Les Valerii (au singulier: Valerius) sont les membres de la gens Valeria, l'une des familles romaines les plus importantes. De rang patricien à l'origine, la famille compte plus tard plusieurs branches plébéiennes.
Les familles des Valerii et Iulii sont citées comme preuve de la conversion de l'élite romaine au christianisme entre le IIe et IIIe siècles, avec d’autres familles historiques comme les Acilii et les Flavii, chrétiens dès le Ier siècle. Des fouilles menées dans les années 1950 ont en effet permis de mettre au jour sous la basilique du Vatican une nécropole qui s'ordonne autour de la tombe de saint Pierre, identifiée par une inscription grecque datable de 160 (« Pierre est ici »). Ces tombes sont occupées entre autres par des membres de la gens Valeria, tombes païennes à l’origine qui deviennent peu à peu chrétiennes, à l'instar de tombes voisines appartenant aux Iulii. Ainsi, dès les années 200-250, période où se développe un christianisme clandestin, les Iulii et les Valerii sont devenus chrétiens[1].
Comme d'autres anciennes familles romaines, les Valerii ont des rites particuliers : ils sont les seuls à bénéficier de l'autorisation de funérailles dans le pomœrium, le périmètre sacré de Rome, près de la colline de la Velia. Ce privilège leur viendrait de la popularité de leur ancêtre Publius Valerius Publicola qui a habité au pied de cette colline. Les Valerii se contentent toutefois de pratiquer un simulacre d’incinération en passant une torche enflammée sous le corps du défunt exposé à la Velia, puis procèdent à une incinération réelle au-dehors du périmètre sacré.
À la suite du mariage de Lucius Vipstanus Gallus, préteur en 17, frère de Marcus Vipstanus Gallus, consul suffect en 18, avec une fille de Marcus Valerius Messalla Messallinus Corvinus, les cognomen de Poplicola et de Messalla furent repris dans la nomenclatures des Vipstani, le nom même original de Vipstanus disparut dans cette famille au milieu du IIe siècle et seules les anciens nom de l'ancienne gens patricienne des Valerii, (que ce soit Poblicola, Messalla, ou encore Valerius), continueront à être utiliser chez leurs descendants jusqu'au Ve siècle.
Lucius Valerius Tappo, tribun de la plèbe en -195. Il est préteur en 192 puis propréteur de Sicile en -191, en -190, il est l'un des triumvirs qui fondent Placentia et Crémone.
↑Christian Settipani, Continuité gentilice et continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Oxford University (R.-U.), Linacre College, coll. « Prosopographica & Genealogica », 597 p., 2000 (ISBN1-900934-02-7).
↑Fulconis Christophe, « Christian Settipani CONTINUITE GENTILICE ET CONTINUITE FAMILIALE DANS LES FAMILLES SENATORIALES ROMAINES A L'EPOQUE IMPERIALE MYTHE ET REALITE Addenda I -III (juillet 2000-octobre 2002 », Article, , p. 18 (lire en ligne, consulté le )
↑Bernard J. Kavanagh, « Lollia Saturnina », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, vol. 136, , p. 229–232 (ISSN0084-5388, lire en ligne, consulté le )
↑CIL, VI, 1668. Table Claudienne, Claude dit dans ce discours que Valerius Asiaticus (qu'il désigne sous l'insulte "ce prodige de palestre (...)") avait un frère.
↑François Bérard, Frédéric Herbin et Jules Ramona, « Un nouveau magistrat lyonnais sur une épitaphe découverte au ‘point-du-jour’ », Revue archéologique de l’Est, no Tome 72, , p. 459–470 (ISSN1266-7706, lire en ligne, consulté le )