Nom de naissance | Radojko Jovanović |
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Naissance |
Trbunje, Royaume de Serbie |
Décès |
(à 43 ans) Belgrade |
Langue d’écriture | Serbe |
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Mouvement | Avant-garde |
Genres |
Rade Drainac (en serbe cyrillique : Раде Драинац ; né le à Trbunje et mort le à Belgrade), de son véritable nom Radojko Jovanović, était un poète serbe, appartenant aux courants poétiques d'avant-garde de l'entre-deux-guerres en Serbie. Il a également été rédacteur en chef d'un journal, critique d'art et critique dramatique et il a rédigé des chroniques et des récits de voyage.
Rade Drainac naît le dans le village de Trbunje, près de Blace, dans la région de la Toplica. En novembre 1915, alors qu'il est encore lycéen à Kruševac, il rejoint l'armée serbe dans sa retraite à travers le Kosovo, le Monténégro et l'Albanie. En janvier 1916, avec d'autres réfugiés, il arrive à Marseille grâce à la Croix-Rouge. Il continue ses études secondaires en France et écrit son premier poème en 1916, alors qu'il est lycéen à Lyon[1].
Après un court séjour dans le Paris bohème de l'après-guerre, il rejoint Belgrade en 1919. En 1921, il commence à travailler comme journaliste et publie ses premiers recueils de poèmes, Modri smeh (Le Rire bleu) et Afroditin vrt (Le Jardin d'Aphrodite). En 1922 et 1923, il édite et publique deux numéros de la revue Hipnos, dans lesquels il se montre partisan d'une création gouvernée par l'intuition, le rêve et l'extase[1].
Rade Drainac a été influencé par le modernisme de Guillaume Apollinaire et de Blaise Cendrars.
Son œuvre lui a valu des controverses à la fois avec les représentants du surréalisme et ceux de la littérature sociale. Sans écrire lui-même dans la revue Zenit, la grande revue internationale serbe d'avant-garde des années 1920, il s'en rapproche par certains aspects et a été soutenu par son fondateur, Ljubomir Micić[1].
Rade Drainac a écrit les œuvres suivantes :
Chaque année, une manifestation appelée « les Rencontres de Drainac » (en serbe : Drainčevi susreti) se déroule à Prokuplje à la fin du mois d'août ; on y attribue le « prix Drainac » (Drainčeva nagrada), décerné au meilleur livre ou recueil de poésie de l'année[2] ; parmi les récompenses, les lauréats reçoivent une statuette en bronze à l'effigie du poète, œuvre du sculpteur Dragan Drobnjak.
La bibliothèque nationale de Prokuplje est dédiée à Rade Drainac[3] ainsi que le centre culturel de Blace[4]. Des rues portent son nom, à Belgrade, Blace, Kuršumlija, Prokuplje et Kapidžija[5].