À la fois critique satirique de la papauté et exposé de la pensée religieuse et humaine du poète, l'œuvre est présentée comme un « rêve en deux scènes ». Elle parut le , mais avait été en fait presque entièrement écrite en 1874-1875, dans la ligne de l'anticléricalisme croissant de l'auteur et de la nouvelle IIIe République, et en réaction entre autres au principe de l'infaillibilité pontificale établi en 1870.
La première scène montre le Pape s'endormant après avoir longtemps cherché le sommeil. Il se voit alors en rêve, rejetant les dogmes de l'Église Catholique pour revenir à la pureté du Christ, bon envers les faibles et les pauvres et intransigeant envers les puissants, incarnation de la condition humaine. Dans une seconde scène lapidaire, le Pape se réveille, terrifié d'avoir fait un tel cauchemar... Il court à l'église pour se confesser ! Il avoue voir Dieu dans des songes.
Le Pape. Vingt et une compositions dessinées et gravées par Jean-Paul Laurens[1] (1885). Ouvrage numérisé par le Centre de Ressources Jacques-Seebacher.