Marc Pierre Robert Lambron est le fils de Paul Lambron, cadre chez Berliet, et de Jacqueline Denis, institutrice[2],[1]. Son grand-père maternel, ancien résistant, était ouvrier métallurgiste[3]. Il lui consacrera un récit, Le monde d'avant[4].
Élève au lycée du Parc à Lyon, il anime pendant un trimestre une émission télévisée : Des enfants sur la Trois. Lauréat du concours général en composition française (1973)[5], il entre en 1974 en hypokhâgne au lycée du Parc, puis en 1976 en khâgne au lycée Henri-IV à Paris.
À sa sortie de l'ENA, il choisit le Conseil d'État[7], où il est nommé auditeur en 1985, maître des requêtes en 1988, puis conseiller d'État en 2006[8],[9],[10].
En 1983, dans le cadre de sa scolarité à l'ENA, il effectue un stage à l'ambassade de France en Espagne où il écrit son premier livre, L'Impromptu de Madrid[10]. La mort de son frère Philippe, emporté par le sida en 1995, lui a inspiré un récit autobiographique, Tu n'as pas tellement changé, publié en 2014[11].
Journaliste au Point et au Figaro Madame, il est inspiré par l'époque de Vichy, dans son roman 1941, et les années 1960, dans son roman Étrangers dans la nuit, et se passionne pour le rock. En 1993, il obtient le prix Femina pour L'Œil du silence, un roman consacré à la photographe Lee Miller[1]. En témoin de sa génération, Marc Lambron est revenu sur ses espoirs et ses impasses dans deux livres doux-amers, Les Menteurs et Une saison sur la terre. Réunissant ses chroniques dans plusieurs volumes intitulés Carnet de bal, il a signé des essais ironiques sur Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ainsi qu'une étude sur Michael Jackson. Il s'est également illustré comme diariste avec Quarante ans, son journal de l'année 1997, puis L'année du coq de feu : Journal 2017. Il est membre du jury du Prix Sévigné et président du jury du prix Saint-Simon.
Il a participé régulièrement à l'émission Les Grosses Têtes sur RTL depuis août 2019[12]. En septembre 2022, il devient chroniqueur associé sur Radio Classique.
Marié en 1983 à Sophie Missoffe[2], il a un fils et deux filles[1]. Séparé, il a ensuite pour compagne la journaliste et essayiste Delphine Marang-Alexandre[16].
↑Décret du 23 mars 2006 portant nomination de conseillers d'Etat en service ordinaire (lire en ligne).
↑ ab et cMohammed Aïssaoui et Étienne de Montety, « Marc Lambron, un jeune homme vert », Le Figaro, encart « Culture », vendredi 27 juin 2014, page 34.
↑Une semaine avant son intronisation, son épée d'académicien, forgée autour de 1800, pour un membre de l'Institut d'Égypte et retravaillée par le restaurateur en objet d'art Michel Renonciat, lui est remise au ministère des Affaires étrangères par son collègue du Figaro, Jean d'Ormesson. Le pommeau d'origine a été remplacé par une tête de lion, hommage à Lyon, berceau de la famille Lambron. Sur le revers de la fusée, en bronze ciselé et doré, figurent les symboles du théâtre (un masque), de la musique (une double croche) et de la justice (une balance). Sur la chape en bronze doré du fourreau, est gravé un discret ruban (symbole de la lutte contre le sida, rappelant la mort de son frère cadet Philippe, emporté par cette maladie en 1995) surmonté des initiales de ses enfants (les lettres gravées M J P), le revers comportant les gravures du nom et de la date d’élection du récipiendaire. À l'arrière du fourreau, une des devises des anarchistes espagnols « Nadie sabe lo que somos » (Personne ne sait qui nous sommes). Cf « Marc Lambron, un amoureux du rock à l'Académie française », sur lepoint.fr, , « L’habit vert et l’épée », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
↑Décret no 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l'ordre des Arts et des lettres, article 8, publié au JORF le 3 mai 1957, p. 4568-4569, [lire en ligne].
↑« Ordonnance Souveraine no 9.554 du 18 novembre 2022 portant promotions ou nominations dans l'Ordre du Mérite Culturel », Journal de Monaco, (lire en ligne)