Louis Mexandeau

Louis Mexandeau
Illustration.
Louis Mexandeau en 2008.
Fonctions
Député français

(9 ans, 2 mois et 16 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
Circonscription 2e du Calvados
Législature Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Dominique Robert
Successeur Rodolphe Thomas

(2 ans, 10 mois et 24 jours)
Élection 5 juin 1988
Circonscription 2e du Calvados
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Dominique Robert

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Réélection 16 mars 1986
Circonscription Calvados
scrutin proportionnel à un tour
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(8 ans, 3 mois et 22 jours)
Élection 11 mars 1973
Réélection 19 mars 1978
21 juin 1981
Circonscription 1re du Calvados
Législature Ve, VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique PSRG (1973-1978)
SOC (1978-1981)
Prédécesseur Henri Buot
Successeur Éliane Provost
Secrétaire d'État aux Anciens combattants
Attributions des Victimes de guerre ajoutées le

(1 an, 10 mois et 12 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Édith Cresson
Pierre Bérégovoy
Prédécesseur André Méric
Successeur Philippe Mestre (ministre)
Ministre des PTT
Ministre délégué du au

(4 ans, 9 mois et 26 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Pierre Mauroy I, II et III
Laurent Fabius
Prédécesseur Pierre Ribes (secrétaire d'État)
Successeur Alain Madelin
Biographie
Nom de naissance Louis Jean Mexandeau
Date de naissance
Lieu de naissance Wanquetin, France
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Rennaz, Suisse
Nationalité Française
Parti politique PCF (1952-1961)
CIR (1965-1971)
Parti socialiste (dès 1971)
Profession Professeur agrégé

Louis Mexandeau, né le à Wanquetin (Pas-de-Calais) et mort le à Rennaz (canton de Vaud, Suisse), est un homme politique français.

Membre du Parti socialiste, il est député du Calvados de 1973 à 2002 et plusieurs fois ministre de François Mitterrand.

Origines, études et carrière professionnelle

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Né près d'Arras en 1931, Louis Mexandeau, fils d'un père protestant décédé en 1936 alors qu'il n'avait pas cinq ans et d'une mère catholique, vit la guerre dans une famille engagée dans la Résistance[1], avec un beau-père, Marcel Roussel, résistant de la première heure, nommé lieutenant-colonel du réseau Shelburn après la guerre, déporté en .

Il étudie au lycée d'Arras puis à l'Institut d'études politiques de Paris, quittant l'établissement un an après, ne pouvant plus payer sa scolarité. Il poursuit des études d'histoire à l'université de Lille[1].

Après l'obtention d'une agrégation d'histoire en 1960, il devient professeur au lycée Malherbe à Caen, dans le secondaire (1961-1968), puis en classes préparatoires (1968-1973)[1].

Carrière politique

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Louis Mexandeau est membre du Parti communiste français entre 1952 et 1961, militant également au Syndicat national de l'enseignement secondaire[1].

En 1965, il rencontre François Mitterrand[1]. Avec Pierre Joxe, Claude Estier, Charles Hernu et Louis Mermaz, il milite au sein de la Convention des institutions républicaines et de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste. Il fait partie pendant 30 ans du cercle des fidèles de Mitterrand, qui amène ce dernier à la tête du Parti socialiste à la suite du congrès d'Épinay en 1971, puis à la présidence de la République en 1981. Il est notamment l'auteur du projet socialiste pour l'école publié en 1978.

En 1973, il est le premier député du Calvados de gauche de la Cinquième République, mandat qu'il laisse lors de sa nomination comme ministre des PTT le . C'est à ce poste qu'il inaugure le service télématique Télétel en 1982. Il est réélu en 1986, jusqu'à sa nouvelle nomination ministérielle en 1991, puis en 1993 jusqu'en 2002. Ne cédant pas face au bureau national du PS qui voulait le remplacer par Jack Lang à cause de la perte de la mairie d'Hérouville-Saint-Clair et Lisieux en 2001, il est battu par l'UDF Rodolphe Thomas, récent maire d'Hérouville-Saint-Clair.

Alors que Jacques Chirac va être nommé Premier ministre par François Mitterrand lors de la première cohabitation, il fait cette comparaison : « C’est Hindenburg qui a appelé Hitler ! Hitler, à l’époque, était tout à fait présentable »[1].

Homme fort du socialisme bas-normand, il tente vainement pendant trente ans, en parallèle de son mandat de parlementaire, de ravir la mairie de Caen à Jean-Marie Girault, puis en 2001 contre Brigitte Le Brethon (42,08 % contre 57,92 %), dont il reste élu d'opposition (il est candidat aux élections municipales de Caen en 1977, 1983, 1989, 1995 et 2001). Il quitte la vie politique en , à la fin de son mandat municipal[1].

Il est membre associé de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen.

Il est l'un des fondateurs du Club de la chanson paillarde et a collaboré au choix des titres de l'album Le Plaisir des dieux de Pierre Perret[2], qu'il a préfacé[3].

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le et promu au grade d'officier le [4]. Historien reconnu du socialisme, il est membre du comité d'honneur de la Société d'études jaurésiennes.

Il meurt le à Rennaz (canton de Vaud, Suisse), où il était hospitalisé à la suite d'une infection pulmonaire contractée alors qu'il était en vacances dans son chalet de Saint-Gingolph en Haute-Savoie[5]. Il est inhumé au cimetière de cette même commune[6].

Vie privée

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Marié à Michèle Cusin, fille d'un membre du cabinet de Léon Blum, il est père de trois enfants[1].

Mandats et fonctions

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Député de la deuxième circonscription du Calvados

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  • -
  • -
  • - (démission à la suite de la nomination au gouvernement)
  • -
  • - (démission à la suite de la nomination au gouvernement)
  • -
  • -

Assemblée nationale

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Mandats locaux

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  • Ministre des PTT (1981-1983)
  • Ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie et de la Recherche, chargé des PTT (1983-1984)
  • Ministre délégué auprès du ministre du Redéploiement industriel et du Commerce extérieur, chargé des PTT (1984-1985)
  • Ministre des PTT (1985 - 1986)
  • Secrétaire d'État aux Anciens combattants et aux Victimes de guerre (1991 - 1993)

Publications

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  • Les Capétiens, Marabout, coll. « Marabout Université », 1987, 447 p.
  • « Nous, nous ne verrons pas la fin » : Un enfant dans la guerre (1939-1945), Paris, Le Cherche midi, 2003, 325 p.
  • Petite histoire du parti socialiste. Première partie, Des origines au Congrès d'Epinay, Les Cours, 1990, 32 p.
  • Histoire du Parti Socialiste : 1905-2005, Tallandier, 2005, 443 p.
  • François Mitterrand, Le militant : Trente années de complicité, Paris, Le Cherche midi, 2006, 393 p.
  • Jean Jaurès et Jules Guesde, Le discours des deux méthodes (présenté par Louis Mexandeau), Le Passager clandestin éd., 2007

Décoration

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Notes et références

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  1. a b c d e f g et h Michel Noblecourt, « Louis Mexandeau, ancien ministre de François Mitterrand, est mort », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. « Pierre Perret : cru, salé, ficelé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Gilles Debernardi, « Louis Mexandeau, bon compagnon de route », sur ledauphine.com, .
  4. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination.
  5. « Louis Mexandeau est mort : l'ancien ministre de François Mitterrand s'est éteint à l'âge de 92 ans », sur France 3 Normandie, (consulté le ).
  6. Cimetières de France et d'ailleurs

Liens externes

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