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Safiyatou Gueth Faye |
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Safi Faye, née le à Dakar et morte à Paris le [1],[2], est une réalisatrice, anthropologue, ethnologue et féministe sénégalaise.
Elle obtient un diplôme d'enseignante à l'école normale de Rufisque. Elle enseigne à Dakar quand elle rencontre en 1966 le réalisateur Jean Rouch, qui lui donne un rôle dans Petit à Petit (1969). Elle y joue avec humour, le rôle d'une courtisane sénégalaise, Safi, qui fait « boutique mon cul »[3], selon l'expression africaine. Elle part ensuite pour Paris, où elle commence des études d'ethnologie à l'EHESS. Elle réalise son premier court-métrage en 1972 : La Passante, suivi d'un documentaire sur les difficultés économiques au Sénégal, Kaddu Beykat (Lettre paysanne)[3]. Elle étudie le cinéma à l'École Louis-Lumière de 1972 à 1974[4]. En 1976, elle soutient à l'EPHE un mémoire sur la religion des Sérères, dont elle fait partie[5].
Elle travaille pour la télévision entre 1979 et 1982. Après plusieurs documentaires sur le travail et la condition des femmes (Selbé, Tesito), elle réalise en 1996 son premier long-métrage de fiction, Mossane, histoire d'une adolescente qui refuse le mariage arrangé par ses parents. Le Festival international de films de femmes de Créteil lui consacre une rétrospective en 1998[6].
En 2023, le Festival des 3 continents lui consacre une rétrospective. Certains de ses films sont perdus et invisibles[7].
Célèbre pour ses documentaires, Safi Faye est aussi une des premières réalisatrices noires africaines, avec Thérèse Sita-Bella. Elles ont ouvert la voie à d'autres comme Rose Elise Mengue-bekale[8] (Gabon), Aminata Ouédraogo (Burkina Faso), ou Léonie Yangba Zowe(Centrafrique)[4],[9].
Vie privée
Avec pour père un homme d’affaires polygame et chef du village, Safi Faye avait une fratrie de treize demi-frères et treize demi-sœurs. Elle vivait à Paris, et a eu en 1976 avec Jean Monod[10] une fille Zeiba[11].