Carole Fredericks est née le à Springfield dans le Massachusetts. Cinquième enfant de Mildred et de Harry Fredericks, À l'âge de 20 ans, elle part vivre en Californie où elle commence sa carrière de chanteuse tout en vivant de petits boulots[2].
En 1990, elle rejoint Jean-Jacques Goldman et Michael Jones pour former le trio Fredericks Goldman Jones. Il en résultera : deux albums studio et deux albums live, trois tournées et des milliers de spectateurs. L'aventure avait débuté quatre ans auparavant sur les précédentes tournées de Jean-Jacques Goldman et c'est naturellement que le trio s'est formé.
En 1996, Carole Fredericks répond à l'attente de ses fans en publiant l'album Springfield comportant 14 chansons aux styles blues et gospel. Elle signe les textes et confie la composition à Gildas Arzel, Erick Benzi, Jean-Jacques Goldman, Jacques Veneruso. Ces derniers participent à la production artistique de l'album. Son frère Taj Mahal et sa sœur Connie viennent donner de la voix sur plusieurs titres. Plusieurs titres seront extraits pour la promotion de l'album : Change, Shine, Jesus in me et Run away Love (qui servira de chanson-thème au film Une chance sur deux de Patrice Leconte).
En 1999, un deuxième album paraît. Les onze titres de Couleurs et parfums mélangent titres inédits et reprises de différents styles musicaux. Parmi les auteurs-compositeurs de l'album, on retrouve Jacques Veneruso, Jean-Jacques Goldman, Yvonne Jones et Michael Jones. L'album a été annoncé, l'été précédent, avec le titre à succès Personne ne saurait en duo avec le groupe Poetic Lovers. Suivront les singles Qu'est-ce qui t'amène, Respire et Le prix à payer.
En mars 2001, elle est l'une des nombreuses interprètes du titre Que serais-je demain ? en tant que membre du collectif féminin Les Voix de l'espoir créé par Princess Erika[3].
Carole Fredericks meurt d'une crise cardiaque le à Dakar, deux jours après avoir fêté ses 49 ans[4],[5], en descendant de scène à la fin d'un concert. Elle repose au cimetière de Montmartre (division 23) à Paris[6].
Dix ans après sa disparition, le , Legacy Recordings publie un album compilation comprenant 17 titres dont 14 issus de ses deux derniers albums solo.
À son retour du Sénégal, Carole Fredericks devait rejoindre ses compagnons Michael Jones et Jean-Jacques Goldman pour un concert live Autour du blues au Club Med World Paris-Bercy (le ). Ils ont quand même tenu à se produire pour interpréter la chanson Dust My Blues que le trio vocal aimait partager sur scène.
Lors de sa tournée Un tour ensemble en 2002, Jean-Jacques Goldman lui a rendu hommage avec la chanson Juste après. La voix de Carole Fredericks s'immisce grâce à une de ses anciennes prestations lors d'une des tournées avec le trio vocal Fredericks Goldman Jones. En passant et Veiller tard, dans une atmosphère particulière, suivent Juste après. Jean-Jacques a expliqué qu’en chantant En passant il n’a pensé qu’à Carole et ensuite il ne se voyait pas repartir sur des chansons « joyeuses » d’où Veiller tard qui sert de passerelle pour que le concert continue.
En 2004, Jacques Veneruso écrit deux titres hommages à son amie disparue. Ce qui nous manque de toi est interprété par Lââm en compagnie de Jean-Jacques Goldman, Michael Jones et Jacques Veneruso ; quant à Un dernier blues pour toi, il est interprété en solo par Michael Jones et ouvre son album Prises et Reprises.
Du au , la ville natale (Springfield – Massachusetts) de Carole Fredericks et de son grand frère Taj Mahal (avec le concours de la fondation Carole Fredericks) a consacré une exposition retraçant leurs évolutions artistiques et musicales[7].
Depuis 2008, une rue de la ville de Montreuil (département de Seine-Saint-Denis, France) porte le nom de Carole Fredericks[8].