Baltic est un type de locomotive à vapeur dont les essieux ont la configuration suivante (de l'avant vers l'arrière) :
Hudson est un type de locomotive à vapeur dont les essieux ont la configuration suivante (de l'avant vers l'arrière) :
L'appellation Hudson vient de la compagnie du New York Central Railroad, qui dénomma ainsi ce nouveau type de locomotive, en référence au fleuve Hudson que suivait la ligne principale de la compagnie dans l'État de New York.
Les deux modèles s'écrivent :
En France, ce furent la Compagnie du Nord (dont le bureau d'études fut toujours très dynamique), la Compagnie de l'Est, la Compagnie du PLM et le Réseau de l'AL qui mirent en œuvre des locomotives de ce type, mais en version locomotive-tender dont les trois essieux couplés sont encadrés de deux bogies, correspondant au type Baltic. La présence d'un bogie à l'arrière comme à l'avant de ces locomotive-tender, permet de s'affranchir du retournement des locomotives, et d'obtenir un bon guidage de la machine aussi bien en marche arrière qu'en marche avant à vitesse élevée, ce qui n'est pas le but recherché sur les 232 à tender séparé.
Seule la Compagnie du Nord en 1910 mettra en service deux prototypes type 232 à tender séparé, et numérotés 3.1101 et 3.1102. Ces locomotives à la disposition d'essieux très en avance sur leur temps, furent étudiées par l'ingénieur Gaston Du Bousquet. Elles étaient particulièrement performantes pour l'époque, mais malheureusement le décès prématuré de leur concepteur mettra un terme à leur mise au point. Bien plus tard, toujours la Compagnie du Nord et cette fois sous l'impulsion de Marc de Caso, entreprit la réalisation de « véritables » Hudson[1], mais l'étude de ces locomotives fut retardée par la création de la SNCF, et c'est en que fut livrée la première machine qui sera classée parmi les locomotives unifiées et immatriculée 232 R 1.
La 232 U 1 ainsi que la 3.1102 sont conservées à la Cité du train de Mulhouse. La Baltic est présentée "écorchée" telle qu'elle fut exposée lors de l'Exposition internationale des techniques de Paris en 1937.
En 1951, la compagnie de chemin de fer de Hongrie Magyar Államvasutak fit construire deux locomotives type Hudson numérotées 303 001 et 303 002. Ces machines à deux cylindres et simple expansion avaient une chaudière à foyer débordant équipée d'une grille de 5,5 m2 de surface, alimentée en charbon par un chargeur mécanique stoker. Le tender à cinq essieux emportait 13 tonnes de charbon et 25 m3 d'eau. C'était des locomotives d'allure moderne, dotées d'une cabine de conduite entièrement fermée avec porte d'accès, d'un tablier haut dégageant bien les roues motrices, et de larges écrans pare-fumée type « Wagner » sur l'avant. Elles furent retirées du service en 1962.
C'est Alco qui construisit en 1927 la première 232 ou 4-6-4 équipée d'un bissel, les class J-1 du New York Central Railroad[2]. C'est à cette époque qu'on leur donna le nom d'Hudson. Par la suite, vingt-et-un réseaux d'Amérique du Nord adoptèrent ce type de locomotive. En 1938, pour son train 20th Century Limited, le New York Central mit en service dix locomotives Hudson de la class J-3 (5445-5454) profilées par le designer Henry Dreyfuss.
En 1914 la compagnie du Grand Trunk Railway fit construire par la Montreal Locomotive Works une série de six locomotives-tender type 4-6-4, pour le service de banlieue de Montréal. Classées K2 puis reclassifiées X-10-a (en) en 1927 par le Canadian National Railway, ces locomotives dont les deux essieux arrière étaient traités en bogie, furent nommées Baltic tank.
De 1929 à 1940, le Canadian Pacific Railway fit construire par Montreal Locomotive Works 65 locomotives Hudson class H-1 (en), et qui furent numérotées de 2800 à 2864.
En 1930, le Canadian National Railway fit également construire par Montreal Locomotive Works, une petite série de cinq locomotives Hudson class K-5-a, et numérotées de 5700 à 5704.