Cognin-les-Gorges

Cognin-les-Gorges
Image illustrative de l’article Cognin-les-Gorges
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté
Maire
Mandat
Patrice Ferrouillat
2020-2026
Code postal 38470
Code commune 38117
Démographie
Population
municipale
626 hab. (2021 en évolution de −2,03 % par rapport à 2015)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 10′ 18″ nord, 5° 24′ 44″ est
Altitude 270 m
Min. 166 m
Max. 1 120 m
Superficie 12,52 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud Grésivaudan
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Cognin-les-Gorges
Liens
Site web www.cognin-les-gorges.sud-gresivaudan.org

Cognin-les-Gorges est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.

Le vieux village et son église du XIIe siècle sont classés à l'inventaire des bâtiments de France depuis 1947. Le vieux séchoir du XVIIIe siècle, situé à la Tour est classé Monument historique depuis 1994. Il est le plus vieux séchoir d’Isère connu à ce jour.

Ses habitants sont dénommés les Cognards[1].

Géographie

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Situation et description

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Plan du territoire de Cognin-les-Gorges

Le territoire communal est situé dans le sud-est de la France, et plus précisément dans la basse vallée de l'Isère à 9 km de Saint-Marcellin, siège de la communauté de communes à laquelle adhère la commune de Cognin-les-Gorges[2] et dans le canton du Sud Grésivaudan, lui-même situé dans l'arrondissement de Grenoble.

Celle-ci est également située —par la route— à 44 km de Grenoble, chef-lieu du département de l'Isère et 116 km, de Lyon, chef-lieu de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu'à 273 km de Marseille et 562 km de Paris.

Description

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Le bourg ancien s'est édifié en grande partie en bordure de la route qui relie Grenoble à Valence, sur une terrasse naturelle, de nature alluvionnaire, à environ 270 mètres d'altitude entre le cours de l'Isère qui forme la vallée du Sud Grésivaudan, et les falaises occidentales du massif du Vercors qui culminent à plus de 1 000 mètres d'altitude.

Blotti au pied de ces falaises qui le domine à l'est, le village est un point d'accès obligatoire pour emprunter la route touristique des gorges du Nan, principal site naturel de la commune, qui mène à la forêt domaniale des Coulmes. Le Nan est un torrent dont les eaux très rapides sont encore utilisées pour générer de l'électricité, une partie de cette énergie produite étant utilisée pour illuminer le sentier des gorges la nuit à des fins touristiques mais, uniquement en été[3].

La partie la plus basse de la commune abrite de grande noyeraies, la noix étant une spécialité agricole de la région et distribuée sous l'appellation de « noix de Grenoble ».

La commune appartient à la neuvième circonscription du département de l'Isère et elle a adhéré à la charte du parc naturel régional du Vercors.

Positionné la basse vallée de l'Isère, le territoire de Cognin-les-Gorges est dominé par une lourde échine composée de buttes boisées, telles que celle de la Bouisse dont l'altitude est de 1 011 mètres, situées au nord-est, et celle de La Condamine, située plus au sud à la limite de la commune voisine d'Izeron.

Cette échine calcaire, exclusivement formée de calcaire urgonien est un mont de type jurassien correspondant au pli le plus occidental du massif du Vercors, formant ainsi « l'anticlinal du Nant (ou du Nan) », du nom du torrent que le traverse. Les eaux du torrent coupe en deux la voûte de l'anticlinal afin de pouvoir rejoindre l'Isère dans la plaine. Le côté occidental de l'anticlinal du Nan est facturé par une cassure extensive, la faille de Montchardon, ce qui surhausse la partie la plus basse de ce flanc du pli anticlinal. Le côté oriental voit la carapace urgonienne de l'anticlinal du Nan s'enfoncer, par chevauchement, sous les calcaires du Fontanil depuis l'anticlinal des Coulmes[4].

Communes limitrophes

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Rose des vents Beaulieu Vinay Rovon Rose des vents
Têche N Malleval-en-Vercors
O    Cognin-les-Gorges    E
S
Izeron

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 294 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chatte_sapc », sur la commune de Chatte à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 967,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Tableau des températures enregistrées sur quartre années

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  • 2012
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 0 −4,7 2,3 7 10,6 14,6 15,1 15,5 11,5 8,5 3,6 0,1
Température maximale moyenne (°C) 7,2 4,2 18,4 17,6 23,4 26,9 27,7 29,5 23,2 18,1 12 6,6
Source : Climat de Cognin-les Gorges en 2012 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 1,1 2 2,7 6,8 9,2 13,9 15,1 14,3 12,1 9,5 5 1,4
Température maximale moyenne (°C) 8,9 11,3 12,1 16,4 21,5 27,6 24,8 25,4 24,4 21,3 13,9 7,9
Source : Climat de Cognin-les-Gorges en 2014 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2016
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 1,6 3 2,3 7,1 9,5 14,5 15,7 14,6 13 6,5 3,9 −3,8
Température maximale moyenne (°C) 9,3 11,3 13,4 17,1 21,3 25,8 28,8 29,1 26,6 16,8 11,6 6,6
Source : Climat de Cognin-les-Gorges en 2016 sur linternaute.com, d'après Météo France.


  • 2018
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 2,4 −0,2 2,7 8,4 12,2 14,6 16,3 16,3 12,6 7,5 4,4 1,6
Température maximale moyenne (°C) 10,2 5,8 12,9 22,8 22,9 27,6 30,9 29,4 27,4 18,6 12,7 8,2
Source : Climat de Cognin-les-Gorges en 2018 sur linternaute.com, d'après Météo France.


  • 2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) −1,4 1,1 3,7 7,2 11 13,9 15,4 15,2 12,8 7,5 2,9 1,2
Température maximale moyenne (°C) 8,7 13,4 15,4 22,4 24,2 25,1 30,7 29,6 24,7 16,7 13,6 7,7
Source : Climat de Cognin-les-Gorges en 2020 sur linternaute.com, d'après Météo France.


Hydrographie

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Le Nan à Cognin

Trois cours d'eau notables arrosent la commune :

L'Isère, un affluent du Rhône et principal cours d'eau de la commune et qui délimite son territoire à l'ouest. Cette rivière draine toute la vallée du sud Grésivaudan et reste, en règle générale, d'un débit très abondant tout au long de l'année. Le Nan, un affluent sur la rive gauche de l'Isère, connu au niveau local pour ses gorges situées entre le bourg de Cognin et Malleval-en-Vercors

Le Puisseau, un petit ruisseau, également affluent de l'Isère.

Voies de communication

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Voies routières

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Le village de Cognin-les-Gorges se situe au carrefour de nombreuses voies routières.

Voies principales
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Le territoire communal est situé à proximité de l'A 49 ; les deux bretelles d'accès de cette voie autoroutière les plus proches sont les échangeurs
Sortie 9 Saint-Marcellin et
Sortie 10 Vinay de l'autoroute A49.

L'ancienne route nationale 532, devenue la route départementale RD 1532 ou « route de Grenoble à Valence » est une route nationale française reliant Saint-Péray (Ardèche) à Grenoble (Isère) et traverse le territoire communal selon un axe nord-est / sud-ouest.

Voies secondaires
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La route départementale 22 relie la RD1532 à Malleval et le carrefour de la Patente dans la forêt domaniale des Coulmes.

Les routes départementales 35a et 35c relient le bourg avec les communes de Rovon et De Saint-Gervais (hameau le Port).

Le pont de Trellins est un pont routier, datant de 1985 et qui remplace le vieux pont à haubans de 1906[11], est le seul passage qui permet de traverser l'Isère et de gagner la rive droite et la ville de Vinay, depuis la commune de Cognin-les-Gorges. Ce pont est emprunté par la RD 22.

Transports publics

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Transport routier

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Une ligne du Réseau interurbain de l'Isère dessert la commune :
La Ligne 5000 : Pont-en-Royans ↔ Grenoble qui compte deux arrêts de cette ligne d'autocar sont situés sur le territoire de la commune (dénommés Le village et Pont de Trellins)[12], vers Grenoble et vers Pont-en-Royans.

Transport ferroviaire

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La gare ferroviaire la plus proche est celle de Saint-Marcellin située sur la ligne de Valence à Moirans, desservie par les trains TER Auvergne-Rhône-Alpes, en provenance de Valence-Ville et à destination de Grenoble et de Chambéry-Challes-les-Eaux.

Au , Cognin-les-Gorges est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[14]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,9 %), cultures permanentes (32 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), eaux continentales[Note 2] (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,5 %), zones urbanisées (2,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

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Le territoire communal s'étend entre la plaine de l'Isère et les pentes occidentales du massif du Vercors, au débouché des gorges formés par le torrent montagnard du Nan. La commune, essentiellement rurale, comprend un bourg central de taille modeste et plusieurs hameaux, dont la plupart sont situés dans la plaine de l'Isère.

À l’occasion de travaux de réfection des réseaux souterrains de la commune, le vieux bourg de Cognin a bénéficié d'une restauration complète de ses voies routières et piétonnes, dont la mise en voies uniques de nombreuses petites rues, de quelques ravalements d'anciens bâtiments, ainsi que de l'aménagement de ses parcs paysagers avec l'installation d'un service de dépôts de déchets[18].

Hameaux, lieux-dits et écarts de la commune

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Voici, ci-dessous, la liste des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Cognin-les-Gorges, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[19].

  • Nailletière
  • Le Giet
  • Les Leyes
  • Les Perrières
  • Le Couet
  • Le Fleuret
  • Le Planol
  • La Vorcière
  • Le Port
  • Charvelière
  • La Vallée
  • Les Plans
  • Chaponnière
  • Les Bâties
  • La Tour
  • La Vie du Ferron
  • Mante
  • Les Grandes Côtes
  • Montchardon
  • La Boutavalière
  • La Motte
  • Champ de la Croix
  • La Tardive
  • Guimetère
  • Bassetière

Risques naturels et technologiques

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Risques sismiques

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L'ensemble du territoire de la commune de Cognin-les-Gorges est située en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[20].

Terminologie des zones sismiques[21]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques

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La commune présente un nom en deux parties :

« Cognin »

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La paroisse s'est dénommée Ecclesia de Cohonino au XIe siècle, villa de Cognins au XIIIe siècle, parrochia Cogninum XIVe siècle, puis sous le simple nom de Cognin jusqu'en 1937.

Selon le toponymiste français Ernest Nègre, le nom de Cognin aurait été formé d'après le suffixe -anum sur le nom d´homme gaulois dénommé « Cotonius ». Ce nom peut également être lié à la situation d'un territoire s´enfonçant comme un coin soit en lisière de forêt ou dans le fond d´un vallon, comme l'entrée de gorges ce qui correspond assez bien à la situation géographique du village[22].
Exclu : selon André Plank, auteur d'un ouvrage sur l'étymologie des communes de l'Isère, le terme viendrait du latin Cohors, « la ferme » et minoro, signifiant « petit », s'expliquant par la taille du domaine[23].

« Les Gorges »

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Cette extension du nom fut enregistré le à la préfecture de l'Isère, afin de ne pas confondre le village avec la commune homonyme de Cognin, située dans le département de la Savoie et elle se justifie par la présence des gorges du Nan, en partie située sur le territoire communal.

Préhistoire et Antiquité

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Les premières traces d'activité humaine constatées sur le territoire de la commune remontent à l'âge du bronze moyen environ -1500 avant J.-C. De cette lointaine époque nous savons que des hommes, venus du sud-ouest de l'Allemagne et d'Alsace, probablement issus de la civilisation des tumulus, auraient trouvé abri dans la grotte du Nant[24].

Plus tard les Romains aussi établissent leur quartier sur le territoire et notamment aux hameaux de la tour et des bâties.

Au milieu du lit du torrent du Nan, il a été découvert à plusieurs reprises durant le XIXe siècle, des pièces de monnaie romaine d'or datant des règnes d'empereurs du IVe siècle, très certainement, à la suite d'éboulements de rochers[25].

La maison forte de la tour sur son promontoire naturel.
Ancienne maison Noble de la famille Ferrand-test dit Sieur de Guimetère.

Le nom de Cognin (sous le nom de Cohonino) apparaît en 1125 et des moulins sont signalés dès 1267.

Au Moyen Âge, on sait que la commune est rattachée au mandement d'Izeron (qui comprend également Saint-Pierre-de-Cherennes, Cognin, Malleval et Saint-Jean-d’Isard "actuel village d'Izeron"). En réalité le nom d'Izeron est celui de la famille seigneuriale qui dirige le mandement. Le dernier seigneur à porter ce nom est Ardenc II.

Blason des Sassenage
Blason des Sassenage

En 1070, l'ensemble de ses terres passe aux mains de la famille des Sassenage, lors du mariage de son unique fille, Audisa, avec Guigues Ier de Sassenage. Son petit-fils, Guigues III de Sassenage, baron de Sassenage se marie vers 1210 avec Béatrice Béranger, originaire du Royans, et dont l'union consacrera le rapprochement des seigneurs de Sassenage, avec celle des Béranger du Royans qui, d'ailleurs succédera à la première maison de Sassenage vers 1350[26].

Les Temps modernes

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Blason de la famille baile- Béche, La tour de Cognin

Durant les guerres de religion, Hector Belle (ou Baile) est le seigneur de la maison forte de Cognin[27]. Celui-ci, gagné à la cause des réformés et connu sous le surnom de Capitaine de la Tour sera tué par les troupes de Louis de Bressieu, gouverneur de Saint-Marcellin durant la prise du fort de Beauvoir, situé dans le Royans[28]

Révolution française

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En 1790, les paroisses de Cognin et de Saint-Pierre-de-Chérennes sont détachées de la commune d'Izeron pour former deux communes distinctes[29].

Époque contemporaine

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En 1867, la commune de Malleval, future Malleval-en-Vercors est créée, par distraction de celle de Cognin.

La Seconde Guerre mondiale

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À la fin de l’année 1943, deux maquis coexistent dans les hameaux qui ceinturent le village de Malleval[30]. Le matin du , le maquis de Malleval est encerclé par les troupes allemandes d'occupation.

Monument lié au maquis de Malleval

Une compagnie arrive par Engins, une autre par Pont-en-Royans, Rencurel et les Coulmes. Trois sections viennent par Rovon et une dernière compagnie, avec des camions, des automitrailleuses et des véhicules légers, passe par Cognin et les gorges de Nan. Ce sera cette dernière qui investit le village et le site des Gorges. Le village de Malleval est pillé, la plupart des maisons brûlent. On recensera une quarantaine de morts et la plupart des survivants se réfugieront à Cognin.

Un monument dédié à ce maquis et aux villageois massacrés est situé entre le bourg de Malleval et Congin-les-Gorges.

Politique et administration

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Administration municipale

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En 2020, le conseil municipal est composé de quinze membres (dix hommes et cinq femmes), dont un maire, trois adjoints au maire et onze conseillers municipaux dont 3 conseillers municipaux délégués[31].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
vers 1793 1826 M. Brizard    
1826 1830 Régis Marchand    
1830 13 décembre 1846 Auguste Pierre De Bézieux   Industriel et Conseiller général
13 décembre 1846 1848 Xavier Rubichon    
1848 1850 M. Fays    
1850 1859 Auguste Pierre de Bézieux   Industriel et Conseiller Général
1859 13 janvier 1865 François Payre    
13 janvier 1865 24 avril 1887 Hyacinthe Rubichon    
24 avril 1887 26 mai 1891 Isidore Veyret    
26 mai 1891 17 mai 1896 August Cartier    
17 mai 1896 2 avril 1911 Rubichon Isaïe    
2 avril 1911 10 avril 1921 Régis Cret    
10 avril 1921 9 septembre 1944 César Gabert    
10 décembre 1919 10 avril 1921 Joseph Glénat    
10 avril 1921 9 septembre 1922 Joseph Thomasset    
26 mai 1922 9 septembre 1944 Joseph Glénat    
9 septembre 1944 14 août 1973 Marcel Dolin    
14 août 1973 12 janvier 1998 Louis Boucher    
12 janvier 1998 18 mars 2001 Annie Desperrier    
18 mars 2001 30 mars 2014 Albert Glénat    
30 mars 2014 En cours Patrice Ferrouillat SE-DVG Professeur des écoles[32]
Les données manquantes sont à compléter.

Tendances politiques et résultats

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Scrutins locaux

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Scrutins nationaux

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].

En 2021, la commune comptait 626 habitants[Note 3], en évolution de −2,03 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9609759791 0391 1461 1101 1141 1801 202
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1711 1401 068695667640626626599
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
555550548455424436421441444
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
372397341425532539616626656
2015 2020 2021 - - - - - -
639628626------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune de Cognin-les-Gorges héberge et gère sur son territoire une école élémentaire présentant un effectif de 75 élèves pour l'année scolaire 2017-2018[37].

Équipement culturel

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La commune gère une bibliothèque. Cet équipement culturel municipal, dénommé « bibliothèque du Nan », appartient au réseau de médiathèques de la communauté de communes qui comprend quinze bibliothèques et gère près de 100 000 références[38].

Manifestations culturels et festives

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On note 3 manifestations culturelles annuelles :

- Le  : grand banquet populaire. - Le premier weekend d’août : la fête du village (Vogue) - Le troisième weekend de septembre : Les journées européennes du patrimoine.

Généralement d'autres manifestations viennent compléter ces événements redondants.

Équipement sanitaire et social

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Le centre hospitalier le plus proche de la commune est situé sur le territoire de la commune de Saint-Marcellin.

Équipement et clubs sportifs

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Les habitants de la commune peuvent s'inscrire à des associations sportives dont les sièges sont essentiellement situés dans les communes voisines. Cependant on note sur la commune la présence d'une association proposant de la gymnastique plusieurs fois par semaine. Et une autre association propose des cours de danse deux fois par semaine.

Presse écrite

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Historiquement, le quotidien à grand tirage grenoblois dénommé Le Dauphiné libéré, consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles lié à l'actualité du village et des communes riveraines, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local. On trouve également dans les commerces un hebdomadaire local nommé "Le mémorial de l'Isère".

Radio locale

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Radio Sud Grésivaudan (RSG) est une webradio, présente sur le territoire, celle-ci assure un lien entre les habitants du territoire, les associations, les commerces et artisans locaux ainsi que les communes.

Culte catholique

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La communauté catholique de Cognin et son église (propriété de la commune) est rattachée à la « paroisse Saint Joseph des Deux Rives », elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[39].

La commune abrite deux églises. La vieille église du XIIe siècle se situe dans le haut et vieux village. Elle est consacrée jusqu'en 1896 date à laquelle la nouvelle église située dans le nouveau village devient l'église paroissiale.

Culte bouddhiste

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Un centre d’études tibétaines dénommé « Karma Migyur Ling », lieu d’étude et de pratique du bouddhisme, est situé sur les contreforts du massif du Vercors entre les communes de Cognin-les-Gorges et d'Izeron. Un site consacré à cette activité religieuse est visitable sur internet[40].

Revenus de la population et fiscalité

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En 2014, le taux de chômage à Cognin-les-Gorges s'élevait 10,9 %, soit trente-sept personnes. Ce taux s'élève à 34,5 % pour les personnes âgées de 15 à 24 ans[41].

Une noyeraie

Activités agricoles

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Situé dans l'aire de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) et de l'appellation d'origine protégée (AOP dans l'Union européenne) noix de Grenoble, le village de Cognin-les-Gorges héberge sur son territoire un certain nombre de producteurs de noix.

Cette culture a cependant été très touchée par la tempête des 7 et , qui a détruit plus de mille noyers dans la région du sud-Grésivaudan[42], mais depuis l'activité a repris et reste la principale activité agricole de la vallée.

Entreprises et commerces

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La commune comptait trente-quatre entreprises implantées sur son territoire en 2015 dont dix commerces et sociétés de service. Le village présentait une agence postale et deux petites enseignes commerciales de proximité (alimentaire) mais aucune enseigne de grande distribution[43].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et aménagements publics

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Parc municipal de Cognin-les-Gorges
  • Le jardin public :
Le Parc Saint-Joseph, situé dans le haut du village, est un équipement qui offre un espace ombragé et clos. Il s'agit de l'ancien jardin du « château » de la famille de Guimètière.
Dans la première moitié du XIXe siècle, il accueille un pensionnat religieux dirigé par l'abbé du village. Enfin de 1977 à 1992, le parc héberge un centre d'accueil pour les réfugiés asiatiques.
  • Les places du bourg :
- La place de l'église forme un vaste champ de mars d'environ 85 m de long entre l'église et le monument aux morts. Cette allée bordée de tilleuls est typique des perspectives du XIXe siècle.
- La place de la fontaine forme une charnière avec la place de l'église. Cet espace en forme de demi-cercle, où trône une fontaine de 1874, est la place historique du bas village.
- La place du haut village offre un espace plus restreint entouré de vieilles demeures en pierres apparentes. Elle se situe à proximité de la vieille église. Sur cette place se situe une "pierre à gruer" ou "gruoir" qui provient d'un vieux battoir à chanvre qui se situait sur le chemin champêtre des garrigues

Monuments civils

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Le séchoir à noix

À l’occasion de travaux de réfection effectuée entre 2016 et 2017 de ses différents réseaux en sous-sol, la commune a saisi l’opportunité de réaménager l’espace public de son bourg ancien qui présente de nombreux édifices historiques.

  • Le séchoir à noix de Cognin-les-Gorges
Situé dans le quartier la Tour, ce séchoir à noix construit au XVIIIe siècle est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [44].
Il est l'un des plus beaux exemples de cette architecture remarquable qui caractérise le patrimoine rural du Sud Grésivaudan. Il fait partie des dépendances agricole du domaine de la Tour qui abrite les trois exemplaires de séchoir à noix présent sur le territoire. Conçu pour sécher les noix, ce bâtiment indépendant de la ferme et ouvert aux quatre vents, comprend, une remise au rez de chaussée.
Un vaste espace au premier étage qui permettait le séchage des noix destinées à la vente, et un second niveau qui recevait les noix de rebuts « Cacarots ». Il possède une charpente exceptionnelle dont le bois remonte à 1776 ce qui en fait le plus vieux séchoir à noix de l'Isère .
  • La Tour
Ancien donjon d'un château médiéval, détruit lors des guerres de religion, et visible dans le quartier du même nom, sur la rive gauche du Nan, cet édifice date du XIVe siècle. Il fut transformé en logis au cours du XVIIe siècle[45].
  • La fontaine
Grande vasque ronde en forme de roue de moulin, cette fontaine est située sur ce qui fut la Grand'place à l'entrée du bourg. Sa construction date de 1874.
Elle est inaugurée le de la même année. La partie centrale qui devait se constituer à l'origine d'une simple colonne de pierre a finalement été réalisée en fonte à la fonderie Lacoste de Lyon. Le bassin est réalisé quant à lui en pierre calcaire du Vercors et est l'oeuvre du sculpteur Rovonais Louis Riondel.
Située à l'entrée des gorges, cette pierre composée de cavités taillées en deux endroits est une mesure à grains médiévale. Deux explications ont été données quant à son usage : soit elle permettait de connaître la part du seigneur et la part réservée aux paysans, soit il s'agit d'une pierre à meunier, mesurant d'un côté les grains de blé et de l'autre la farine[46].
  • Le « château
Le pont de Montchardon
Situé rue de la Vieille-Église, il s'agit d'une ancienne maison noble datant du XVIIe siècle et aujourd'hui propriété privée. Elle appartenait à François Teste, sieur de Guimetière. Derrière le portail surmonté d'une génoise, on peut découvrir une tour hexagonale.* Le pont de Montchardon et les gorges
Situé au débouché des gorges du Nan, ce pont de dimension modeste ne permet qu'un passage pour les cycles et les piétons. Dénommé « pont romain », il fut, en 1910, associé à une turbine électrique qui alimentait Cognin et les villages d'Izeron et de Saint-Pierre-de-Chérennes jusqu'en 1960[47].
  • Le monument aux morts communal
Ce monument, situé devant l'église paroissiale, se présente sous la forme d'un pilier commémoratif supportant la stature d'un Poilu (une sentinelle avec baïonnette), œuvre d'Étienne Camus[48].
  • Le pont de Trellins :
Ce pont franchissant l'Isère a été réalisé en 1986 par l'entreprise « Dragages et Travaux Publics ». Il a été le premier pont en arc en béton armé construit en France suivant la technique de l'encorbellement à partir des massifs de rive avec haubanage provisoire de l'arc. Le tablier en béton précontraint a été mis en place en utilisant la méthode du poussage. Le pont de Trellins a été construit pour remplacer un pont suspendu datant de 1905.

Monuments religieux

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Située sur la place de l'église, à proximité de la route départementale qui relie Grenoble à Valence, cet édifice religieux de culte catholique est dédié à la vierge Marie, sainte patronne de la commune.
Les travaux de construction de la nouvelle église commencent en 1890 pour remplacer l'ancienne église en haut du village alors en mauvais état et trop petite pour y célébrer les offices.
Elle est inaugurée et consacrée en 1896 en présence des autorités religieuses.
Cette église élaborée dans un style néo-gothique, est construite sur un plan en croix latine est l’œuvre de l'architecte Rivoir. Le clocher dont la flèche culmine à près de 35 mètres de haut est entouré par deux tourelles polygonales et des contreforts en pierre calcaire sur les angles. Une des tourelles renferme un escalier permettant l’accès à la tribune et au clocher.
Les matériaux de construction proviennent des ressources locales : maçonnerie en pierre calcaire, flèche et lanternon en tuf, baies en ciment moulé.
Les peintures ont été réalisées en 1935 par l’entreprise Colomino de Grenoble. Les colonnes de marbre rose encadrent des vitraux réalisés par le maitre verrier Buche de Grenoble. Sur ces derniers, la représentation de la Vierge est omniprésente, à l’exception des vitraux du chœur représentant Jésus-Christ au centre et les quatre évangélistes. On y trouve aussi des vues du village et notamment une représentation du pont de Montchardon et de la Vieille Église, comme un clin d’œil a celle qui la précéda pendant presque 900 ans.
  • La vieille église
Le vieux Cognin était autrefois groupé autour de cette église. Mentionnée dans le cartulaire de Saint-Hugues en 1115, cette église est donc d’origine romane.
De cette époque, elle a conservé son chœur et la nef.
Au XVIe siècle, le châtelain (le sieur de Guimetières) fait édifier deux chapelles sur le côté gauche de la nef. Une grande partie de l'église a été modifiée au XVIIIe siècle, par la volonté de l’abbé Fays. L’année 1764 voit la construction de la façade à génoise, l'étonnant fronton à festons qui encadrant la porte d'entrée, et le nouveau clocher. Ce dernier succède à celui d’origine, qui était un « clocher peigne » à quatre arches, situé sur l’arrière de l’église, au-dessus du chœur. Depuis cette époque, l’église a l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.
La façade à génoise offre un exemple intéressant, et assez rare en Isère, de composition baroque.
Au XIXe siècle, l’église devenant trop petite, humide et inconfortable pour y célébrer les offices, on décide la construction d’une nouvelle église.
En 1896, lorsque la nouvelle église est édifiée au bas du village, l'ancienne église est donnée au charpentier en échange de son travail, et devient un atelier de charpente.
L'église est protégée au titre des Monuments historiques depuis 1947.
Aujourd’hui monument privé, elle a fait l’objet d’une restauration de qualité et est ouverte occasionnellement au public pour donner des concerts ou des expositions.
  • La statue de la Vierge
Une grande statue de la Vierge, dominant le bourg, est située dans l'angle du deuxième virage de la route des gorges du Nan. Elle est dominée elle-même par une montagne dénommée le « chapeau de Napoléon »[49].

Patrimoine naturel

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Cascade du Nan

Les gorges du Nan

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Ces gorges sont un étroit canyon, d'une longueur de trois à quatre kilomètres au fond duquel coule le torrent du Nan en provenance du territoire voisin de Malleval-en-Vercors avant de traverser le bourg ancien. Ce site naturel débute aux limites des constructions du village avec le pont de Montchardon et le bâtiment servant de local électrique à la turbine alimentée par les eaux du torrent.

La route des gorges, très spectaculaire, mais également très étroite, a été créée en 1894 et attire de nombreux touristes. Le canyon fait aussi l'objet d'un itinéraire pédestre assez difficile ; il commence derrière l'ancienne église tout en bénéficiant, une partie de la nuit, d'un éclairage nocturne assuré par une ancienne turbine qui, autrefois, permettait d'apporter l'électricité au village[50].

En 2015, l'espace des gorges du Nan, partagé entre les territoires des communes de Cognin-les-Gorges et de Malleval-en-Vercors a rejoint les sites classés espace naturel sensible du département de l'Isère[51].

Les canaux du Cognin

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Carte des canaux de Cognin

Ces petits canaux (Béal ou Bief) taillés dans le roc sont chargés d'amener l'eau jusqu'aux roues à aubes des moulins, des scieries ou des usines de tissage. Ces canaux à faible pente transportent les eaux du Nan sur plusieurs kilomètres et permettent d'irriguer des terres agricoles dans la pleine jusqu'au hameau de la Vorcière et village d'Izeron.

En 1292, est fait mention d'un albegement entre le Seigneur de Sassenage Izeron, et les frères Pétinot (Guillaume et Jean) pour la réalisation d'un canal permettant la construction d'un moulin.

Ainsi on voit naître un premier canal sur la rive droite du Nan irriguant les terres du Sieur de Guimetière. Un autre canal taillé en encorbellement dans la falaise cotée gauche du Nan permet d'alimenter en eaux les terres du Sieur Roux-Déageant propriétaire de la maison forte de la Tour.

En 2020, il ne subsiste de ces deux canaux, que les premiers mètres toujours en eau qui court dans le village, et il reste encore des éléments visibles sur l'ancien tracé (Fossés, Vannes d'arrêt).


Personnalités liées à la commune

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Héraldique, logotype et devise

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Cognin-les-Gorges possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Philippe Hanus et Benjamin Vanderlick, Sur la route de l'éxil, (ISBN 978-2-9528952-6-2)
  • Geoffrey Girard, Cognin les Gorges "un village entre pleine et Vercors", Ballouhey, (ISBN 2-910597-38-5)
  • Joseph Parsus, Malleval-en-Vercors dans la résistance, Valence, Peuple libre, , 271 p. (ISBN 978-2-907655-71-2)
  • Patrick Ollivier-Eliott, "Vercors Safari Patrimoine" page 236 à 239, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 287 p. (ISBN 978-2-84206-484-6)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 6 décembre 2019
  2. Site "calculer la distance", page sur la distance entre Saint-Marcellin et Cognin-les-Gorges
  3. Illumination des gorges par la centrale
  4. Site géol-alp, page "Rovon, Cognin-les-Gorges et Izeron"
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Cognin-les-Gorges et Chatte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Chatte_sapc », sur la commune de Chatte - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Chatte_sapc », sur la commune de Chatte - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. Site structurae, page sur le pont suspendu de Trellins
  12. Site Transisère, fiche horaire de la ligne 5000 en 2018
  13. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  14. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Cognin-les-Gorges ».
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Grenoble », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Site CAUE Isère, page sur les espaces publics du centre du bourg de Cognin
  19. Site géoportail, page des cartes IGN
  20. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  21. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  22. Site d'Henry Suter, page sur les noms de lieux en Suisse romande, en Savoie et environs, glossaire lettre C
  23. Livre L'Origine du nom des communes du département de l'Isère par André Plank, édition L'atelier, 2006, page 162
  24. Aimé Bocquet, L'Isère pré et protohistorique, p. 230, Gallia Préhistoire, 1969-1 [1]
  25. Site JC Michel, carte archéologique de l'Isère
  26. Site généanet, fiche de Guigues er de Sassenage
  27. Livre Google Mémoires de Eustache Piemond
  28. Livre Histoire des communes de l'Isère, pages 294 et 295. ouvrage collectif, éditions Horvath, 2008
  29. site des archives départementales de l'Isère, page sur les municipalités de canton entre 1795 et 1800
  30. Site du Musée de la Résistance, page l'anéantissement du maquis de Malleval
  31. Site de la commune de Cognin-les-Gorges, page sur le conseil municipal
  32. « Résultats municipales 2020 à Cognin-les-Gorges », sur lemonde.fr (consulté le ).
  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  37. Site du ministère de l'Éducation nationale, page sur l'école de Cognin-les-Gorges.
  38. Site de la commune de Cognin-les-Gorges, page sur la bibliothèque
  39. Site "messe info" sur la paroisse Saint Joseph des Deux Rives
  40. http://www.montchardon.org Site du centre d'études tibétains de Montchardon
  41. Site JDN, page sur l'emploi et le chômage à Cognin-les-Gorges
  42. F. Monteiller, « La tempête des 7 et 8 novembre 1982 dans la Drôme et l'Isère », Études drômoises, (no)64, mars 1985, p. 40.
  43. Site JDN, page "Entreprises, commerces et services à Cognin-les-Gorges"
  44. « Séchoir à noix », notice no PA00117363, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  45. Éric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 675.
  46. Site de la commune de Cognin-les-Gorges, page sur le patrimoine
  47. Site Balades en Isère, page sur Cognin et les gorges du Nan
  48. Site monumentsmorts.univ-lille.fr, page sur le monument aux morts de Cognin-les-Gorges.
  49. Site Balades en Isère, page sur la D22, la route des gorges du Nan
  50. Site Isère-Tourisme, page sur les gorges du Nan.
  51. Bulletin officiel du Département de l'Isère (BODI), n° 304, août 2015, page 11.