Pierre Péron en acteur du 4e acte de l'opérette « Oh Ys » de Maurice Marchand, photographie du Fonds Maurice Marchand, Archives municipales et communautaires de Brest.
Élève de l'École des beaux-arts de Brest puis de l'École des beaux-arts de Nantes, Pierre Péron est nommé professeur de dessin aux Écoles de la Ville de Paris à partir de 1933, poste qu'il occupera jusqu'à sa retraite en 1965, date à laquelle il revient à Brest[2]. Il rejoint le groupe d'artistes bretonnants Seiz Breur à partir de 1935.
À partir de 1936, il crée des bijoux pour la marque Kelt de la Maison Rivière à Paris. Il obtient la commande pour décorer le pavillon de la Bretagne à l'Exposition universelle de 1937 à Paris. Durant la Seconde Guerre mondiale, il connaît la captivité en Autriche de 1940 à 1942.
entrée de l'internat et mur à gauche de la rotonde : Les Côtes-du-Nord, panneau en céramique, réalisées dans le cadre du 1% artistique ;
mur à gauche de la rotonde : Le Finistère, panneau en céramique. Ces œuvres furent présentées dans le pavillon de la Bretagne lors de l'Exposition universelle de 1937 à Paris.
Pierre Péron était également cinéaste amateur. Ses films, conçus à partir de dessins, de papier découpé ou encore de marionnettes animées, témoignent de sa créativité. Réalisés entre les années 1940 et 1970, ils sont conservés à la Cinémathèque de Bretagne et consultables sur son site.
« L'art est synonyme de recherche. Je n'aime pas les routes droites. Je leur préfère les petits chemins qui me conduisent, en musardant, vers une même destination. Pour réaliser mon œuvre, j'ai utilisé des techniques diverses, avec différentes tendances, je peux dire que mon expression est un éventail aux mille plis. Je suis ainsi. C'est mon tempérament. Au risque de déconcerter les critiques je saute du coq à l'âne avec joie. Dispersion me direz-vous ! Peut-être, mais aussi je veux croire Pierre Jakez Hélias quand il écrit : « L'étonnant de tout cela, c'est qu'à travers de multiples facettes non point successives, mais instantanées, non point rivales mais complémentaires, il demeure une impression d'unité qui vient tout simplement du fait que l'artiste qui est derrière ne cesse de se vérifier lui-même à travers ses apparentes dispersions. » - Françoise Péron et Yves-Marie Péron, P.Péron de A à Z, Coop Breizh, 2002.
↑Véronique Vienne, Angelo Cirimele, Francesco Franchi et Pierre Ponant, Graphisme en France 2015, Art Book Magazine Distribution, (ISBN978-2-11-151058-6, lire en ligne), p. 93.
Pierre-Jakez Hélias, Pierre Péron, Brest, Éditions de la Cité, 1978.
Françoise Péron et Yves-Marie Péron, P.Péron de A à Z, Coop Breizh, 2002.
Philippe Le Stum, La Gravure sur Bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN9782843468216).
Christian Hottin, Clotilde Roullier , Un art d’État ? Commandes publiques aux artistes plasticiens, 1945-1965, Rennes, PUR, 2017, 257 p.
Rachel Guilleux (coord.), Trois peintres de la Marine en Bretagne, Étienne Blandin (Saint-Malo), Marcel Depré (Pont-L'Abbé), Pierre Péron (Brest), anciens peintres de la Marine, D.D.C. Arts Plastiques, Exposition Ville de Saint-Malo, 1993,24 p.