Ambassadeur du Reich allemand (d) | |
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Ministre des Affaires étrangères allemand | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Wilhelm Heinrich Solf |
Nationalité | |
Formation |
Université de Göttingen Université Humboldt de Berlin Université Martin-Luther de Halle-Wittemberg Lycée Lilienthal (d) Université Friedrich-Schiller d'Iéna Karl-Friedrich-Gymnasium Mannheim (d) Université Christian-Albrecht de Kiel |
Activités | |
Fratrie | |
Conjoint | |
Enfants |
Lagi von Ballestrem Otto Isao Solf (d) |
A travaillé pour | |
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Parti politique | |
Distinction | |
Archives conservées par |
Archives fédérales allemandes (BArch, N 1053) |
Wilhelm Heinrich Solf, né le à Berlin - décédé le à Berlin, est un homme politique, diplomate et homme d'État allemand.
Wilhelm Solf est gouverneur de Samoa, secrétaire d'État aux Colonies et secrétaire d'État aux Affaires étrangères.
Après des études d'indologie[1] à Berlin, Kiel et Halle, Wilhelm Solf (qui est issu de la petite bourgeoisie) entre, après un séjour à Londres[2] en 1888, dans le service diplomatique et devient secrétaire au consulat général de Calcutta, alors capitale des Indes britanniques, jusqu'en 1891. Il poursuit des études de droit à Iéna et passe avec succès son examen devant la Kammergericht de Berlin en 1892. Il entre ensuite à la cour d'appel de Weimar. Il est nommé assesseur au grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach, puis passe un doctorat d'État en droit à Göttingen et retourne en 1896 aux Affaires étrangères, dans le département colonial. Wilhelm Solf est nommé en 1898 juge de district à Dar es Salam en Afrique orientale allemande, où il a de bonnes relations avec Bennigsen et Liebert. Un an plus tard, il est nommé président du conseil municipal d'Apia aux Samoa, qu'il rejoint de Dar es Salam par Londres, New York[3] et San Francisco[4]. Il est nommé en 1900, gouverneur de la nouvelle colonie des Samoa allemandes, où le drapeau de l'Empire est hissé le 1er mars.
Wilhelm Solf met en place une politique de gouvernement indirect, inspirée des Indes britanniques (indirect rule en anglais) et administre la colonie d'une manière humaine, ce qui lui permet de venir à bout de la révolte des partisans de Lauati (appelée Mau a Pule), en 1909, sans utiliser d'armes. Il retourne en Allemagne en 1911, pour être nommé en décembre secrétaire d'État de l'office impérial aux Colonies.
Pendant la Première Guerre mondiale, Wilhelm Solf est un ardent défenseur de la politique de Bethmann-Hollweg. Il préside la Société Allemande de 1914. Il est favorable à partir de 1917 à des négociations de paix, ce qui aurait eu pour but de conserver les colonies allemandes. Pendant la courte période du gouvernement du prince de Bade, juste avant l'abdication de Guillaume II, et dans un contexte d'agitations révolutionnaires, Wilhelm Solf est nommé secrétaire d'État aux Affaires étrangères. Partisan d'une monarchie parlementaire, il ne peut empêcher la chute de l'empire. Il conserve néanmoins son portefeuille jusqu'en .
Conservateur libéral, il se rapproche du parti démocrate allemand durant la période républicaine. Wilhelm Solf est nommé ambassadeur au Japon de 1920 à 1928 et s'efforce de renforcer les liens culturels et politiques entre le Japon et l'Allemagne de la République de Weimar.
Wilhelm Solf épouse le Johanna (dite Hanna) Dotti, fille d'un propriétaire terrien du Brandebourg de vingt-cinq ans sa cadette. Ils ont deux enfants, So'oa'emalelagi (Lagi) (1909-1955)[5] et Hans Heinrich[6]. Des années plus tard Hanna Solf, ferme opposante au national-socialisme, fonde le cercle Solf en mémoire de son mari, mort en 1936 et lui-même fort critique envers le nouveau régime.
Wilhelm Solf est enterré au cimetière des Invalides de Berlin.