Genre |
Aventure Drame |
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Réalisateur | |
Producteur |
Hidehiko Takei Keishi Yamazaki |
Scénariste |
Kōji Itō Tsunehisa Itō Tadashi Yamazaki |
Studio d’animation |
Tokyo Movie Shinsha Madhouse |
Compositeur | |
Chaîne | Nippon TV |
Durée | 24 minutes |
1re diffusion | – |
Épisodes | 51 |
Rémi sans famille[1] (家なき子, Ie naki ko , Nobody's Boy Remi) est un dessin animé japonais en 51 épisodes de 24 minutes, produit par TMS et diffusé du au sur Nippon TV. C'est l'adaptation du roman Sans famille d'Hector Malot, publié en 1878[2].
En France, la série est d'abord diffusée sous le titre Rémi à partir du [3] dans l’émission Mer-cre-dis-moi-tout sur TF1. Rediffusion en été 1986 dans Croque Vacances et à partir du sur La Cinq dans Youpi! L'école est finie. Diffusion en 1997 sur France 3 dans l'émission Les Minikeums, puis sur France 5 dans Midi les Zouzous et Bonsoir les Zouzous puis sur la chaîne Mangas.
Au Québec, la série est diffusée sous le titre Rémi à partir du à la Télévision de Radio-Canada[4].
Depuis le , la série est diffusée en version remastérisée sur YouTube, sur la chaîne « Anime! on TMS Official Channel »[5].
Rémi, un jeune garçon de huit ans, vit en France à Chavanon dans le Massif central. Il aide sa mère madame Barberin aux travaux de la ferme. Il ne connaît pas son père Jérôme car celui-ci vit au loin à Paris. Rien ne laisse présager le terrible événement qui va survenir.
Jérôme Barberin est victime d’un accident à Paris. Il intente sans succès un procès à son employeur puis rentre à Chavanon. Rémi apprend alors qu'il est en fait un enfant trouvé[6] et que Jérôme aurait voulu qu'il soit placé en orphelinat.
Rejeté par son père, celui-ci prétextant qu'ils n'ont pas d'argent pour l'élever, Rémi est finalement vendu par Jérôme Barberin pour quarante francs — sans que sa mère madame Barberin le sache — à un artiste de rue du nom de Vitalis. C'est ainsi que Rémi commence ses aventures en suivant la troupe de Vitalis sur les routes de France en compagnie du singe Joli-cœur et des chiens Capi, Zerbino et Dolce.
Après un très long voyage et de nombreuses péripéties, Rémi retrouve sa mère biologique qui se révèle être madame Milligan, une dame de bonne famille appartenant à une riche famille anglaise.
Lors de son interminable périple sur les routes de France, Rémi traverse divers lieux connus :
Comme souvent dans les adaptations d’œuvres écrites, un certain nombre de modifications a été effectué sur le déroulement de l’histoire du roman Sans famille d'Hector Malot, dont voici une liste non exhaustive.
Fidèle à l’œuvre d’Hector Malot, Rémi sans famille est un dessin animé décrivant une histoire forte et poignante, mais qui met également en scène des séquences difficiles pour une audience enfantine, et diffère des productions habituellement destinées à la jeunesse, même pour la période des années 1980[7].
Bien qu'elle véhicule un message positif (importance de l’amitié, des bonnes actions, d’avoir de l’éducation, une famille, du travail, optimisme, entraide et solidarité, protection des animaux, sacrifice de soi), la série est en effet triste, montrant un petit garçon, Rémi, plutôt seul et qui va subir des malheurs les uns après les autres tout au long de son voyage (misère sociale, pauvreté, égoïsme, tristesse, maladie, deuil, environnement parfois violent, personnages agressifs, autorité injuste, morts poignantes, frustration, cauchemars)[7],[8] évoquant parfois le picaresque[9]. Il faudra attendre les trois derniers épisodes pour voir son sort s’améliorer et, ainsi, compenser toutes les souffrances qu'il aura vécues dans la série[7]. Cependant, les malheurs que subit Rémi ne lui arrivent pas sans raison et, à chaque fois, il se relève et devient plus fort après avoir triomphé de ces épreuves[8].
Les auteurs japonais ont pris quelques libertés avec la réalité de la France, tant au niveau historique que géographique.
Par exemple, dans leur remontée sur Paris, une violente tempête arrête Maître Vitalis et Rémi. Ils se réfugient dans une improbable montagne, aux environs de Troyes. Or, il n'y a que des étendues de plaines et de champs près de cette ville, qui se situe au sud de la Champagne.
Lors de la traversée de Saint-Émilion, Vitalis déclare que la ville est inhabitée depuis longtemps et que tous ses habitants ont déserté la cité. Or, Saint-Émilion a une population variant entre 1 800 et 3 500 citoyens entre 1793 et nos jours.
À l'époque où se tient l'histoire, Rémi consulte régulièrement une carte géographique pour se déplacer en France. Pour ce faire, les dessinateurs ont inséré des vues d'une carte Michelin[10], mais celle-ci est beaucoup trop récente car elle indique des autoroutes modernes, alors qu'à l'époque de son voyage les voies rapides de ce genre n'existaient pas encore. Les cartes à disposition à cette époque étaient bien plus rudimentaires.
Dans le dernier épisode, Rémi est enfin réuni à sa vraie mère, Mme Milligan et à son frère Arthur ; la scène se passe à Genève (dans le Canton de Genève). Or, on voit furtivement une image du Cervin, une montagne des Alpes qui se trouve en réalité à 150 km plus à l’Est de la Suisse, à cheval sur la frontière italienne entre le canton du Valais et la Vallée d'Aoste.
En France, la série intégrale (51 épisodes) sort d'abord en 2003 en DVD chez l'éditeur Déclic Images, sous la forme de deux coffrets de cinq disques chacun, en version française[11],[12].
En 2015, l'éditeur franco-britannique Anime Limited ressort sous son label @Anime la série en deux coffrets séparés : un coffret en 8 DVD et un autre en 5 Blu-Ray (ce dernier est accompagné d'un livret de 20 pages). Cette édition bénéficie d'un nouveau master HD (en HD sur les BD, en SD sur les DVD) effectué par le studio japonais. La version japonaise originale est présente[13].
En 2019, l'éditeur français Black Box annonce l’acquisition des droits de la série pour une nouvelle édition en Blu-ray[14].