Westinghouse Electric Company LLC | |
Création | 1886 |
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Dates clés | 2006 (rachat par Toshiba) |
Fondateurs | George Westinghouse |
Forme juridique | Limited liability company (d) |
Slogan | « No company is more committed to supporting operating nuclear plants » |
Siège social | Cranberry Township (Comté de Butler), Pennsylvanie États-Unis |
Direction | Patrick Fragman (CEO) |
Actionnaires | Brookfield Business Partners |
Filiales | Westinghouse Electric (Japan) (d) Westinghouse Electric (Germany) (d) |
Site web | www.westinghousenuclear.com |
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Westinghouse Electric Company est une entreprise américaine, fondée par George Westinghouse en 1886. Elle a été rachetée en 2006 par la firme japonaise Toshiba et s'est spécialisée dans le nucléaire. En 2018, elle est rachetée par le fonds d'investissement canadien Brookfield Asset Management.
Elle intervient dans les domaines de la conception et la fabrication d’assemblages de combustibles nucléaires, des services spécialisés à l’industrie et l’ingénierie associée, de la conception et la réalisation de nouvelles centrales nucléaires.
En 2017, Toshiba annonce une dépréciation de 5,9 milliards de dollars découlant de l'acquisition, fin 2015, de CB&I Stone & Webster par Westinghouse effective en . Cette acquisition avait pour but d'éteindre les contentieux juridiques sur la construction des réacteurs AP1000 en chantier aux États-Unis, mais fin 2016 Westinghouse a revu en très forte hausse la charge de travail restante. Ces déboires dans la construction des premiers réacteurs de troisième génération sont très similaires à ceux d'Areva en Finlande et d'EDF à Flamanville[8].
Le , Toshiba approuve la mise en faillite de Westinghouse ; lesté de 9,8 milliards de dollars de dette et confronté à un enlisement de ses deux chantiers de construction de centrales nucléaires aux États-Unis, Westinghouse s'est formellement placé sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis dans l'espoir de négocier une restructuration avec ses grands créanciers[9],[10].
Les fonds américains de capital-investissement Blackstone et Apollo Global Management se sont alliés pour soumettre une offre de reprise sur Westinghouse. Une vente permettrait à Toshiba de limiter l'impact financier de cette faillite sur ses propres comptes. Westinghouse travaille en milieu d'année 2017 à une vente avec l'aide de la banque d'investissement PJT Partners. D'autres fonds envisagent de former des consortiums pour soumettre des offres de reprise[11].
En , le fonds d'investissement canadien Brookfield Asset Management rachète Westinghouse pour 4,6 milliards de dollars[12],[13].
En , Westinghouse Electric Company annonce l'acquisition des activités de services nucléaires de Rolls-Royce. Cette transaction a reçu l'autorisation des autorités compétentes et a été confirmée le par Westinghouse, le par Rolls-Royce. Elle porte principalement sur les activités de service aux États-Unis et au Canada, mais concerne également le site de Mondragon (Vaucluse) en France, et celui de Gateshead, au Royaume-Uni. La vente n’inclut pas l'activité d'instrumentation et de contrôle nucléaire, basée à Meylan (Isère) près de Grenoble, qui pourrait être rachetée par Framatome. Elle n'inclut pas non plus les activités de construction de nouveaux réacteurs nucléaires au Royaume-Uni ou de petits réacteurs modulaires (SMR) dont la certification d’un modèle est prévue pour 2029[14].
En octobre 2022, un consortium composé du producteur canadien d'uranium Cameco, de la société d'investissement Brookfield Renewable Partners, filiale du gestionnaire d'actifs canadien Brookfield Asset Management, et de partenaires institutionnels annonce son intention d'acquérir Westinghouse ; la finalisation de la transaction est attendue au deuxième semestre 2023[15].
Westinghouse Electric a reçu les droits d'exploitation du premier brevet sur la transmission du courant alternatif, déposé par Nikola Tesla[16]. Cette technologie a été utilisée pour la première fois pour l'éclairage public à Great Barrington, Massachusetts. La société est à l'origine de la transmission à grande distance du courant électrique, et de la transmission à haute tension. La société était historiquement rivale de General Electric qui à l’époque promouvait le courant continu[17].
En 2011, la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (Nuclear Regulatory Commission) a donné à Westinghouse l'autorisation pendant quinze ans de développer son nouveau réacteur nucléaire AP1000[18]. Ce réacteur à eau pressurisée est basé sur un principe de conception à sûreté passive[19]. Cette innovation, permettant de simplifier les circuits de sûreté, a marqué le début de la génération III+ de réacteurs nucléaires[20].
Westinghouse propose des services de décontamination et démantèlement (D&D). Elle a ainsi conclu des contrats avec Enresa en Espagne (Entreprise nationale des déchets radioactifs), pour démanteler la centrale nucléaire Jose Cabrera à Almonacid de Zorita[21], et avec EDF, pour démanteler la centrale nucléaire de Chooz en 2010[22].
En 2012, Westinghouse et l'entreprise suédoise Studsvik créent NDCon, une entreprise spécialisée dans le démantèlement[23].
En , Westinghouse et Bechtel signent une alliance pour proposer leurs services de D&D aux centrales nucléaires américaines[24].
En , Westinghouse signe avec l'entreprise brésilienne Eletronuclear un contrat d'ingénierie pour prolonger la durée de vie du réacteur Angra 1 jusqu'à 2044.
En , un accord de coopération a été signé entre les États-Unis et la Pologne pour définir les contours d'un programme nucléaire et d'un potentiel financement. L'administration Trump pousse l'offensive de Westinghouse et du groupe Bechtel. Après l'élection de Joe Biden, le ministre du climat polonais, Michal Kurtyka, interrogé par le Financial Times, déclare : « Il y a des discussions avancées avec les États-Unis sur ce sujet et je pense qu'elles sont très prometteuses. Je n'attends pas de changement de cap sur cette décision stratégique ». Le vaste plan d'investissement annoncé à l'automne 2020 par Varsovie dans les énergies renouvelables et nucléaires pour tourner la page du charbon prévoit que six réacteurs (6 à 9 GW) seront construits d'ici à 2040, le lancement de la construction du premier est prévu en 2026[25].
Une société dénommée « Le Matériel électrique S-W », filiale de Schneider et Cie, est créée en 1929, à la suite de l'achat d'une licence Westinghouse pour la construction de gros matériel électrique (moteurs, turboalternateur, transformateurs). Cette société fusionne avec les Forges et ateliers de constructions électriques de Jeumont en 1964 pour donner naissance à Jeumont-Schneider, qui devient ensuite Jeumont Industries, filiale de Framatome qui revend ensuite Jeumont au groupe Altawest.
En 1892, la société s'implante à Sevran, elle devient une firme importante. Elle permet d'industrialiser et de dynamiser le quartier Nord de Sevran, nommé « Freinville ». Ce quartier, existant encore aujourd'hui, tire son nom de la compagnie qui s'est illustrée dans la création de freins pour les trains. L'atelier de l'usine sevranaise s’étend sur cinq hectares situés dans la forêt de Bondy sur les communes de Sevran et de Livry. Ce terrain triangulaire est bordé par la forêt, le chemin de fer de Bondy à Aulnay-lès-Bondy et une avenue forestière appelée l’avenue de Rougemont. Bordée par le canal de l'Ourcq, cette entreprise permet également la création de logements ouvriers et le développement de Sevran. En 1998, la société est démantelée. Elle a permis le développement du nord de Sevran et l'attraction d'autres entreprises comme Kodak.
En 1974, Westinghouse concède sa licence concernant les réacteurs nucléaires à eau pressurisée à Framatome (ex Areva NP), ce qui permet, selon un article du quotidien Libération, de construire 54 des 58 réacteurs d’EDF[26].
Le , l'ambassadeur de France aux États-Unis et le département d'État signent un accord qui permettra de mettre fin au système de licence qui lie Westinghouse et Framatome. Framatome recouvre ainsi une liberté totale d'exportation ; Westinghouse avait auparavant vendu à Creusot-Loire ses parts (15 %) au capital de Framatome[27].
En 2014, Westinghouse est présent en France sur trois sites employant 500 salariés : à Orsay, à Marseille et à Metz[28], sous le nom de « Westinghouse Électrique France »[29]. Son activité est le service à l'énergie nucléaire dans les domaines de la maintenance, du fonctionnement, de l'évolution et du démantèlement des centrales. Westinghouse fournit également environ 40 % des assemblages combustibles utilisés dans les centrales nucléaires françaises[29].
L'acquisition par Westinghouse Electric Company des activités de services nucléaires de Rolls-Royce en 2020 concerne le site de Mondragon (Vaucluse), mais n’inclut pas l'activité d'instrumentation et de contrôle nucléaire, basée à Meylan (Isère) près de Grenoble, qui pourrait être rachetée par Framatome[14].