Ginasservis est une commune située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le sud-est de la France. Le village se trouve dans un environnement typiquement provençal, entouré de collines boisées, de champs de vignes et d'oliviers, ainsi que de vastes espaces naturels. La commune est située à proximité de la chaîne des montagnes des Alpes-de-Haute-Provence, offrant ainsi des paysages variés et un cadre naturel préservé.
Ginasservis est accessible par la route départementale D3 qui relie le village aux communes voisines. La commune est située à proximité de l'autoroute A51, qui relie Marseille à Sisteron, facilitant l'accès aux grandes villes de la région. Toutefois, en raison de sa localisation rurale, Ginasservis reste relativement isolé, offrant ainsi un cadre de vie paisible et préservé des grandes infrastructures[2].
La commune est traversée par deux lignes de PROXIMITÉ :
Ginasservis fait partie d'un massif très forestier avec un taux de boisement de 63 %, principalement publics dont 77 hectares soumis au Régime forestier[4].
Le relief de Ginasservis est typiquement méditerranéen, avec une alternance de collines et de vallées. Le point culminant de la commune se situe à environ 600 mètres d'altitude, tandis que le village lui-même est à une altitude moyenne de 400 mètres. Les collines environnantes sont composées de roches calcaires, offrant des panoramas sur les paysages provençaux et les montagnes environnantes.
La commune de Ginasservis est traversée par plusieurs petits cours d'eau qui sont des affluents du Verdon, une rivière importante de la région. Ces rivières et ruisseaux sont souvent à sec en été, mais ils contribuent à la fertilité des terres agricoles environnantes. L'irrigation des cultures est facilitée par la présence de ces ressources en eau, bien que limitées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 742 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 2,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vinon Sur Verdon », sur la commune de Vinon-sur-Verdon à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 607,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 44,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,5 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Au , Ginasservis est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (48,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), terres arables (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), zones urbanisées (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) regroupe les 3 Communautés de Communes du CA plus la Communauté de Communes de Provence Verdon. Le SCoT Provence Verte Verdon 2020-2040 a été approuvé le 30 janvier 2020. Il est applicable depuis le 11 septembre 2020[22].
La toponymie de Ginasservis, comme celle de nombreux villages provençaux, trouve ses racines dans l'histoire et la géographie locale. Voici quelques éléments pour comprendre l'origine du nom "Ginasservis" et son évolution au fil du temps :
"Ginasservis" est un nom d'origine latine. Il est composé de deux éléments :
"Genas" : Ce terme pourrait dériver du mot latin "genista," signifiant "genêt," un arbuste à fleurs jaunes très commun dans les régions méditerranéennes. Le genêt est typique des paysages de la région, où il pousse sur des terrains rocailleux et ensoleillés.
"Servis" : Cette partie du nom pourrait provenir de "servus," un terme latin qui signifie "esclave" ou "serviteur." Cependant, dans le contexte de la toponymie, il est plus probable que "servis" soit une déformation de "silva," signifiant "forêt" ou "bois," ce qui donnerait une signification proche de "la forêt de genêts."
Mention au Moyen Âge : Le village est mentionné pour la première fois dans des documents médiévaux sous le nom de "Genaservis" ou "Ginaservis." À cette époque, les noms de lieux étaient souvent liés à la géographie locale, ce qui renforce l'idée que le nom fait référence à une végétation spécifique, comme les genêts.
Interprétations Modernes : Au fil du temps, la signification originale a pu se perdre, mais le nom est resté en grande partie inchangé. Aujourd'hui, "Ginasservis" est un toponyme qui évoque toujours une connexion avec la nature et les paysages caractéristiques de la Provence.
Au sommet de Montmajor se trouve un oppidum (site gaulois fortifié)[32].
Les Romains ont établi des domaines, en dessous du village, à Saint-Antoine et à la Foux, en d’autre lieux peut-être.
Vers 970, les moines de Saint-Victor de Marseille ont fondé un prieuré à la Foux. À cette époque le village de Ginasservis a déjà un site fortifié et un seigneur ; l’un d’eux est cité en 1031, un autre en 1113 sert d’otage pour son suzerain. En 1175, d’autres prieurés existent aussi à Saint-Damase et Saint-Antoine.
L’histoire bien connue de Ginasservis commence en 1241 quand ce territoire revient à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; jusqu’en 1789 le commandeur d'Aix en est le seigneur temporel et spirituel[33]. Les Hospitaliers construisent ici un important château fort où réside souvent le commandeur et dont il reste aujourd’hui quelques ruines. Ce château est plusieurs fois délabré ; reconstruit une dernière fois au XVIIe siècle, il était devenu, comme ailleurs, une simple résidence seigneuriale entièrement démolie à la Révolution. Les hospitaliers bâtirent aussi une enceinte fortifiée à Saint-Antoine dans un domaine de plusieurs centaines d’hectares.
1308, important accord sur les prairies et canaux de la plaine de Valavès.
1319, réclamation des habitants avec leurs syndics pour la diminution des charges.
1484, réalisation du premier cadastre de Ginasservis.
1515, démolition du four à pain des villageois concurrent de celui du seigneur.
1554, les habitants ont le droit de construire un moulin mu par l’eau de la Foux.
1765, construction de la fontaine (actuelle du Plan) où l’eau est amenée grâce à 700 mètres de canalisations.
Après la Révolution, Ginasservis est plusieurs fois chef-lieu de canton.
Au XIXe siècle, la commune entre dans l'ère industrielle : école pour les garçons et les filles, service postal, amélioration des chemins, agrandissement du village autour de sa place…
Cependant Ginasservis garde longtemps ses activités traditionnelles : passage de la transhumance deux fois dans l’année ; chaque année la pratique de la « rusco » du chêne vert qui fournit charbon de bois et écorce pour le tannage…
C'est à Ginasservis qu'est tourné, en 1999, le film Les Quatre Saisons d'Espigoule, réalisé par un « enfant du pays » : Christian Philibert. Le même réalisateur y avait déjà tourné le court métrage La Revanche de M. Seguin en 1995[34].Une partie du film Afrik'aïoli y est tourné ainsi que Un Travail d'Arabe par le même réalisateur .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].
En 2022, la commune comptait 2 036 habitants[Note 2], en évolution de +14,25 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Culte catholique, l'église Saint-Laurent à Ginasservis est rattachée au Secteur Paroissial Interdiocésain Lavande - Var - Verdon[50], Diocèse de Fréjus-Toulon.
Les armoiries de Ginasservis se blasonnent ainsi : « De gueules à la croix de Malte d'argent bordée d'or[61]. »
La croix de Malte rappelle que l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem posséda cette seigneurie pendant plus de cinq siècles[62].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN2-86535-070-3)
Ginasservis, p.511
Guide du Tourisme industriel et technique en Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, Monuments, Étapes et Curiosités, Paris, Éditions Solar, , 152 p. (ISBN2-263-01872-7)
Collection EDF – La France contemporaine. p. 109 Ginasservis : Veyron (SARL), Menuiserie métallique
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]