Jambles | |||||
L'église paroissiale. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chalon-sur-Saône | ||||
Intercommunalité | Le Grand Chalon | ||||
Maire Mandat |
Luc Bertin-Boussu 2020-2026 |
||||
Code postal | 71640 | ||||
Code commune | 71241 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Jamblois | ||||
Population municipale |
475 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 46′ 29″ nord, 4° 41′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 234 m Max. 495 m |
||||
Superficie | 8,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Chalon-sur-Saône (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Givry | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | jambles.fr | ||||
modifier |
Jambles est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Le village est spécialisé dans le domaine viticole.
Jambles est située en Bourgogne, dans le département de Saône-et-Loire, sur la côte chalonnaise, à 4 kilomètres de Givry et à un peu plus de 10 kilomètres de Chalon-sur-Saône.
Châtel-Moron | Barizey | Saint-Denis-de-Vaux | ||
N | Givry | |||
O Jambles E | ||||
S | ||||
Sainte-Hélène | Moroges | Saint-Désert |
Le village est situé à proximité des grands axes de circulation, à 11 kilomètres de l'autoroute A6 (Chalon-sur-Saône), à 14 kilomètres des voies ferrées ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, à 20 kilomètres de LGV Sud-Est (TGV) (Le Creusot) et à 3 kilomètres de la route nationale 80 Chalon-Moulins.
La commune est située sur des versants au sous-sol calcaire, sur des sols argilo-calcaires.
Ce territoire est très vallonné (altitude de 234 mètres à 495 mètres) sur ces 826 hectares, avec 130 hectares couverts de bois dont 40 hectares sont en douglas et exploités par l'Office national des forêts. La vigne représente 90 hectares[b 1].
Cette commune se situe au pied du mont Avril (420m).
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 839 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chalon-Champforgueil », sur la commune de Champforgeuil à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,6 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Pour la ville de Dijon (316 m), les valeurs climatiques jusqu'à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1 | 0,1 | 2,2 | 5 | 8,7 | 12 | 14,1 | 13,7 | 10,9 | 7,2 | 2,5 | −0,2 | 6,3 |
Température moyenne (°C) | 1,6 | 3,6 | 6,5 | 9,8 | 13,7 | 17,2 | 19,7 | 19,1 | 16,1 | 11,3 | 5,6 | 2,3 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 7 | 10,8 | 14,7 | 18,7 | 22,4 | 25,3 | 24,5 | 21,3 | 15,5 | 8,6 | 4,8 | 14,8 |
Précipitations (mm) | 49,2 | 52,5 | 52,8 | 52,2 | 86,3 | 62,4 | 51 | 65,4 | 66,6 | 57,6 | 64,2 | 62 | 732,2 |
Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0,7 | 2,5 | 5,2 | 8,9 | 12,3 | 12,4 | 13,9 | 11,1 | 7,5 | 2,9 | 0,1 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,1 | 4 | 6,8 | 10 | 13,9 | 17,5 | 20,1 | 19,4 | 16,4 | 11,7 | 6 | 2,7 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 7,3 | 11,1 | 14,8 | 18,9 | 22,8 | 25,7 | 24,9 | 21,7 | 15,9 | 9,1 | 5,3 | 15,2 |
Précipitations (mm) | 66,3 | 60,9 | 58,7 | 69,4 | 85,9 | 74,7 | 58,1 | 77,1 | 75,7 | 71,7 | 72,7 | 70,4 | 841,4 |
Au , Jambles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,7 %), prairies (19,4 %), forêts (16 %), cultures permanentes (11,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,9 %), zones urbanisées (4,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Différentes chartes de l'abbaye de Cluny mentionnent le village sous diverses appellations : Gemulense, Gemulasense, Jemulacense[16]. Jambles se situant entre deux collines jumelles : Le « Mont Avril » et le « Santon », certains auteurs y voient une référence à l'appellation Jemulacensis. M. Houze donne un autre sens pour Gemula qui veut dire la triste ; enfin des archéologues pensent à des altérations successives passant de Gemula à Geml'ae, puis à Gemblae pour finir en Jambles[17].
Ce village était habité à l'époque gallo-romaine car il a été retrouvé des tuiles à rebord[a 1],[Note 3].
Dès le IXe siècle, Jambles appartient à l'église puis à l'abbaye de Cluny et vers le XIe siècle à l'évêque de Chalon[a 1]. Un cartulaire de Saint-Vincent de Chalon de 1263, mentionne la présence d'un établissement hospitalier qui reçoit des malades, des sans-abris et des voyageurs au lieu-dit la Maison-Dieu[a 1]. Au XIIe siècle les chanoines du chapitre de la cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône rattachent Jambles à la vidamie du chapitre. À la même époque l'archidiaconé de Chalon comprend l'archiprêtré de la Montagne établi à Jambles qui comprend Givry, Buxy, Saint-Gengoux, Saint-Jean-de-Vaux et le mont Saint-Vincent. Fin du XVe, la commune appartient pour partie à l'abbaye bénédictine Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône et pour partie aux seigneurs de Charnailles, savoir les familles de Ciry, de Distenne, puis Marloud (1628-1710), de Mucie (1714-1731), enfin Cortois-Humbert (1731-1789). À la Révolution, le château est vendu comme bien national, il revient sous l'empire à un officier des armées impériales, M. Pagan-Thorin.
L'ancienne église de Jambles se situait en haut du Santon, elle desservait également Russilly. Par la suite l'église actuelle de pur style clunisien se trouve au centre du village : le clocher et le chœur sont du XIe siècle et les chapelles latérales remaniées au XVe[18]
Au XVe siècle, les passages de gens d'armes, les intempéries et les épidémies se succèdent dans la commune[a 2].
La « Confrérie Jambloise » voit le jour en 1508, en l'honneur du Saint-Sacrement[a 2]. Une grande tempête s'abat sur la commune le [a 2]. Il y a entre 1614 et 1630, des gens d'armes, des gelées, de la grêle, de la sécheresse, des orages entraînant des disettes et des épidémies de peste[a 3]. La nuit du 15 au , survient une gelée qui touche très durement le vignoble et le , c'est un gros orage de grêle qui touche la vigne[a 4].
En 1814, les Autrichiens passent et réquisitionnent des produits dans le village[a 5]. Création en 1859 de la « Société de secours mutuels Saint-Vincent »[a 6]. En 1879, le phylloxéra envahit le vignoble de Jambles[a 6]. À la fin du XIXe siècle, il y a à Jambles un exploitant de carrière, deux maçons, deux forgerons, deux charpentiers, deux meuniers, un boulanger, un boucher, quatre bouilleurs d'eau-de-vie, un épicier, un huilier, deux merciers, quatre aubergistes, deux voituriers et un notaire[a 6].
Le monument aux morts est érigé en 1920, à la mémoire des trente Jamblois morts lors de la Première Guerre mondiale[a 7]. L'électricité arrive vers 1930.
La ligne haute tension de Chalon-Montchanin passant par le Mont-Avril est sabotée en mai et juin 1944, les Allemands menacent donc d'incendier le village[a 7]. Le , un camion de résistants se heurte à une équipe du service agricole allemand, une fusillade s'ensuit et plusieurs Allemands sont tués. Un officier allemand blessé est soigné par les habitants, ce qui épargne probablement de lourdes représailles au village dont plusieurs habitants sont maquisards[a 7].
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a dans la commune un boulanger, trois épiciers-merciers, deux aubergistes, deux bouilleurs d'eau-de-vie, deux marchands de vin, un menuisier, un maçon, un sabotier, un perruquier, un cantonnier, un garde-champêtre, un notaire et un voiturier[a 6]. L'eau courante est installée vers 1960.
Avec la canicule de 2003, les vendanges débutèrent pour certains domaines cette année-là à la mi-août, soit avec un mois d'avance, des vendanges très précoces qui ne s'étaient pas vues depuis 1422 et 1865 d'après les archives[20]. En janvier 2004, Jambles a rejoint la communauté d'agglomération de Chalon Val de Bourgogne.
Jambles est un village qui vote plutôt à droite. Depuis 1997, la droite est arrivée en tête dans 14 élections, la gauche dans 5 élections et une élection a vu la gauche et la droite à égalité[b 2],[b 3],[b 4],[b 5],[b 6],[b 7],[b 8],[b 9],[b 10],[b 11],[b 12],[b 13],[b 14],[b 15],[b 16],[b 17],[b 18],[b 19],[b 20].
Jambles dépend de la sous-préfecture de Saône-et-Loire à Chalon-sur-Saône. Le conseil municipal est composé de 11 membres conformément à l’article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[21]. À l'issue des élections municipales de 2014, Luc Bertin-Boussu a été réélu maire de Jambles[22].
Cette commune est incluse dans le canton de Givry, comptant 12 057 habitants en 2007. En intercommunalité, ce village fait partie du Grand Chalon. Pierre Voarick est conseiller général de ce canton depuis 1998.
Dans le domaine judiciaire, la commune dépend aussi[Quoi ?] de la commune de Chalon-sur-Saône qui possède un tribunal d'instance et un tribunal de grande instance, d'un tribunal de commerce et d'un conseil des prud'hommes. Pour le deuxième degré de juridiction, elle dépend de la cour d'appel et de la cour administrative d'appel de Dijon[23].
Au , Jambles n'est jumelée avec aucune commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 475 habitants[Note 5], en évolution de −3,46 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,5 % la même année, alors qu'il est de 32,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 236 hommes pour 255 femmes, soit un taux de 51,93 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,46 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
La commune de Jambles est située dans l'académie de Dijon.
Ce village possède une micro-crèche avec une capacité de dix places pouvant recevoir 25 à 30 enfants suivant les plages horaires[b 1].
Le village possède une école de niveau élémentaire (maternelle et primaire) avec 18 élèves en 2015-2016[b 1]. Le collège le plus proche est situé à Givry et les lycées les plus proches à Chalon-sur-Saône.
Il peut être cité : la fête de la Saint-Vincent au mois de janvier, la fête patronale (Saint-Louis) fin août ; les feux de la Saint-Jean, la Fête du village[b 1]. et tout ce qui est lié à l'entretien et la valorisation du patrimoine jamblois (journées du patrimoine, concerts, circuit Niépce...).
Il y a un cabinet médical à Givry. L’hôpital le plus proche se situe à Chalon-sur-Saône.
De nombreux sentiers balisés dont les deux principaux sont « La balade verte » et « La promenade sur le mont-Avril » permettent la randonnée. Il y a également un « Agorespace »[b 21].Jambles est située sur le GR 7 (randonneurs et pèlerins venant d'Alsace, d'Allemagne notamment). Une course automobile (Rallye de la Côte Chalonnaise) en juillet passant par Jambles.
Culte catholique à l'église Saint-Bénigne au centre du village (paroisse Saint-Vincent-des-Buis).
Le Grand Chalon gère la collecte de la commune. Il y a une collecte hebdomadaire des ordures ménagères. Les pelouses calcaires du mont Avril avec une flore particulière inventoriée par le Conservatoire naturel des sites bourguignons.
C'est la viticulture qui est omniprésente dans la commune. Il y a aussi de l'agriculture avec de la culture de céréales, d'élevage bovin et d'élevage ovin[a 6]. Il y a également un gîte dans cette commune.
Jambles est un village viticole qui comprend 90 hectares de vigne et inclus dans les appellations Givry et Bourgogne côte-chalonnaise. Le cépage dominant dans la commune est le pinot noir (80 %)[b 1]. Il y a huit exploitations viticoles dans ce village[b 1].
Il y a une dizaine d'associations dans ce village (Patrimoine de l'église de Jambles, Saint-Vincent, Club du Mont Avril, les « rAts d'Arts » qui organise des expositions et de merveilleux spectacles et concerts dans une cave d'une parfaite authenticité 26 rue de la Côte-Chalonnaise, gymnastique volontaire...)[b 1].