Eddie Israel est le seul metteur en scène qui tente de monter La Madone des Miroirs, un film sur la rupture d'un couple dont personne ne veut. Sarah Jennings et Francis Burns partagent les rôles principaux mais ce dernier refuse de donner la réplique à une actrice de la télévision, les choses se gâtent sur le plateau et le tournage devient pénible.
Une trentaine d'heures de rushes ont été tournées. Abel Ferrara en a fait un premier montage de trois heures et demie qu'il réduisit ensuite à un peu plus de deux heures. Certaines scènes de répétitions figurent dans la version définitive, donnant au film l'aspect documentaire voulu par le réalisateur.
Snake Eyes a une signification particulière; le titre désigne en effet la combinaison perdante du double as, au jeu de dés.
Il existe deux versions de Snake Eyes, une tout public, et l'autre non censurée, qui comporte des scènes coupées dans la première version.
Produit par la société de Madonna, Maverick Films, le film apporte à la chanteuse la reconnaissance des professionnels. Elle récolte d'excellentes critiques, et gagne ainsi une certaine crédibilité en tant qu'actrice.
Le film a été renommé Dangerous Game aux États-Unis pour éviter un conflit juridique car il existe une série de films pornographiques intitulés Snake Eyes[2].
La scène dans laquelle Sarah Jennings raconte son viol au réalisateur est en fait une scène d'improvisation où Madonna parle de son propre viol peu de temps après son arrivée à New York[3].