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Sous l'Ancien Régime en France, l'administration des Bâtiments du roi, dépendant du département de la Maison du roi, est principalement responsable des travaux commandés par le souverain, dans ses résidences de Paris ou des environs.
La surintendance des bâtiments a été créée par Henri IV et confiée par celui-ci à Sully, pour mettre un terme à la situation antérieure dans laquelle chaque résidence royale avait son propre surintendant. Le surintendant était assisté par un intendant et un contrôleur général.
Au cours du XVIIe siècle, les compétences du surintendant des Bâtiments s'étendirent aux manufactures de tapisseries, à l'Imprimerie royale, au Jardin royal (futur jardin des Plantes) et son titre fut modifié en conséquence : en 1664, Jean-Baptiste Colbert est ainsi « surintendant et ordonnateur général des bâtiments, arts, tapisseries et manufactures de France ».
Par l'importance de ses attributions et la personnalité exceptionnelle de plusieurs des titulaires de la fonction, le surintendant acquiert un rang quasiment équivalent à celui d'un ministre. Par les commandes royales, il exerce une influence considérable sur la vie artistique de son temps et sur l'évolution du goût.
En 1708, le service est ramené au rang de direction générale. Il reprend son appellation de surintendance en 1716, avant de recouvrer celle de direction générale en 1726. À compter de cette date, la fonction cesse d'être une charge pour devenir une simple commission, révocable ad nutum. Le titre le plus courant est « directeur et ordonnateur général des bâtiments, jardins, arts, académies et manufactures royales ».
L'administration des bâtiments emploie entre 250 et 300 personnes, avec un budget variant entre 14 millions (1685) et 1,2 million de livres (1709).
Le directeur général est assisté par le Premier architecte du roi et par le Premier peintre du roi. Jusqu'en 1776, il a sous ses ordres plusieurs intendants généraux, ordonnateurs généraux et contrôleurs généraux ; après 1776, on compte trois intendants, un architecte ordinaire, un inspecteur général et quatre contrôleurs. Des officiers des Bâtiments sont en outre affectés dans chaque maison royale.
De 1602 à 1708, puis de 1716 à 1726, les chefs de l'administration des bâtiments du roi sont nommés surintendants ; de 1708 à 1716 et de 1726 à 1791, des directeurs généraux des Bâtiments.
Mathieu da Vinha et Raphaël Masson (dir.), Versailles. Histoire, dictionnaire et anthologie, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 988 p. (ISBN978-2-221-11502-2), p. 134-138.
Léon de Laborde, Les comptes des bâtiments du Roi (1528-1571) : suivis de documents inédits sur les châteaux royaux et les beaux-arts au XVIe siècle, t. 1, Paris, Société de l'histoire de l'art français, 1877-1880 (lire en ligne).
Léon de Laborde, Les comptes des bâtiments du Roi (1528-1571) : suivis de documents inédits sur les châteaux royaux et les beaux-arts au XVIe siècle, t. 2, Paris, Société de l'histoire de l'art français, 1877-1880 (lire en ligne).
Jules Guiffrey, Comptes des Bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 1 : Colbert, 1664-1680, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Jules Guiffrey, Comptes des Bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 2 : Colbert et Louvois, 1681-1687, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Jules Guiffrey, Comptes des Bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 3 : Louvois et Colbert de Villacerf, 1688-1695, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Jules Guiffrey, Comptes des Bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 4 : Colbert de Villacerf et Jules Hardouin Mansard, 1696-1705, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Jules Guiffrey, Comptes des Bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 5 : Jules Hardouin-Mansard et le duc d'Antin, 1706-1715, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Marc Furcy-Raynaud, Inventaire des sculptures commandées au XVIIIe siècle par la direction générale des Bâtiments du roi (1720-1790), Le Mans, Monnoyer, (lire en ligne).