].
Le Comte de Monte-Cristo, personnage d'Alexandre Dumas dans l'ouvrage du même nom (1844). Dialogue à son sujet : « - C'est donc un quaker que cet homme-là ? - Justement, c'est un quaker, moins le grand chapeau et l'habit marron, bien entendu »[22].
Mrs Barry, la mère de Redmond Barry (Lyndon), dans les Mémoires de Barry Lyndon (1844) : « Belle Barry […] aussi empesée qu'une Quakeresse »[23].
(en) Ernest E. Taylor, The valiant sixty, York, Sessions Book Trust, Ebor Press, , 120 p.
Présente l'histoire des "Valiant Sixty" ("Les soixante vaillants") ; première édition 1947
(en) Quaker biographies : a series of sketches, chiefly biographical, concerning members of the Society of Friends,from the seventeenth century to more recent times ; with illustrations, Philadelphie, Friends' Book Store, 1909-1914
5 volumes
(en) Quaker biographies, series II : brief biographical sketches concerning certain members of the Religious Society of Friends, Philadelphie, Friends' book store,
5 volumes
(en) A procession of Friends : Quakers in America, New York, Doubleday, coll. « Religion in America series », , 460 p.
(en) Gil Skidmore, Dear Friends and sisters : 25 short biographies of Quaker women, Reading, The Sowle Press, c1998, 56 p. (ISBN978-0-9527815-1-6 et 0-9527815-1-4)
(en) Gil Skidmore, Dear Friends and brethren : 25 short biographies of Quaker men, Reading, The Sowle Press, c2000, 56 p. (ISBN978-0-9527815-4-7 et 0-9527815-4-9)
Europe continentale
(de) Claus Bernet, Quäker aus Politik, Wissenschaft und Kunst : Ein biographisches Lexikon, Nordhausen, Bautz, , 221 p. (ISBN9783883094694)
Ouvrage de référence pour l’Allemagne et l’Autriche
Henry van Etten, Chronique de la vie Quaker française, 1745-1945, Paris, Société religieuse des Amis (Quakers), , 342 p. (lire en ligne)
(en) Colleagues and friends of William I. Hull, Byways in Quaker history : a collection of historical essays, Wallingford (Pennsylvanie), Pendle Hill, , 246 p., chap. VI (« French and German Friends in the early nineteenth century »)
Cite des listes de membres
Marcelle Lecoq, Memorial : Recueil de souvenirs de nos amis disparus (1928-1987), Paris, Société Religieuse des Amis (Quakers), , 94 p.
Ouvrage de référence pour la France, complété en 1994 (1988-1993, p. 95-119), puis en 2001 par Louise Elias (1994-2001, p. 120-142)
(en) Michael Royston et Erica Royston, History and Biography Project : “Let Their Lives Speak” : A Resource Book, Founex, Switzerland Yearly Meeting, , 72 p. (lire en ligne)
↑(en) Marcus Rediker, The fearless Benjamin Lay : the Quaker dwarf who became the first revolutionary abolitionist, Boston, MA, Beacon Press, , 212 p. (ISBN978-0-8070-3592-4, présentation en ligne).
↑(en) The first publishers of Truth : Being early records (now first printed) of the introduction of quakerism into the counties of England and Wales, ed. by Norman Penney, London, Headley Brothers, 1907. [lire en ligne].
↑Nathaniel Philbrick, La véritable histoire de Moby Dick : Le naufrage de l'Essex qui inspira Herman Melville, LGF - Livre de Poche, 2003. (en) Wynn M. Goering, To Obey Rebelling: The Quaker Dilemma in Moby Dick, The New England Q 54.4 (Dec. 1981): 519-538.
↑Michael Royston, 2003, cité par Edward Dommen, glossaire "Q". Michael Royston tient lui-même ses informations de : (en) Pierre Gauthier, The Quakers Seen by the French Travellers in the Eighteenth Century : Mémoire de diplôme d'études supérieures d’anglais, Faculté de lettres et sciences humaines, Université de Paris, , « ... the name [Quaker] was often used in reference to extreme fanaticism only. ».
↑Dans le "Journal de la Montagne (entre 1793 et 1797 ?)" [1]
↑(en) James C. Dybikowski : "Edmond Philip Bridel's translations of Quaker writings for French Quakers", in Quaker History, Vol. 77 No. 2, Fall 1988, p. 116 : «(…) Brissot who, according to Clarkson, was himself generally known as The Quaker in recognition of the manner in which he conducted his life». Voir Thomas Clarkson : The History of the Rise, Progress, and Accomplishment of the Abolition of the African Slave Trade by the British Parliament, London, 1808, Vol. II, Chap. IX.
Immigrants à Philadelphie : (en) Albert Cook Myers, Quaker Arrivals at Philadelphia, 1682-1750 : Being a List of ..., Ferris & Leach, , 131 p. (lire en ligne)