Seghers est né à Anvers, fils de Peeter Seghers. À la mort de son père en 1601, Daniel et sa mère s'expatrient à Utrecht où le jeune Daniel reçoit une éducation calviniste. De retour à Anvers en 1610 il est admis dans l'atelier de Jan Bruegel dont il devient le disciple et l'ami. Sous son influence il revient à la foi catholique et entre dans la Compagnie de Jésus comme frère en 1614.
Sa formation religieuse terminée il revient à Anvers où il renoue avec Jan Breugel et Pierre-Paul Rubens avec lequel il collabore pour la décoration de l'église Saint-Ignace d'Anvers (maintenant église Saint-Charles-Borromée). Sa spécialité est déjà la peinture de compositions florales.
Après un court séjour à Bruxelles (1624-25) il est envoyé à Rome pour se perfectionner auprès d'artistes italiens.
De retour à Anvers en 1627 il rouvre son atelier et se donne entièrement à son art. Quelque 200 tableaux sont connus, tous à dominante florale (sauf quelques paysages). Lorsque l'introduction de personnages était nécessaires ils étaient comme de pierre et toujours en arrière-plan, entourés d'une merveilleuse couronne de fleurs variées. Ses compositions comprenaient facilement jusqu'à une quinzaine de fleurs différentes (avec quelques papillons). Ses couleurs sont fraîches et claires sans être excessives. Son dessin est très soigneux.
Comme frère jésuite il travaille gratuitement et ses tableaux sont souvent offerts comme cadeaux à des personnages importants ou à des bienfaiteurs éminents des collèges jésuites. Ainsi on peut voir maintenant ses œuvres dans des églises et musées de Belgique, à Vienne, Dresde, Londres, La Haye et Madrid. Il s'en trouve également dans des collections privées.
Daniel Seghers meurt dans sa ville natale d'Anvers le .
Guirlande de fleurs, huile sur bois, 36 × 56 cm, Musée Old Masters, Bruxelles[2]
Portrait d'un homme et décoration florale, cuivre, huile sur cuivre, 83 × 59 cm, Musée Old Masters, Bruxelles (Herrenbildnis von Gonzales Coques?)
La Vierge, l'Enfant et Saint François Xavier, dans une couronne de fleurs avec Érasme Quellin II, 1645-1647, huile sur toile, 96 × 72 cm, Hambourg, Kunsthalle[3]