Charles Dobzynski naît en Pologne, mais sa famille émigre en France lorsqu’il est à peine âgé d’un an. Il échappe de justesse à la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale, mais sa famille doit se cacher. Sa mère l’incite à la lecture très jeune. Il dirige un temps une entreprise de textile à la mort de son père en 1946.
Poète précoce, il publie son premier poème en 1944 dans un journal de jeunes issu de la Résistance, Jeune Combat. Fin 1949, Paul Éluard présente les premiers poèmes de Charles Dobzynski dans Les Lettres françaises. Sur proposition d’Aragon il entre à la rédaction du quotidien Ce soir. Aragon et Elsa Triolet préfacent deux de ses recueils. Son œuvre est imprégnée par ses trois passions : l’astronautique, le cinéma et la poésie.
Il a été un chroniqueur notable aux Lettres françaises à partir de 1954. Ses contributions à Action poétique sont importantes. Il traduit Rainer Maria Rilke. Par ailleurs, il appartient à l’équipe de direction de la revue Europe dès le début des années 1970, aux côtés de Pierre Abraham et de Pierre Gamarra avant d'en devenir le directeur de publication.
Il côtoie également Tristan Tzara et le lettrisme (Groupe lettriste) dont il est exclu pour avoir écrit un poème non conforme aux canons édictés par Isidore Isou. Il exerce également longtemps l’activité de journaliste et de critique de cinéma sous le pseudonyme de Michel Capdenac, notamment dans Les Lettres françaises et Écran. Il assure la chronique cinéma à Europe jusqu’en 1984[4] et il y tient la chronique « Les 4 vents de la poésie ».
Son Anthologie de poésie yiddish a connu un succès remarquable, le tirage des trois éditions ayant dépassé les 20 000 exemplaires.