R-36 | |
Décollage du véhicule de lancement Dnepr. | |
Présentation | |
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Type de missile | Missile balistique intercontinental |
Constructeur | OKB-586 (Dnepropetrovsk, RSS Ukraine) |
Développement | 1962-1966 |
Statut | opérationnel |
Caractéristiques | |
Nombre d'étages | 2 |
Moteurs | 1er étage : 1 module RD-251 (6 chambres) 2e étage : 1 RD-252 (2 chambres) |
Ergols | UDMH et peroxyde d'azote |
Masse au lancement | 210 tonnes (R-36M2) |
Longueur | 32,2 m. |
Diamètre | 3,05 m. |
Portée | 11 000 km (MIRV) |
Charge utile | 10 têtes MIRV de 0,4 Mt |
Guidage | inertiel |
Précision | 220-700 m |
Plateforme de lancement | Silo |
Pays utilisateurs | |
Russie | |
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Le R-36 (code OTAN SS-9 Scarp pour le R-36, et SS-18 Satan pour les versions plus récentes R-36M) est une famille de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) de très grande taille développée par l'Union soviétique dans les années 1960 et toujours en service en Russie en 2022, dans une version modernisée R-36M2. Il s'agit du plus grand missile balistique intercontinental jamais développé. Il peut emporter 10 têtes nucléaires mirvées de 400 kilotonnes équivalent TNT à une distance de plus de 11 000 km. Le missile a été conçu par le bureau d'études Ioujnoïe et fabriqué par Ioujmach, entreprise dont le siège est à Dnepropetrovsk (aujourd'hui Dnipro) en Ukraine. Le missile SS-18 doit être remplacé par le RS-28 Sarmat.
D'une portée comprise entre 11 200 et 16 000 km et capable d'emporter 10 têtes nucléaires de 0,8 mégatonne ou une tête unique de 20 mégatonnes, le R-36 a été conçu pour détruire les sites de missiles américains protégés. Il s'agit du plus grand missile jamais développé avec une masse de 210 t pour une hauteur de 37 mètres et un diamètre de 3 mètres.
Tiré depuis un silo à missile, le missile comporte deux étages et ses moteurs brûlent des ergols liquides stockables (UDMH et peroxyde d'azote). Ces missiles peuvent être stockés 3 ans avant de retourner en usine pour être rénovés par suite de la corrosion des réservoirs. Cette durée est portée à 5 ans et même 7 ans dans les années 1970 pour les nouveaux modèles.
Certains des missiles R-36M ont été reconvertis comme lanceurs capables de placer en orbite basse des satellites d'une masse allant jusqu'à 4,5 tonnes : ce sont les fusées Tsiklon-2 et Tsiklon-3, aujourd'hui retirées du service ainsi que la Dnepr, encore active en 2013.
Le missile dans sa dernière version (R-36M2) a une masse de 211 tonnes, est haut de 34,3 mètres avec sa charge nucléaire et a un diamètre de 3,05 mètres. Il comprend deux étages[1] :
Le missile R-36 peut emporter[2] :
Une version en service de 1968 à 1983, produite en 18 exemplaires, a été conçue pour servir à mettre en place le système de bombardement orbital fractionné, d'une portée quasi illimitée.
Localisés en Russie et au Kazakhstan, les SS-18 furent mis en service à partir de 1967 dans la force des fusées stratégiques. Dès 1970, il y avait 232 missiles de diverses versions en service ; en 1971, 278 ; et un maximum de 308 engins de versions modernisées dans les années 1980[3].
Le R-36 devait rester en service jusqu'en 2014 ou 2016, selon une annonce faite en 2008[4] mais son retrait est repoussé à 2022 selon une prévision de . En 2008, 75 de ces engins étaient opérationnels. En , il restait 52 R-36M2 en service au sein de deux des treize divisions alors en activité de missiles russes[5]. En , 46 sont comptabilisés. Un accord passé entre la Russie et l'Ukraine en 2006 prévoit que le constructeur ukrainien du missile assure la maintenance du parc existant au minimum jusqu'à 2016 et au maximum jusqu'à 2031[6], celui étant depuis caduque suite l'annexion de la Crimée en 2014. En 2020, 46 sont estimés en service.
En date de septembre 2024, ce missile a effectué 26 lancements, dont 20 furent réussis[7].