Pocé-sur-Cisse | |
Le vignoble et une loge de vigne. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Indre-et-Loire |
Arrondissement | Loches |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Amboise |
Maire Mandat |
Claude Courgeau 2020-2026 |
Code postal | 37530 |
Code commune | 37185 |
Démographie | |
Gentilé | Pocéens |
Population municipale |
1 698 hab. (2021 ) |
Densité | 160 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 26′ 43″ nord, 0° 59′ 30″ est |
Altitude | Min. 52 m Max. 114 m |
Superficie | 10,61 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Tours (banlieue) |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Amboise |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.mairiedepoce-sur-cisse.fr/ |
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Pocé-sur-Cisse est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
C'est l'une des dix communes viticoles de l'aire d'appellation d'origine contrôlée (AOC) « Touraine-amboise ».
La commune est bordée sur son flanc sud par la Loire qui en constitue la limite communale et traversée par la Cisse (2,979 km), d'est en ouest parallèlement à la Loire. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 9,73 km, comprend un autre cours d'eau notable, la Ramberge (3,963 km), et trois petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire orléanaise, qui court entre la sortie de Sully-sur-Loire (Loiret et la sortie de Nazelles-Négron[3], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Blois. Le débit mensuel moyen (calculé sur 156 ans pour cette station) varie de 118 m3/s au mois d'août à 583 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 3 050 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevée a été de 5,05 m le [4],[5]. Sur le plan piscicole, la Loire est également classée en deuxième catégorie piscicole[6].
La Cisse, d'une longueur totale de 87,7 km, prend sa source à Rhodon[Note 1] en Loir-et-Cher, et se jette dans la Loire à Vouvray, après avoir traversé 28 communes[7]. La station hydrométrique de Nazelles-Négron permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Cisse. Le débit mensuel moyen (calculé sur 21 ans pour cette station) varie de 0,99 m3/s au mois d'août à 4,22 m3/s au mois de janvier. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 29 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 1,85 m le [4],[8]. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1[Note 2] et 2[Note 3] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant[9],[10]. Sur le plan piscicole, la Cisse est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[6].
La Ramberge, d'une longueur totale de 22,3 km, prend sa source dans la commune des Saint-Nicolas-des-Motets et se jette dans la Cisse à l'extrémité sud-ouest du territoire, après avoir traversé 7 communes[11]. Sur le plan piscicole, la Ramberge est également classée en deuxième catégorie piscicole[6].
Deux zones humides[Note 4] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin » et « la vallée de la Remberge »[12],[13].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[14]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[15].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 708 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Limeray à 4 km à vol d'oiseau[16], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 670,2 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
Au , Pocé-sur-Cisse est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tours[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[21],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (29,8 %), terres arables (19,3 %), forêts (13,8 %), zones urbanisées (11,5 %), prairies (10,2 %), cultures permanentes (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), eaux continentales[Note 7] (2,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Pocé-sur-Cisse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cisse, la Ramberge et la Loire. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2018[28],[26].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[29]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 742 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 736 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[26].
La première mention du lieu figure dans une charte de l'évêque de Tours Joscion, datant de 1157, sous l'appellation de Poceium de spinetis sanctæ mariæ[32]. On retrouve le seul Poceium dans des chartes de 1210 et 1240, puis au XVe siècle Pocé, transformé en Possé aux XVIIe et XVIIIe siècles, avant de redevenir Pocé dans le cadastre de 1809 et d'être définitivement fixé en Pocé-sur-Cisse[33], par un décret en date du , signé par le président Paul Deschanel. Le nom original de Poceium viendrait d'un supposé Domaine de Poccius[34]. Pour sa part, le père Garnier propose un dérivé du latin Paucus signifiant « petit », sous entendu « petit fief ou domaine », ce qui donnerai « Petit (domaine du) buisson de la Sainte Vierge »[35].
Pocé était une châtellenie dépendante de Rochecorbon (le Haut- et le Bas-Pocé, augmentés au XVIIIe siècle de la Basse-Rochère). L'histoire féodale de Pocé commence par une famille châtelaine ou seigneuriale locale qui en prend le nom, les Pocé donc, poursuivis par leurs descendants en lignée féminine jusqu'en 1382 : les Rochecorbon de Brenne (Mézières), les vicomtes de Brosse, les Chauvigny de Châteauroux. Ensuite, acquisition par les Bueil, suivis de nombreuses autres familles jusqu'à Jean de Cop, maire de Tours, au XVIIIe siècle.
Au Moyen Age, Pocé possédait une famille seigneuriale[36],[37], dans l'orbite de Rochecorbon : on cite par exemple Pierre de Pocé en 1159. Puis l'héritière Isabelle de Pocé (encore en vie en 1239/1244) épousa Robert IV (ou III) de Rochecorbon de Brenne († 1227). Pocé passa ensuite à leurs descendants. Ils avaient engendré :
Puis un autre seigneur de Pocé est signalé, sans doute par acquisition : Pierre de La Rocherousse (à Quessoy ?) († vers 1415/1420), époux de Marie de Ste-Maure-Montgoger († après 1432), fille de Pierre III Drumas de Montgog(i)er (fl. ((† après 1372) ; aussi seigneur de Rivarennes, à moins que ce ne soit seulement son fils Jean Ier de Ste-Maure de Montgauger). Vers 1388/1390, Pierre et Marie cédèrent Pocé à la reine de Sicile, puis rentrèrent dans leur bien. En 1433, ce fut Jean V de Bueil (1404-1478), amiral de France et comte de Sancerre, petit-fils de Jean III de Bueil ci-dessus, qui retrouva le domaine de Pocé, puis sa tante Catherine de Bueil en 1435, fille de Jean III de Bueil, et femme en 1409 de Pierre IV, seigneur de Villaines et prince d'Yvetot († 1415 à Azincourt ; fils de Pierre "le Bègue" de Villaines, † ~1406). Retour à Jean V de Bueil qui cède en janvier 1459 à Jeanne de Rougny ; nouveau retour à Jean V en mars 1462 ; son fils Antoine de Bueil, gendre de Charles VII, est seigneur de Pocé.
En parallèle, puis ensuite, il y eut une succession de ventes, ou d'engagements, ou de successions, et Pocé passa à maintes familles : Jeanne (Le) Boucher en 1461 (dame de Coulaine(s) ; x Jean de G(u)arguesalle) ; Seguin de Courthardy (médecin) puis son fils Pierre de Courthardy (premier président du Parlement de Paris en 1497-1505), en 1471 et 1478.
En décembre 1481, vente des Bueil à Jean Tiercelin (hommage en 1492 ; des Tiercelin, sires de la Roche du Maine : cf. Man8Rove), suivi de Louis Chauvin (hommages en 1493, 1498 ; † 1508) et sa femme Louise de Longchamps/de Bonchamp, veuve dudit Jean Tiercelin, dame d'honneur de la duchesse-reine Anne (hommage en 1511), mère d'Adrien Ier Tiercelin de Brosse(s) († 1548 ; chambellan du roi, gouverneur du dauphin François, capitaine-gouverneur de Loches ; Adrien était le fils de Jean Tiercelin et de Louise) ; puis le fils cadet d'Adrien, Jacques Tiercelin, gouverneur d'Argenton († 1578), et le fils de ce dernier, Anne Tiercelin († 1612).
René Ier, père de René II, père de François-René du Bec de Vardes (achat sur saisie en mars 1609 ; hommages en 1625, 1651 ; cf. Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2006 et 2023, p. 14 et 16 ; René II est l'époux de Jacqueline de Bueil) ; vente à Thomas Bonneau en février 1661, propriétaire en 1640 du château de Valmer ; Dominique de Chaufourneau en , puis sa sœur Geneviève-Renée vers 1700 ; Louis Pelluye/Pelluys († 1714), trésorier de France à Tours, en mai 1703 ; Jeanne Soulas en juillet 1714, femme de René de Cop († 1747), trésorier de France à Tours, puis leur fils Jean de Cop (1700-1780), maire de Tours en 1765-68 ; enfin le comte André-Henri Milon de Mesme en 1783, marié à Anne-Madeleine-Françoise de Créquy-Hesmond, dame de Gençay — cf. La Chesnaye des Bois : Dictionnaire de la Noblesse, t. X, 1775, p. 141 ; Société archéologique de Touraine, t. X, à Tours, 1858, p. 102 ; et Geneanet : Anne-Madeleine de Créquy — dernière dame de Pocé au nom de ses enfants mineurs à l'assemblée de la noblesse pour l'élection aux Etats généraux de 1789.
Pocé-sur-Cisse a un conseil municipal des jeunes.[source insuffisante]
Pocé-sur-Cisse est jumelé depuis 1998 (signatures du pacte de jumelage en 1999 à Grandate et en 2000 à Pocé dans le parc de la Chatellenie) avec la commune italienne de Grandate en Lombardie, dans la province de Côme, à 80 km au nord de Milan. Grandate est une petite cité de 3 000 habitants à 7 km de la Suisse (Chiasso) et des rives du lac de Côme.
Depuis les années 1990, l'université G. Washington de Saint-Louis (Missouri) organise un séjour en France d'immersion linguistique des étudiants de français avec leurs professeurs pendant un mois (mai-juin).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2021, la commune comptait 1 698 habitants[Note 8], en évolution de +4,49 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La ville comporte un groupe scolaire de 180-200 élèves répartis sur les 8 classes du niveau primaire, qui s'est développé depuis les années 1990 et situé face à la mairie. L'école est dotée depuis les années 1990 d'outils modernes et de pointes régulièrement renouvelés, une bibliothèque dont le fonds est régulièrement enrichi et renouvelé. Les enfants de Pocé vont en sixième au collège Choiseul d'Amboise à la cité scolaire du Clos des Gardes, où ils ont la possibilité d'apprendre l'anglais, l'allemand, l'italien et l'espagnol. Les lycées de secteur sont le lycée général et technologique Léonard-de-Vinci ( L ES S STG ST2S, anglais, allemand, italien, espagnol) et le lycée professionnel, de renom, Jean-Chaptal dans ce même quartier.
Pocé possède un cabinet médical de qualité composé de 8 généralistes ; 2 dentistes ; 1 orthophoniste à Villeret ; au bourg : 1 pharmacie, 2 kinésithérapeutes, 1 pédicure podologue, 1 diététicienne et 1 infirmière DE.
La commune jouit d'un bon équipement sportif, un stade (deux équipes de football et une de rugby), d'un gymnase (judo, basket, gymnastique volontaire, etc.), un terrain de bi-cross, deux courts de tennis, pêche sportive, et des sentiers de randonnées pédestres enchanteurs.
À la fin des années 1960, deux multinationales se sont installées au sud de la commune, en limite de la ville d'Amboise. La première industrie par sa surface et son nombre de salariés sont les laboratoires pharmaceutiques Pfizer qui emploient plus de 500 personnes
. Face à l'entreprise, se trouve NCR installé vers 1968, de dimension plus petite dont l'activité à Pocé-sur-Cisse est une imprimerie (tickets de caisses, imprimés divers, etc.).
À côté de la zone industrielle, au lieu-dit Villeret, s'est développé le centre commercial de « la Ramée ».
De nombreux artisans de la commune se sont installés pour mieux se développer autour du poumon économique de la commune. Le bourg quant à lui est à 2 km de ces installations.
Les armes de Pocé-sur-Cisse se blasonnent ainsi : D'argent aux deux tierces d'azur passées en sautoir, cantonnées, en chef, d'une grappe de raisin de gueules, aux flancs, de deux merlettes de sable et, en pointe, d'un cheval aussi de gueules[44]. |