Roland | |
Tir d'un missile Roland depuis un camion M809 de la garde nationale des États-Unis en 1984 au polygone d'essais de missile de White Sands. | |
Présentation | |
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Type de missile | missile sol-air à courte portée |
Constructeur | Euromissile |
Coût à l'unité | 270 000 euros |
Déploiement | 1977-2008 |
Caractéristiques | |
Moteurs | - |
Masse au lancement | 67 kg |
Longueur | 2,40 m |
Diamètre | 160 mm |
Envergure | 500 mm |
Vitesse | 1,6 Mach |
Portée | 11 km |
Altitude de croisière | 8 km pour le Roland 3 ; 6,3 km pour le Roland 2 |
Charge utile | - |
Guidage | radar et optique (et non infrarouge) |
Précision | - |
Détonation | - |
Plateforme de lancement | châssis d'AMX-30 (version française), châssis de Marder (version allemande) |
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Le missile franco-allemand Roland est un missile de courte portée sol-air. Le système antiaérien à courte portée Roland est monté sur châssis blindé (AMX-30R pour la France, Marder pour l'Allemagne) ou sur cabine aérotransportable à roues (Carol pour la France). C'est l'un des rares missiles étrangers achetés par l'armée américaine.
Le Roland, utilisant la technologie de téléguidage de la fin des années 1960, a été produit à 27 000 exemplaires de 1978 à 1990 ; son prix moyen est de 900 000 francs français valeur 1995 ; pour une production de 620 exemplaires, le poste de tir sans le véhicule est estimé à 50 millions de francs (avec une actualisation peut-être minorante)[1].
En service de 1980 a 2005, aurait dû être remplacé dans les années 2010 par le LFK NG :
Après une sélection entre trois missiles ouest-européens, le Roland II est choisi le . Le premier tir d'essai a lieu en . En 1979, une première série de XMIM-115A fut construite et les tests d'évaluation opérationnelles peuvent commencer. Trente-deux systèmes Roland (dont 5 loués à l'Allemagne de l'Ouest)[6] et entre 595[7] ou 600 missiles de série sont mis en œuvre sous le nom de MIM-115 Roland sur un châssis de camion M812 par le 5e bataillon du 200e régiment d'artillerie de défense antiaérienne de la Garde nationale du Nouveau-Mexique stationné à McGregor Range[8], une base de Fort Bliss et rattaché à la Rapid Deployment Joint Task Force (RDJTF) à partir de 1982[9]. Construit par Hughes Aircraft et Boeing à partir de 1978 et opérationnel en 1981, le programme coutera un total de 1,3 milliard de dollars avant d'être stoppé en 1982 après un très fort dépassement du budget initial[10]. Un prototype avec un engin blindé chenillé sera testé puis abandonné. La production des missiles s'arrête en 1985[11]. Ils seront retirés du service le après la désactivation du bataillon[12].
En France, où il est mis en ligne de 1977 à 2008 dans l'armée de terre française. Cinq véhicules de pré-série ont été livrés en 1977 et ensuite évalués, ce qui déclenche l'achat de 183 véhicules la même année. Le premier système d'armes Roland sur AMX-30 arrive en au 54e régiment d'artillerie de Verdun, un total de cinq régiments en étant équipés.
Au niveau organisationnelle, une batterie d'AMX-30 Roland, dans les années 1980, est composée de deux batteries de quatre engins, étant escorté par un nombre équivalent de VAB T20-13.
Dix-sept cabines aérotransportables à roues (Carol) ont été placées sur camion à partir de 1995 après le début des retraits des AMX-30 en 1993. Un programme de modernisation a été abandonné en 2005[13] et le Roland retiré en 2008[14]. 2 927 missiles Roland ont été retirés du service; ils faisaient en 2008 partie des déchets militaires en attente de démantèlement et élimination avec recyclage éventuel[15].
Treize postes Roland 1 sur châssis AMX-30 puis 100 postes Roland 2 sur camion MAN. Cent-treize missiles Roland ont été livrés à l'Irak entre 1982 et 1985, et 2 260 Roland 2 entre 1981 et 1990 [16].
Le Qatar a 4 Roland II sur châssis AMX30 et 4 sur châssis MAN (shelter) à partir de 1987 jusqu'en 2008.
Achat d'une batterie de Roland II des surplus allemands en service du à 2013 dans le 9e bataillon de défense antiaérien de l'armée de l'air slovène[17] avec 151 missiles pour environ 80 millions de Deutsche Marks. Munitions détruites après date de péremption en Croatie en 2016. En 2018, des véhicules radars sont toujours en activité[18].
Six sur camions ACMAT. Mis en réserve, ils sont remplacés par les systèmes S-125 Neva/Pechora.