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Écrivain, journaliste d'opinion, traducteur, éditeur associé |
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Pavel Vilikovský est un écrivain tchécoslovaque puis slovaque né le à Palúdzka (Slovaquie) et mort le [1].
Pavel Vilikovský est né à Palúdzka qui fait maintenant partie de Liptovský Mikuláš. Il a fréquenté l'école de cinéma FAMU de Prague avant de passer à l'université Comenius de Bratislava où il a étudié les langues. Il a travaillé comme rédacteur dans diverses revues et maisons d'édition. Bien qu'il ait commencé à écrire dans les années 1960, sa production littéraire n'est devenue disponible librement qu'après la Révolution de Velours. Il a publié plus d'une douzaine de livres, dont Letmý sneh (2014) traduit en anglais sous le nom de Fleeting Snow. En 1997, Pavel Vilikovský a remporté le Prix Vilenica.
Quelque part en Autriche, dans la zone russe de Vienne, dans un paisible village perdu, un peu avant 1950. Un certain Karsten, dans la liberté du pur désespoir, attend que le frappent deux Frankenstein fous, pour lui révéler la réalité du monde : le crachat d'un Dieu étourdi (p. 8). Un troisième personnage intervient, Halek, recadre la situation : enlèvement, séquestration, exfiltration, rétention, dans le seul but d'amener Karsten à annoncer à ses amis qu'il cherche à organiser la résistance au système soviétique. Cette recherche d'information, sans dénonciation ni délation (puisque nous savons déjà tout, et que certains d'entre eux collaborent déjà avec nous) sera suivie dans un an par une régularisation honorable.
Et votre femme, Irena, et vos deux fils, Kamil et Igor, qui se croient détenus par les Américains... Halek fournit vêtements, studio équipé, argent, faux papier (Jozef Karsten), liste. Donc, Karsten rencontre Daubner, Fleischman, Racko, Kacmarik, Sabo, mais aussi Stefan, l'enfant de la concierge (qui nourrit des pigeons), Magda, et aussi Ingrid Hoferova, peut-être la fille d'Halek.
« La force du roman tient encore, fondamentalement, à la mise en scène de ce jeu tordu, commun à toutes les milices chiennes de garde des systèmes totalitaires, dont le meneur lui-même retors est le seul à connaître et à maîtriser les règles qu’il a unilatéralement fixées, qui n’ont pour finalités que la défense et la pérennité du régime. A ce jeu-là, tout acte que le manipulé croit encore pouvoir faire en douce contre le manipulateur n’est-il pas déjà inscrit dans le scénario dudit manipulateur ? »[6].
Dans cette « épopée intimiste teintée de mélancolie mitteleuropéenne »[7], un éditeur slovaque vieillissant, invité pour des conférences, fait quelques voyages dans « l'Europe des alentours », pour la promotion de la littérature slovaque, particulièrement en Autriche, un peu à la manière de Thomas Bernhard, ce « frère aîné et admiré », avec visite obligée à Pongau et à Schwarzach.