Organisation |
![]() |
---|---|
Constructeur | Goddard Space Flight Center |
Programme | Explorer |
Domaine | Astronomie en rayons X |
Statut | Mission terminée |
Autres noms |
Explorer 69 RXTE XTE |
Base de lancement | Cape Canaveral, LC-17A |
Lancement |
30 décembre 1995 à 13 h 48 TU |
Lanceur | Delta II 7925 (# 230) |
Fin de mission | 5 janvier 2012 |
Durée | 2 ans (mission primaire) |
Désorbitage | 30 avril 2018 |
Identifiant COSPAR | 1995-074A |
Site | xte_1st.html |
Masse au lancement | 3 200 kg |
---|---|
Contrôle d'attitude | Stabilisé sur 3 axes |
Source d'énergie | Panneaux solaires |
Puissance électrique | 800 watts |
Orbite | Terrestre basse |
---|---|
Périgée | 565 km |
Apogée | 583 km |
Altitude | 600 km |
Période de révolution | 92,6 minutes |
Inclinaison | 28,5° |
Type | Multiples détecteurs de scintillation |
---|---|
Longueur d'onde | Rayons X (2-250 keV) |
ASR | Compteur proportionnel de rayons X mous |
---|---|
PCA | Compteur proportionnel de rayons X moyens |
HEXTE | Scintillateurs de rayons X durs |
Le Rossi X-ray Timing Explorer (abrégé en RXTE ou Explorer 69), est un télescope spatial astronomique lancé par la NASA, et opérant dans le domaine du rayonnement X. Ce satellite permet notamment d'étudier les variations très rapides de la luminosité X de certains objets, comme les microquasars et les noyaux actifs de galaxie. Il est lancé en 1995 depuis la base de lancement de Cap Canaveral et la NASA met fin à ses observations en .
Le satellite RXTE est développé, construit, vérifié et exploité par le Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland. Les instruments sont fournis par l'université de Californie à San Diego, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et le Goddard Space Flight Center. Il est lancé le sous l'appellation XTE par un lanceur Delta II. Début 1996, il est baptisé RTXE en l'honneur du physicien italo-américain Bruno Rossi, un astronome du MIT et un pionnier dans le domaine de l'astronomie en rayons X et de la physique du plasma dans l'espace, décédé en 1993.
Après 16 ans d'activité, la NASA met fin à la mission de RXTE le sur recommandations d'un comité d'examen en 2010 chargé d'évaluer et de classer chacune des missions d'astrophysique en exploitation de la NASA : cette décision est prise sur la base du constat que le RTXE a atteint l'ensemble des objectifs qui lui étaient fixés et ses équipements commencent à donner des signes de vieillissement. Le satellite est détruit en effectuant sa rentrée atmosphérique le [1].
L'objectif principal de la mission est l'étude de phénomènes associés aux objets compacts - étoile à neutrons, naine blanche, noyaux actifs de galaxie, éventuellement trou noir... - des systèmes stellaires et galactiques. Le satellite peut étudier des phénomènes très transitoires (1 milliseconde) ou sur une longue durée sur un large spectre électromagnétique[2].
RXTE est un satellite de 3 200 kg placé sur une orbite terrestre basse de 600 km. RTXE permet d'observer les sources de rayons X ayant une durée aussi brève qu'une microseconde mais effectue également des observations continues sur plusieurs mois. Il observe les sources dont l'énergie est comprise entre 2 et 250 keV. Le satellite peut être orienté rapidement (6°/min) pour pointer les instruments PCA et HEXTE vers une autre portion du ciel avec une précision de 0,1°. Les panneaux solaires ont 1° de liberté ce qui permet de mener des observations conjointes avec les télescopes terrestres sur la face non éclairée de la Terre. Les données recueillies sont transférées de manière continue via les satellites de télécommunications TDRS avec un débit de 32 kilobits par seconde dont 26 réservées aux données scientifiques. Des commandes peuvent être envoyées au satellite au moins une fois par orbite. La charge utile comprend trois instruments[2] :
RTXE permet de vérifier l'existence des magnétars, une étoile à neutrons disposant d'un champ magnétique extrêmement puissant et émettant des radiations électromagnétiques de haute énergie qui relevait jusque-là du domaine de la théorie. Des observations menées avec RXTE permettent de vérifier l'effet Lense-Thirring, prédit par la théorie de la relativité générale.
En , RXTE permet de localiser un candidat de trou noir intermédiaire, baptisé M82 X-1[3]. En , les données collectées par RXTE sont utilisées pour montrer que le rayonnement de fond dans le domaine des rayons X dans notre galaxie provient notamment d'un grand nombre de naines blanches, jusque-là non détectées, qui viennent ajouter leur émission à celle de la couronne chaude de nombreuses autres étoiles ordinaires[4]. Les données fournies par RTXE sont utilisées pour rédiger 2 200 articles scientifiques et font l'objet de 92 thèses doctorales. Le satellite signale à plus de 1 000 reprises l'irruption d'un événement astronomique.