Duc Decazes |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Louis Charles Élie Amanieu Decazes |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Mère |
Wilhelmine de Saint-Aulaire |
Conjoint |
Séverine de Löwenthal |
Enfant |
Membre de |
Cercle des chemins de fer (d) |
---|---|
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives diplomatiques (54PAAP)[1] |
Louis Decazes, né à Paris le et mort au château de La Grave, à Bonzac (Gironde) le , 2e duc Decazes et 2e duc de Glücksbierg, est un diplomate et un homme politique français.
Louis Charles Elie Amanieu Decazes est le fils aîné du duc Élie Decazes et de sa deuxième femme, Wilhelmine de Beaupoil de Saint-Aulaire. Il fut porté sur les fonts baptismaux par le roi Louis XVIII.
Il entre dans la diplomatie, nommé, en 1841, secrétaire d'ambassade à Londres, en 1843 à Madrid, puis envoyé extraordinaire à Madrid (1846) et à Lisbonne (1847).
Membre du conseil général de la Gironde depuis 1846, il cesse toute fonction publique à la révolution de Février 1848, et s'occupe sous l'Empire d'agriculture et d'affaires industrielles.
Le , il se présente comme candidat de l'opposition au Corps législatif dans la 5e circonscription de la Gironde (Libourne), et il échoue[2] contre le député sortant, élu, M. Lucien Arman.
Il rentre au conseil général de la Gironde en 1864, et brigue de nouveau, le , les suffrages législatifs de la 5e circonscription, qui ne lui donne que 11 867 voix contre 15 862 à M. Chaix d'Est-Ange fils, élu.
Le duc Decazes entre au Parlement le , comme représentant de la Gironde, élu[3] le 3e sur 14 ; il prend place au centre droit, est réélu, le 8 octobre suivant, conseiller général de la Gironde pour le canton de Guîtres, et vote :
Quelque temps après ce vote, il est appelé () à l'ambassade de Londres, se prononce pour le septennat (19 novembre), et remplace (22 novembre) le duc Broglie au ministère des Affaires étrangères.
Louis Decazes devient ministre des Affaires étrangères sous l'Ordre moral, entre le et le , au sein de différentes gouvernements royalistes de la Troisième République. Il conserve ce portefeuille dans plusieurs cabinets jusqu'en 1877, et ne s'associe que modérément à la politique de résistance de MM. de Broglie et de Fourtou.
Durant son passage au « pouvoir », responsable de la conduite de la politique étrangère de la France, il provoque patriotiquement l'intervention de l'empereur de Russie contre les menées belliqueuses du parti militaire allemand, et parvient à conjurer une déclaration de guerre imminente (1875), protégeant ainsi le pays d'une invasion allemande potentielle.
En décembre, il défend la réforme égyptienne des Capitulations, déclare (), au moment où se rouvre la question d'Orient, que la France avait le droit de ne penser qu'à elle-même et de rester en dehors des complications ; sauvegarde les intérêts de la politique française () devant l'agitation politique soulevée par de nouvelles plaintes de Pie IX ; consent, à la prière du maréchal de Mac Mahon, après la chute du cabinet Simon-Martel (), à conserver son portefeuille, et défend assez heureusement, en juin suivant, le cabinet de Broglie contre les attaques de Gambetta qui déclare que ce cabinet n'excite à l'étranger que des méfiances.
Il a été réélu[4] député, aux élections générales du , par le 8e arrondissement de Paris, au second tour de scrutin, contre M. Edgar Raoul-Duval[5].
Aux élections du , qui suivent la dissolution de la « Chambre des 363 », le duc Decazes ne songe pas à se représenter à Paris ; porté dans la 2e circonscription de Libourne et à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), il échoua[6] à Libourne contre M. Lalanne , et fut élu[7], à Puget-Théniers, contre M. de Saint-Cyr [8].
Mais l'élection de Puget-Théniers est invalidée par la nouvelle Chambre en raison de nombreuses irrégularités, et le duc Decazes ne se représente pas au nouveau scrutin du , qui élit M. Émile Récipon. Il n'est pas plus heureux au Sénat qui avait à élire un sénateur inamovible en remplacement du général d'Aurelles de Paladine, décédé. Les « constitutionnels » dont c'était le tour, présentent le duc Decazes, les gauches lui opposent M. Victor Lefranc. L'élection du duc était certaine, mais un certain nombre de voix légitimistes et bonapartistes s'égarent à dessein sur divers noms, et, aux trois scrutins des 23 et 24 janvier et 7 février, M. Decazes ne peut réunir la majorité requise par la loi constitutionnelle ; il retire sa candidature, et met un terme à sa carrière politique.
Grand officier de la Légion d'honneur depuis le , il était décoré de la plupart des ordres étrangers.
Il épouse le la comtesse autrichienne Séverine Rosalie de Löwenthal (1845-1911). Veuve en 1886, celle-ci se remariera au prince polonais Joseph Lubomirski.
Louis et Séverine Decazes ont deux enfants :