Le musée Sainte-Croix est le plus grand musée de la ville de Poitiers. Construit en 1974 sur les plans de l'architecte poitevin Jean Monge, il se dresse à la place de l'ancienne abbaye Sainte-Croix, aujourd'hui à Saint-Benoît. Il s'agit d'une vaste structure de béton et de verre, dans le plus pur style brutaliste des années 1970. Il est construit sur un ancien site de fouilles dans son département Archéologie[pas clair].
Ses riches et diverses collections s'exposent au travers d'un parcours chronologique progressivement renouvelé, partant de la préhistoire et de l'archéologie antique et médiévale pour arriver aux beaux-arts tout en évoquant l'histoire du Poitou.
Le premier musée de la ville de Poitiers est constitué en 1820. Il s'installe ensuite au rez-de-chaussée du nouvel hôtel de ville construit à la fin du Second Empire[2]. En 1947, une importante donation par la Société des Antiquaires de l'Ouest enrichit considérablement les collections de la ville, l'archéologie et la numismatique régionales se trouvant renforcées, ainsi que les beaux-arts et les arts décoratifs.
L'architecte Jean Monge, lauréat de l’équerre d'Argent pour la bibliothèque universitaire de droit et de lettres de la ville en 1973, est chargé de construire un nouveau bâtiment muséal[3]. Le musée ouvre le sous le nom de "Centre culturel Sainte-Croix"[4]. Depuis , ses qualités architecturales sont reconnues par le label "Patrimoine du XXe siècle" décerné par le Ministère de la Culture.
Les réserves externalisées à Vouneuil-sous-Biard rassemblent les quelque 1,2 million d'objets inscrits sur l'inventaire du musée, et libérant ainsi plus de 1 000 m2 de surface d'exposition au sein du bâtiment[5]. Le parcours permanent est enrichi par l'arrivée des collections en provenance de l'autre musée municipal, le Musée Rupert-de-Chièvres qui a fermé en 2009[6]. Un partenariat de trois ans entre la Ville et l'Institut national du patrimoine prévoit aussi une coopération scientifique, technique et professionnelle dans les domaines de la conservation et de la restauration du patrimoine[7].
En 2024, le musée reçoit un leg exceptionnel, de l'artiste et collectionneuse Eugénie Dubreuil, composé de 500 oeuvres réalisées par des femmes. Il s'agit de la plus grande collection française d'oeuvres féminines, allant du 17e au 21e siècle, dénommée La Musée[8],[9],[10].
Décors de stuc découverts dans l'ancien prieuré Saint-Pierre de Vouneuil-sous-Biard (Ve – VIe siècle): Ensemble le plus complet et le plus ancien de France (cf. Exposition internationale de 2005) ;
Fragment de sarcophage dit La pierre qui pue trouvé dans la nécropole développée autour du tombeau d'Hilaire (IVe s.) ;
Les Larrons : base d'une Crucifixion monumentale unique en Europe ;
Sarcophage paléochrétien de Loudun à décor historié (Ve s.) ;
Base d'une Crucifixion monumentale en pierre provenant de l'Hypogée des Dunes, chapelle funéraire aménagée par l'Abbé Mellebaude au VIIe. Site exceptionnel du Haut Moyen Âge (réunissant un corpus de sculptures et d'inscriptions) actuellement en chantier de restauration par les M.H.
Le cabinet d'art graphique du musée Sainte-Croix comprend notamment les dessins de la donation Babinet et les photographies provenant de l'ancienne collection de Bernard Lamarche-Vadel.
En raison de leur fragilité ces œuvres ne sont présentées que lors d'expositions temporaires.
↑Grégory Vouhé et Anne Benéteau Péan, Un Louvre pour Poitiers. La construction du Musée-Hôtel de Ville, 1867-1875, catalogue de l'exposition du Musée Sainte-Croix, Poitiers, 14 octobre 2010-16 janvier 2011, Musées de Poitiers, 2010 Lire en ligne
↑Grégory Vouhé, « Monument années 1970 », L’Actualité Poitou-Charentes n° 109, été 2015.
↑Brochure 2016-2017 du musée, éditée en octobre 2016, p. 4.
↑Edito du Député-Maire de Poitiers, Alain Claeys, dans la brochure 2016-2017 du musée, éditée en octobre 2016, p. 3.