Pierre Haffner

Pierre Haffner
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MulhouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Directeur de thèse

Pierre Haffner, né le à Mulhouse en France et mort le dans la même ville, est un professeur et critique de cinéma, spécialiste du cinéma africain.

Après des études de philosophie et un premier doctorat sur le cinéma de Jean Renoir sous la direction d’Henri Agel, Pierre Haffner part pour l'Afrique en tant que coopérant enseignant de philosophie au Lycée de Badalabougou à Bamako (1970-1972). Il occupe ensuite un poste d'animateur puis de directeur dans les centres culturels français de Kinshasa (1972–1979) et Dakar (1979–1981). Il rentre en France pour enseigner l'audiovisuel à Strasbourg, et après l'obtention d'un second doctorat d’État sous la direction de Jean Rouch[1], il est titularisé comme professeur des universités spécialiste des cinémas des pays du Sud et du cinéma africain en particulier. Durant son séjour à Kinshasa, il fait la rencontre de deux figures importantes de la culture congolaise : l'artiste peintre Moke (1950-2001)[2], qu'il aide à faire connaître sur la scène internationale[3], et l'écrivain Paul Lomami Tshibamba (1914–1985)[4], dont il contribue à parachever et diffuser l’œuvre littéraire.

Participant aux côtés de son ami Tahar Cheriaa des premières éditions des Journées cinématographiques de Carthage et du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO)[5],[6], il est à travers ses écrits l'un des premiers critiques et théoriciens du cinéma africain[7],[8], qu'il envisage au-delà du divertissement comme un média devant accompagner les mouvements d'indépendance[9],[1].

Pierre Haffner décède à Mulhouse en 2000 d'un cancer du pancréas. La salle 18 de l'université Marc Bloch de Strasbourg porte son nom[10].

Pierre Haffner est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma : Essai sur les fondements du cinéma africain (1978)[11], Jean Renoir (1987)[12], Regards sur le cinéma négro-africain avec André Gardies (1993)[13], ainsi que de romans et essais : Chansons pour Bamako (1975)[14], Le Patron (1987)[15] et Lobi (2000)[16].

Notes et références

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  1. a et b Le cinéma et l'imaginaire en Afrique noire : essai sur le cinéma négro-africain (lire en ligne)
  2. « Moke », sur www.congonline.com (consulté le )
  3. « Fondation Cartier pour l'art contemporain », sur fondation.cartier.com (consulté le )
  4. Paul Lomami Tchibamba, Ah! Mbongo, Editions L'Harmattan (ISBN 978-2-296-60310-3, lire en ligne)
  5. « Africultures - Fiche film : D'une fleur double et de quatre mille autres », sur www.africultures.com (consulté le )
  6. « Le cinéma domestiqué par l'histoire. Hommage à Pierre Haffner. - Le blog de Dahan Mohamed » (consulté le )
  7. Odile Goerg (69-94), « Des cow-boys dans la savane : cinéma et hybridation culturelle en contexte colonial »,
  8. « pierre haffner : L'Afrique en films », sur weloveafricanfilms.blogs.courrierinternational.com (consulté le )
  9. « http://mediologie.org/cahiers-de-mediologie/03_nations/haffner.pdf » [PDF], sur mediologie.org (consulté le )
  10. apollonia exchanges, « apollonia art exchanges ~¨^` évènements artistiques [FR] », sur www.apollonia-art-exchanges.com (consulté le )
  11. « Essai sur les fondements du cinéma africain - Haffner, Pierre », sur www.bibliotheques.cergypontoise.fr (consulté le )
  12. « Jean Renoir sur PriceMinister », sur www.priceminister.com (consulté le )
  13. « Regards sur le cinéma negro-africain - Gardies, André », sur www.bibliotheques-clermontcommunaute.net (consulté le )
  14. « Chansons pour Bamako », sur priceminister.com (consulté le )
  15. Pierre Haffner, Le Patron, Silex, (ISBN 978-2-87693-010-0, lire en ligne)
  16. Maurice Glaymann, « Lobi ou la millième nuit du Kinshasa », sur www.aleas.fr (consulté le )

Liens externes

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