Au , Ollioules est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 27 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (41,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (15 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %), forêts (20,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,5 %), cultures permanentes (1,4 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Comme les a peintes Hubert Robert au XVIIIe siècle (voir Musée des beaux-arts de Nice) et les a décrites avec enthousiasme Victor Hugo, les gorges sont arides, sinueuses, déchirées. Le massif du Gros Cerveau surplombe le centre-ville, avec une magnifique vue panoramique sur la Rade de Toulon d'une part, le Fort de Six Fours, la baie de Sanary et les Embiez d'autres parts.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 743 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 1,3 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Toulon », sur la commune de Toulon à 7 km à vol d'oiseau[14], est de 16,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9 °C, atteinte le [Note 4],[15],[16].
Statistiques 1991-2020 et records TOULON (83) - alt : 3m, lat : 43°06'56"N, lon : 5°54'02"E Records établis sur la période du 01-04-1936 au 04-01-2024
Le territoire d'Ollioules est fréquenté par l'homme depuis la Préhistoire, en particulier durant la période néolithique. Plus tard, ce terroir est occupé par la tribu celto-ligure des Camactulici, qui appartiennent à la confédération des Salyens (Salluvii). Ils construisent sur la colline de la Courtine un vaste oppidum, dont subsistent d'importants vestiges partiellement fouillés, et entretiennent des relations commerciales avec le comptoir grec de Tauroeis (le Brusc, commune de Six-Fours-les-Plages). Il n'y a pas de ville gallo-romaine, mais des fermes et villas dispersées sur le terroir agricole.
C'est au Moyen Âge qu'Ollioules apparaît à proprement parler. À partir de la fin du Xe siècle, elle fait partie des possessions des vicomtes de Marseille, qui ne tarderont pas à y établir un château féodal autour duquel se constituera le castrum initial. Aux XIIIe et XIVe siècles, la ville construit des remparts et développe son commerce, le bourg agricole devenant progressivement une opulente ville marchande favorisée par les franchises obtenues des comtes de Provence. C'est également au XIVe siècle que la ville passe en coseigneurie aux Vintimille et aux Simiane, deux puissantes familles de la noblesse provençale.
L'âge d'or d'Ollioules se situe entre le XVe siècle et la fin du règne de Louis XIV. Durant cette période, la superficie de la ville triple et une riche bourgeoisie se développe, ce qui se traduit aujourd'hui encore dans l'architecture du centre ancien. En 1520, les habitants rachètent pour une somme importante l'essentiel des droits seigneuriaux. On y cultive l'olivier, les agrumes (citronniers et orangers), les fruits et légumes, mais aussi le safran, le câprier et déjà les fleurs. Le 22 juin 1568, est approuvée la création des confréries de Saint-Nazaire, saint patron de Sanary, et de Saint-Laurent, saint patron d'Ollioules, cette dernière organisant la fête de Saint-Laurent, encore fêtée de nos jours.
Durement éprouvée par les aléas climatiques et la peste de Marseille, délaissée par ses élites au profit de Toulon et d'Aix-en-Provence, Ollioules est privée de son port par la séparation en 1688 de Saint-Nazaire (aujourd'hui Sanary-sur-Mer).
La ville est le théâtre en 1793 de violents combats entre coalisés et troupes républicaines venues assiéger Toulon, le lieutenant colonel Elzéar-Auguste Cousin de Dommartin est blessé lors de ces affrontements puis fait général de brigade sur le champ de bataille. La ville est occupée et l'état-major républicain s'y installe en septembre, sous le commandement de Jean-François Carteaux. La ville en sera ravagée par les pillages et les incendies. Par un heureux concours de circonstances, le jeune Napoléon Bonaparte est appelé à diriger l'artillerie et fera à Ollioules la démonstration de son talent militaire. La Ire République verra Ollioules harcelée par la délinquance de soldats et déserteurs de l'armée régulière.
Au XIXe siècle, une nouvelle période de prospérité apparaît avec la culture de la fleur. Considéré un temps comme la capitale des fleurs. D'abord essentiellement constituée d'immortelle commune, la production se diversifie bientôt et, grâce à l'arrivée du chemin de fer en 1852, au début du Second Empire, les fleurs sont expédiées dans toute l'Europe.
Le peintre paysagistePaul Huet, lors d'un voyage dans la région, réalisa en 1838–1839, une aquarelle Ollioules près de Toulon, route de Marseille aujourd'hui dans une collection privée[22].
En 1922, Cerny-lès-Bucy, ravagée par la guerre, cherchait une ville marraine, qui l'aiderait dans ses efforts de reconstruction : ce fut Ollioules. En effet, par deux fois, en 1922 et 1923, le conseil municipal d'Ollioules a attribué une subvention de 1 500 francs de l'époque à sa filleule, Cerny-lès-Bucy. Ces crédits ont permis l'agrandissement de l'école, prévu depuis 1910 et resté en suspens faute de ressources. Sources : infos Ollioules, n° 109 déc. 2018 - jan. 2019, page 32.
Aujourd'hui, Ollioules est une petite ville de plus de 13 000 habitants. Les labels « village fleuri » (3 fleurs), « ville de métiers d’arts » et « plus beaux détours » lui ont été décernés.
Bertrand dit « de Peynier », vicomte de Marseille, seigneur de Peynier, mort en 1180, fils du précédent. Après sa mort, ses terres passent à son gendre.
Les Marseille-Signes ou Marseille-Évenos
Guillaume Ier de Signes, seigneur d'Ollioules par la dot de son épouse Cécile, fille du précédent.
Guillaume II, coseigneur d'Ollioules et d'Évenos, mort en 1253, fils du précédent.
Guillaume III, coseigneur d'Ollioules et d'Évenos, fils du précédent.
Bertrand III de Marseille-Signes, coseigneur d'Ollioules et d'Évenos, viguier de Marseille en 1286 et d'Avignon en 1300, vice-sénéchal de Provence de 1292 à 1294 et de 1313 à 1315, fils du précédent. Il lègue son nom, titres et seigneurie à son petit-neveu Bertrand de Vintimille[24] (fils de Boniface II et de Philippine de Sabran[25]), petit-fils de par son père de Manuel de Vintimille et de Sibylle de Marseille-Signes (sœur de Bertrand III de Signes) mais à la seule condition qu'il relève le nom de Marseille, ce qu'il fit.
Bertrand Ier de Marseille-Vintimille, seigneur d'Ollioules et d'Évenos, petit-neveu du précédent.
Bertrand II, seigneur d'Ollioules, d'Évenos, de Saint-Marcel et de Varages, mort en 1352.
Bertrand III, baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, de Saint-Marcel et de Varages, fils du précédent.
Bertrand IV, baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, de Saint-Marcel et de Varages, fils du précédent.
Bertrand V, baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, du Revest, de Cabriès, de Vitrolles, de Ventabren, de Trebillane et de La Val-d'Ardenne, comte de Vintimille et gouverneur de Toulon, fils du précédent.
Les Vintimille des comtes de Marseille
Bertrand VI, baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, du Revest, de Cabriès, de Vitrolles, de Ventabren, de Trebillane et de La Val-d'Ardenne, fils du précédent.
Bertrand VII, baron d'Ollioules, seigneur d'Évenos et du Revest, fils du précédent.
Gaspard Ier, baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, fils du précédent.
Philibert, baron d'Ollioules, fils du précédent.
Gaspard II, baron d'Ollioules, mort le 19 avril 1585, fils du précédent.
Magdelon[26], baron d'Ollioules et de Tourves, viguier de Marseille, Premier Consul d'Aix, fils du précédent.
François, baron d'Ollioules, seigneur de Saint-Nazaire, de Roquefeuil et de Seillon, fils du précédent.
Pierre-François-Hyacinthe, baron d'Ollioules, seigneur de Saint-Nazaire, de Roquefeuil et de Seillon, mort en 1727, fils du précédent.
Anne, baronne d'Ollioules, morte le 20 janvier 1747, sœur du précédent.
Simon-Joseph de Raousset-Vintimille, marquis de Seillion, baron d'Olioules et de Saint-Nazaire. Il succède à sa mère jusqu'en 1752, date à laquelle un arrêt du Parlement de Paris met fin à cette succession et remet les titres des dites terres d'Ollioules aux membres de la branche du Luc de la maison Vintimille.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[32],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 14 011 habitants[Note 6], en évolution de +4,83 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Vers le XIe siècle, le village tire sa richesse de la culture de l'olivier (d'où son nom), ainsi que du raisin, de l'amande, des figues.
Au XIXe siècle, elle se spécialise dans la culture florale qu'elle expédie dans toute l'Europe. Elle devient la capitale de l'immortelle jaune. La petite ville vit encore de la culture florale aujourd'hui.
Ces armes ont été enregistrées au Grand Armorial de France sous Louis XIV. On ignore à quelle époque elles remontent, mais il semble qu'elles étaient déjà en usage au XVe siècle. Ce sont des armes parlantes issues du nom latin de la ville, Oliva.
D'argent, à un olivier arraché de sinople. Devise originelle : fidelis Regis semper oliva (l'olivier toujours fidèle au roi) Devise actuelle, utilisée sous la Révolution et de nouveau depuis la IIIe République : Fidelis legi semper Oliva (« l'olivier toujours fidèle à la loi»)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Toulon comprend une ville-centre et 26 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 495 p.
Ollioules p. 443 et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]