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Docteur honoris causa de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle () Prix de journalisme Antonio-Asensio (d) () |
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Ignacio Ramonet (né le à Redondela en Galice (Espagne) est un sémiologue du cinéma et journaliste espagnol. Il est le père de Tancrède Ramonet.
Ancien directeur du mensuel Le Monde diplomatique, il est actuellement directeur de l'édition espagnole du Monde diplomatique[1] et président de l'Association Mémoire des luttes[2]. Il est également éditorialiste de politique internationale à l'agence Kyodo News (Tokyo), à l'agence Inter Press Service (IPS)[3], à Radio Nederland (Amsterdam), au quotidien Eleftherotypía (Athènes) et au journal d'information numérique Hintergrund en Allemagne.
Ignacio Ramonet a grandi à Tanger au Maroc où ses parents, républicains espagnols fuyant le franquisme, se sont installés vers 1948. Après avoir obtenu une maîtrise de lettres en France à l'université Bordeaux III, il enseigne au collège du Plateau à Salé au Maroc, puis au collège du Palais royal de Rabat où il a comme élève le futur roi Mohammed VI. Il s'installe définitivement en France en 1972. Influencé par Roland Barthes et dirigé par Christian Metz, il soutient en 1981 à l'École des hautes études en sciences sociales un doctorat sur le rôle social du cinéma cubain. De 1975 à 2005, il enseigne la théorie de la communication au département de cinéma, communication, information (CCI) de l'université Paris-VII.
Critique de cinéma, il collabore aux Cahiers du cinéma puis à Libération qui vient alors d'être créé par Serge July et Jean-Paul Sartre. Entré au mensuel Le Monde diplomatique en , il en est élu directeur de la rédaction et président du directoire en ; réélu à l'unanimité à deux reprises, en 1996 et 2002, il demeurera directeur jusqu'en [4],[5].
Il est également docteur honoris causa de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne), de l'université de Córdoba (Argentine), de l'université de La Havane (Cuba), et de l'université autonome de Saint-Domingue (UASD)[6] et auteur de plusieurs livres de géopolitique et de théorie critique des médias.
En , la ville de New York (États-Unis) lui remet une Distinction d'honneur (« Proclamation ») « pour ses travaux dans les communications de masse en faveur des communautés latines »[7]
Ignacio Ramonet est parmi les premiers à définir le concept de pensée unique et a notamment aidé à propager cette idée dans un article de [source insuffisante][8].
Il est à l'origine de la création de l'association ATTAC dont il est président d'honneur. En effet, dans un éditorial du Monde diplomatique de intitulé « Désarmer les marchés », il pose l'hypothèse que la mondialisation financière s'est créé son propre État, avec ses appareils, ses réseaux d'influence et ses moyens d'actions, mais que c'est un État complètement dégagé de toute société, qu'elle désorganise les économies nationales, méprise les principes démocratiques qui les fonde, presse les États à s'endetter, exige des entreprises qu'elles reversent des dividendes de plus en plus élevés à leurs actionnaires, et fait régner partout l'insécurité. Pour corriger les anomalies supposées par son analyse, il propose de prélever une taxe sur toutes les transactions financières, la taxe Tobin[9][source insuffisante] et, pour y contribuer, il suggère de mettre en place une organisation non gouvernementale, l'« Association pour une taxe Tobin d'aide aux citoyens (ATTAC) ».
Il fait également partie des promoteurs du Forum social mondial de Porto Alegre, dont il a proposé le slogan : Un autre monde est possible. Pour ce qui concerne la société médiatique, il est le fondateur de l'ONG internationale Media Watch Global (Observatoire international des médias) et de sa version française, l'Observatoire français des médias. Il est aussi membre du comité de parrainage de la « Coordination française pour la Décennie » de la culture de paix et de non-violence.
Enfin, Ignacio Ramonet est également promoteur du revenu de base inconditionnel, dont il fait largement mention dans son éditorial de janvier 2000 dans Le Monde diplomatique[10][source insuffisante].
Une controverse, alimentée notamment par Reporters sans frontières, existe quant à sa proximité avec Fidel Castro ; informations qu’il a démenties en [source insuffisante][11]. En , Ignacio Ramonet apporte son soutien à Fidel Castro en direct à la télévision alors que ce dernier proteste contre le classement que Forbes vient de publier : celui des fortunes des chefs d'État, où Fidel Castro apparaît en 7e position[12].
Ignacio Ramonet publie en Cien horas con Fidel[13] (Fidel Castro : Biografía a dos voces[14]) ; ce livre, traduit en une vingtaine de langues, dont en français avec Fidel Castro, biographie à deux voix en 2007, est une suite d'entretiens entre Ignacio Ramonet et Fidel Castro.
Le journaliste Axel Gyldén de L'Express considère que Biographie à deux voix « est l'exercice le plus abouti de cirage de bottes (ou de chupa-media – suceur de chaussettes, comme disent les Latinos) jamais imprimé en France. Avec une obséquiosité seulement comparable à celle des chroniqueurs de la presse du cœur »[15].
Elizabeth Burgos indique que cet ouvrage doit être versé à la documentation sur l'histoire du castrisme. Elle note cependant dans l'ouvrage des « erreurs graves d’ordre historique » dans les notes explicatives. Par exemple Isaías Medina Angarita est qualifié de « dictateur » alors que pour Elizabeth Burgos il a inscrit le Venezuela dans la démocratie. Toujours pour le Venezuela, il est indiqué que Rómulo Betancourt a été renversé en 1964, alors qu'au contraire il a transmis son pouvoir à son successeur Raúl Leoni après son élection dans le « strict respect des règles démocratiques »[16]. Pour l'historien Pierre Rigoulot, dans cet ouvrage, Ignacio Ramonet laisse Fidel Castro « s'épancher, se justifier et justifier tout, ce livre fait de Ramonet, légitimement le dernier castriste »[17].
Après la publication de cet ouvrage, les journaux El País et La Voz de Galicia cessent de publier ses articles ; Ignacio Ramonet y voit une mesure de représailles[18].
Les universitaires Philippe Corcuff et Antoine Bevort critiquent la position ambiguë d'Ignacio Ramonet au moment de la victoire de Donald Trump[19].
En 2012, il soutient Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle[20]. Au début des années 2020, il fait partie du « conseil scientifique » de l'Institut La Boétie[21].
Il a reçu plusieurs distinctions internationales :