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Université de Strasbourg (d) (doctorat) (jusqu'en ) Lycée Sainte-Geneviève Université de Caen-Normandie Université Columbia Université de Strasbourg |
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Distinctions | Liste détaillée Médaille d'argent du CNRS () Maurice Ewing Medal () A.G. Huntsman Award for Excellence in the Marine Sciences () Docteur honoris causa de l'université Dalhousie () Prix japonais () Médaille Wollaston () Docteur honoris causa de l'École polytechnique fédérale de Zurich () Prix Balzan () Médaille Alfred-Wegener () Médaille Leopold von Buch (d) () Officier de l'ordre national du Mérite Chevalier de la Légion d'honneur |
Xavier le Pichon (né le dans le Protectorat français d'Annam (après Viet-Nam du Sud et aujourd'hui Viêt Nam) est un géodynamicien français, pionnier de la tectonique des plaques dont il propose un modèle en 1968. D'après cette théorie, de grandes plaques rigides et en mouvement découpent la lithosphère, l'enveloppe externe de la Terre.
Il a été titulaire de la chaire de géodynamique du Collège de France de 1986 à 2008. Il est depuis 2009 professeur émérite du Collège de France.
Xavier Le Pichon étudie à l'Institut Saint-Paul[1] de Cherbourg (Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016), puis au lycée privé Sainte-Geneviève. Il obtient une licence en physique à l'université de Caen en 1959. En 1963 il devient assistant de recherche à l'université Columbia de New York et trois ans plus tard, en 1966, il soutient sa thèse de doctorat, à l'université de Strasbourg, sur la structure géophysique de la dorsale médio-atlantique, concluant à l'impossibilité d'un modèle dynamique. Mais les résultats obtenus par le géophysicien anglais Frederick Vine sur le profil de la dorsale de l'océan Pacifique lui font comprendre son erreur, et il adhère alors au modèle du « tapis roulant » de Harry Hess[2].
Le Pichon s'est rendu célèbre pour avoir proposé un modèle quantitatif[3] de tectonique des plaques en 1968. Ce modèle, basé sur le principe mis au point par Dan Peter McKenzie et Robert L. Parker l'année précédente, est composé de six plaques et montre leurs mouvements relatifs depuis 120 millions d'années. Pour illustrer ce modèle Le Pichon fera appel à Tanguy de Rémur. Grâce à ce modèle, la compréhension de la répartition des tremblements de terre et de l'histoire des continents a été grandement améliorée[4]. En 1973, il écrit, avec Jean Bonnin et Jean Francheteau, le livre Plate Tectonics, qui est resté durant plusieurs années l'ouvrage de référence dans le domaine[5].
En 1969, il prend la tête du département de géologie du centre d'océanologie de Brest. Puis, en 1978, il devient professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie de Paris et, en 1984, il est nommé directeur du département de géologie de l'École normale supérieure.
Depuis 1986 il détient la chaire de géodynamique au Collège de France.
En parallèle avec cette activité de chercheur, Xavier le Pichon, fervent catholique, mène une intense activité associative envers les handicapés mentaux. En 1972, il raconte l'expérience du renouveau charismatique américain à un groupe de prière autour de Pierre Goursat et Martine Laffitte qui donneront naissance à la communauté de l'Emmanuel. Depuis 1976, il vit avec sa famille dans un foyer d'accueil de la communauté de L'Arche[6] qui s'occupe de personnes handicapées.
Xavier Le Pichon préside depuis 1995 l'association « Les Amis de la cité de Dieu », devenue en 2000 l'A.D.S.P.E.M[7], qui a été créée avec le soutien de Jean Vanier et du cardinal Godfried Danneels sur le domaine de la Pène, acquis en 1989 à l'initiative du père Thomas Philippe et du père ermite Patrick Meaney[8], situé entre Saint-Geniez et Châteaufort, où sont implantées deux communauté contemplatives de la Congrégation Saint-Jean. Le domaine de la Pène est depuis 2012 la propriété du diocèse de Toulon[9],[10].
Il est membre de l'Académie catholique de France[11] fondée en 2008.
On peut citer, entre autres[12] :