Castelnau-Rivière-Basse | |||||
Paysage dans les environs du village de Castelnau-Rivière-Basse | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Tarbes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Adour Madiran | ||||
Maire Mandat |
Sandra Ducès 2020-2026 |
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Code postal | 65700 | ||||
Code commune | 65130 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelnauviens | ||||
Population municipale |
637 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 34′ 52″ nord, 0° 01′ 44″ ouest | ||||
Altitude | Min. 128 m Max. 249 m |
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Superficie | 18,5 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Val d'Adour-Rustan-Madiranais | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Castelnau-Rivière-Basse est une commune française située dans le nord-ouest du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Rivière-Basse, qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude pour s’orienter vers l’Aquitaine.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Adour, le Louet, l'Arrioutor, le Boscassé et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de l'Adour ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Castelnau-Rivière-Basse est une commune rurale qui compte 637 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 365 habitants en 1851..
Ses habitants sont appelés les Castelnauviens.
La commune de Castelnau-Rivière-Basse se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 40 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 14 km de Maubourguet[2], bureau centralisateur du canton du Val d'Adour-Rustan-Madiranais dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Plaisance[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Jû-Belloc (2,7 km), Saint-Lanne (3,0 km), Préchac-sur-Adour (3,2 km), Hères (3,9 km), Cannet (4,0 km), Madiran (4,1 km), Goux (4,1 km), Galiax (5,2 km).
Sur le plan historique et culturel, Castelnau-Rivière-Basse fait partie du pays de Rivière-Basse, qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude pour s’orienter vers l’Aquitaine[4].
La commune est parcourue par l'Adour et son affluent le Louet qui s'y jette au quartier des Tallabardes. Cette dernière rivière alimente différents canaux qui animaient quatre moulins (Montus, Foulon ou Batan, Debat et La Loncagne) et servaient à l'irrigation par submersion des prés et cultures. L'Arrioutor, affluent gauche de l'Adour, prend naissance sur la commune, tout comme son affluent droit, le Boscassé connu localement sous le nom de ruisseau de Doue.
L'Adour a sur le cours de la commune une dynamique fluviale importante : bras morts, espaces de saligues (boisements hygrophiles dominés par les saules) modifiés par les crues qui vaut le classement de la vallée de l’Adour en site du Réseau Natura 2000[6].
Les espèces remarquables sont la loutre, la cistude d'Europe ainsi qu'une variété de moule fluviale, la Margaritifera margaritifera.
Le climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 1,3 | 2,7 | 5,2 | 8,3 | 11,6 | 14,1 | 13,9 | 11,7 | 8 | 3,6 | 1,3 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 6,1 | 7,8 | 10 | 13,3 | 16,7 | 19,3 | 19 | 17,2 | 13,3 | 8,5 | 5,8 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11 | 12,9 | 14,8 | 18,3 | 21,7 | 24,5 | 24 | 22,6 | 18,6 | 13,4 | 10,4 | 16,8 |
Ensoleillement (h) | 108,8 | 118,8 | 155,6 | 157,2 | 181,3 | 191,5 | 215,5 | 196,4 | 194,5 | 164,4 | 124,4 | 104,4 | 1 912,8 |
Précipitations (mm) | 112,8 | 97,5 | 100,2 | 105,7 | 113,6 | 80,7 | 57,3 | 70,3 | 71 | 85,2 | 93 | 112,1 | 1 099,4 |
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de l'Adour »[9], d'une superficie de 2 694 ha, un espace où les habitats terrestres et aquatiques abritent une flore et une faune remarquable et diversifiée, avec la présence de la Loutre et de la Cistude d'Europe[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[11] : « l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » (2 786 ha), couvrant 59 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées[12] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[11] : l'« Adour et milieux annexes » (3 634 ha), couvrant 60 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 41 dans les Hautes-Pyrénées[13].
Au , Castelnau-Rivière-Basse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,9 %), zones agricoles hétérogènes (25,5 %), forêts (25,4 %), prairies (6,2 %), cultures permanentes (3,2 %), zones urbanisées (1,7 %), eaux continentales[Note 5] (0,1 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune comprend outre « la Ville » initialement contenue dans ses murailles, les faubourgs de La Castelle, des Esparguères, de Cabaré.
À l'extérieur de cette zone agglomérée se rencontrent les hameaux de La Tyre, Le Tail, Le Rengouer (proche de Château Montus) et Mazères (qui avec Montus constituaient des paroisses distinctes au XVIIIe siècle). D'autres groupes d'habitat de moindre importance sont qualifiés de quartiers : la Gare et Laloncagne dans la plaine, le Capmas et les Arrauzets sur le plateau, Trencalie et les Aouquerats aux limites nord de la commune.
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 336[I 5].
Parmi ces logements, 72,9 % sont des résidences principales, 17,3 % des résidences secondaires et 9,8 % des logements vacants.
Cette commune est desservie par la route départementale D 935.
Le territoire de la commune de Castelnau-Rivière-Basse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Adour, le Louet, l'Arrioutor et le Boscassé. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[17]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[18],[15].
Castelnau-Rivière-Basse est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[19]
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 312 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 183 sont en aléa moyen ou fort, soit 59 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1994 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[24] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
Étymologie : du gascon castèth nau (= château neuf) et ribèra baisha (= basse vallée de l’Adour).
Son nom en gascon (et en aragonais) est Castèthnau de Ribèra Baisha mais les « fors et coutumes » confirmés en 1309 emploient le terme de Castetnau d’Aribera (ou d’Arribera)[25].
Il n'a pas été trouvé sur le territoire communal de site protohistorique ni gallo-romain. Toutefois un chemin de crête baptisé Poudge (du latin podium, endroit élevé) traverse la commune et semble joindre le confluent de l'Adour et de l'Arros (limite de la Bigorre primitive) à Maubourguet.
La ville de Castelnau — ville est le terme propre — bénéficie depuis le Moyen Âge (vraisemblablement du Xe siècle ou XIe siècle) de « fors et coutumes » dont le texte est connu par une confirmation de novembre 1309.
Elle possède les attributs de la ville (murailles, foires et marchés, jurats) et un statut apparemment avantageux puisqu'en 1309 un article concernant ses droits de « dépaissance et d'accès » est étendu à l'ensemble de la Rivière-Basse dont elle est le « chef-lieu ».
La ville suit donc les changements de suzerain : jusqu'en 1256, elle est fief de Bigorre, puis de 1256 à 1306, rattachée au Béarn et enfin à partir de 1306 rattachée à l'Armagnac, qui reconnait les fors et coutumes de la ville de Castelnau.
Le 4 septembre 1489, Charles VIII décide de faire de Castelnau une place forte réunie provisoirement au domaine de la couronne, situation provisoire mais durable.. jusqu'à la chute de la royauté. La Réforme protestante s'y implanta durablement, jusqu'en 1685.
Même rattachée au Béarn puis à l'Armagnac, la Rivière Basse dépendait du diocèse de Tarbes, héritage de son premier suzerain bigourdan. Lors de la création des départements, Castelnau et une grande partie de la Rivière Basse viendront constituer la pointe nord des Hautes-Pyrénées.
Une tradition attribue la construction de l'église Saint-Jean-Baptiste de Mazères, vers 1120, aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem du grand-prieuré de Toulouse. Cependant, si les archives de l'Ordre permettent de savoir qu'il possédait une église dédiée à saint Jean-Baptiste dans la riche plaine alluviale de l'Adour mais sans qu'on puisse être certain qu'il s'agisse de l'église de Mazères[26].
Le plan cadastral napoléonien de Castelnau-Rivière-Basse est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[27].
Castelnau et Mazères qui en dépend au civil, avec la communauté distincte de Montus sont de la sénéchaussée de Lectoure, élection d'Armagnac, pays de Rivière-Basse, chef-lieu de canton de Castelnau-Rivière-Basse (depuis 1790). Castelnau se voit rattacher entre 1791 et 1801 Mazères et Montus, communes en 1790[29].
Castelnau-Rivière-Basse appartient à la communauté de communes Adour Madiran créée en janvier 2017 qui a la particularité de réunir 72 communes de Bigorre et Béarn.
Dans le cadre du schéma départemental de coopération intercommunale qui sert de base de discussion entre services préfectoraux et élus, il est envisagé de fondre en une seule, les trois communautés de communes du nord des Hautes-Pyrénées : celle du Madiranais, celle du Val d'Adour (grosso modo le canton de Maubourguet) et celle des Castels (Lascazères, Villefranque, Hagedet), cette dernière appartenant en totalité au canton de Castelnau-Rivière-Basse. La nouvelle entité regrouperait environ 7 000 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32]. En 2021, la commune comptait 637 habitants[Note 6], en évolution de −0,93 % par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d’une école en 2022[35].
Castelnau-Rivière-Basse possède des arènes bâties : les arènes de la Galope. La tradition taurine y date du XIXe siècle. Des courses landaises mais aussi des novilladas non piquées y ont été organisées ces dernières années (y compris des novilladas-concours) durant les fêtes du village qui se déroulent au début du mois de juillet.
En 2018, la commune compte 225 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 420 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 960 €[I 6] (20 420 € dans le département[I 7]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 8] | 6,5 % | 10,9 % | 10,2 % |
Département[I 9] | 7,7 % | 9,4 % | 9,8 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 351 personnes, parmi lesquelles on compte 66,8 % d'actifs (56,6 % ayant un emploi et 10,2 % de chômeurs) et 33,2 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 11]. Elle compte 310 emplois en 2018, contre 311 en 2013 et 306 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 204, soit un indicateur de concentration d'emploi de 152,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 41,3 %[I 12].
Sur ces 204 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 110 travaillent dans la commune, soit 54 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 64,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 28,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
La commune fait partie des zones d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du madiran, du pacherenc-du-vic-bilh et du béarn. L'implantation de la vigne a fait l'objet d'études historiques notamment par Charles Latterrade[36], puis Stéphane Granier[37] ainsi que les synthèses plus larges de Francis Brumont.
Bien que présente dans la région depuis l'époque gallo-romaine, la vigne a accentué sa présence grâce à l'installation à Madiran vers 1030 de moines bénédictins venus de Marcillac (Lot). Ce qui donna au vin local le nom de « vin des curés ».
La particularité culturale tenait à une conduite des vignes « en hautains » afin de les mettre à l'abri des gelées tardives. Ces hautains étaient initialement des arbres dans lesquels grimpaient les branches mais ils furent remplacés progressivement par des hautains échalassés qui coûtaient plus chers mais ne concurrençaient pas la vigne en nutriments et soleil.
Le vignoble s'accrut et au milieu du XVIIIe siècle, les vins dits « de Madiran » donnaient naissance à trois directions commerciales : la principale vers les Pyrénées centrales dont les habitants appréciaient la « hortalesse » (grande force) du produit. Une direction vers les pays du nord en suivant celle déjà prise par les vins de Béarn exportés par Bayonne. Enfin une direction bordelaise où ces vins forts en tannin et alcool servaient à remonter certains vins locaux. Minoritaire en surface, la vigne apporte à la fin de l'Ancien Régime la moitié des revenus.
À la fin du XVIIIe siècle, Castelnau est la commune du Madiranais qui comporte la plus grande part de vignes : elles couvrent 21 % de la surface totale et exactement la moitié des terres labourables (389 ha de vignes contre 780 ha de terres labourables). Cet âge d'or de la fin du XVIIIe siècle dure, même si l'accroissement faiblit, jusqu'en 1820 où la surface de vignes atteint 452 ha.
À partir de 1854, le vignoble castelnauvien est frappé par l'oïdium, le mildiou apparaît en 1880 en même temps que les prémices de la crise phylloxérique qui culmine vers 1892. En 1910, la surface communale en vigne n'est plus que de 262 ha pour descendre à 180 ha en 1920.
Pas plus la création de l’appellation madiran en 1948, que celle de la Cave coopérative du Madiranais la même année, ne changent l'évolution d'un vignoble en déclin jusque dans les années 70 où le renouveau s'amorce.
Mais il se fait désormais sur le plan de la qualité bien plus que des surfaces cultivées qui continuent à décroître par rapport aux niveaux historiques du début du XIXe siècle (en 2011, environ 110 hectares localisés essentiellement sur les versants de La Tyre-Arrauzets et Rengouer-Montus). La quasi-totalité sont en AOC madiran (92 ha 63 a) ou AOC béarn (9 ha 44 a)[38].
La commune possède plusieurs édifices répertoriés à l'inventaire des monuments historiques :
Blasonnement :
D'azur aux deux loups contournés d'or passant en barre, accompagnés de deux besants d'argent rangés en bande, le tout surmonté d'un lambel aussi d'or.
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