prix Goncourt de la poésie, prix Maurice-Carême, prix Roger-Kowalski, grand prix de poésie de l'Académie française, prix Marcel Thiry, grand prix de poésie de la SGDL
William Cliff (de son vrai nom André Imberechts) est un poète belge de langue française, né le à Gembloux[1]. Les premiers poèmes de Cliff ont été remarqués par Raymond Queneau et ont trouvé leur chemin vers la maison d'édition Gallimard en 1973.
Quatrième d'une fratrie de neuf enfants, William Cliff fait des études de philologie romane à l’Université catholique de Louvain[3]. C'est de cette époque que date sa passion pour le poète catalanGabriel Ferrater, qu'il rencontrera, traduira en français, et qu'il reconnaîtra comme son influence majeure.
Ses poèmes sont rapidement remarqués par Raymond Queneau, et il sera systématiquement édité par Gallimard jusqu'en 1986[4]. Il a rendu hommage à son compatriote Conrad Detrez en 1990. Quelques années après sa mort, il a écrit un recueil de poèmes sur la vie de Detrez. Des adaptations de celui-ci ont été apportées au théâtre à plusieurs reprises.
Il participe en 1984 à l'écriture de l'album Silicone Lady, Motel Suicide de la chanteuse excentrique franco-japonaise Megumi Satsu en livrant deux titres : Tout est amour et Clocharde (Polydor 1984)[5].
Longtemps attaché à son vers régulier (notamment le vers de 14 syllabes, sa « marque de fabrique », et le décasyllabe), souvent aux formes fixes traditionnelles (dizain, ballade et sonnet)[6].
William Cliff a remporté le Prix Goncourt de la poésie 2015.
L'œuvre de Cliff est dans une grande mesure autobiographique. Dans une première phase de son parcours, elle parle surtout de la drague gay à Bruxelles, puis à mesure que Cliff voyage de plus en plus autour du monde, il raconte ses impressions. Sur le rapport entre ses identités et son écriture, il déclare[8]: « Grâce à quoi mon idiosyncrasie est non dénuée d’intérêt (rires) . Grâce à ma belgitude entre autres . Ajoutez à cela la baise, mon homosexualité, ma culture hispanique, mes voyages, ma famille, etc. »
Bernard Stevens, William Cliff, Tel qu'en ses poèmes, Collection Petites empreintes 15, Presses Universitaires de Louvain, 2023, (ISBN978-2-39061-369-5).
↑(es) Yolanda Lorente Carrillo, « Poesía belga contemporánea: William Cliff », Anales de Filología Francesa, vol. 17, , p. 213–226 (ISSN1989-4678, lire en ligne, consulté le )
↑Xavier Houssin, « « Des destins » : William Cliff tisonne ses souvenirs », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).