Rédacteur en chef |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Mère |
Zofia Barańczak (d) |
Fratrie |
Małgorzata Musierowicz (en) |
A travaillé pour | |
---|---|
Parti politique | |
Membre de | |
Distinctions |
Stanisław Barańczak, né le à Poznań, et mort le à Boston[1], est un poète, traducteur, essayiste et critique littéraire polonais. Pour échapper à la censure, il utilisait des pseudonymes comme Barbara Stawiczak, Szczęsny Dzierżankiewicz et Feliks Trzymałko.
Il fait ses études à Poznań au lycée Karol Marcinkowski et à l'université Adam Mickiewicz en étudiant la philologie polonaise. Il est membre du PZPR (parti communiste polonais) de 1967 à 1969. En 1974, il soutient sa thèse de doctorat sur la poésie de Miron Białoszewski.
Comme poète, il débute dans la revue "Odra" en 1965.
Trois ans plus tard, il publie son premier livre de poésie "Korekta twarzy" (La correction du visage).
En 1972, il obtient le Prix Kościelski décerné chaque année par une fondation installée en Suisse à un jeune écrivain polonais.
En 1975, il signe la "lettre des 59" contre le régime communiste en Pologne et exigeant la liberté de travail, de conscience, de religion, d'expression et d'information. Il participe à la création du KOR (Comité de défense des ouvriers). Pendant quelques années, il travaille à l'université Adam Mickiewicz mais en 1977, il en est licencié. Après la fondation de Solidarność en 1980, il en devient membre. Grâce aux succès des protestations, il revient à l'université avant d'accepter une offre d'emploi à l'université Harvard, mais il tombe malade de la maladie de Parkinson.
En Pologne, il publie huit tomes de poésie, reproduits clandestinement sur duplicateur et diffusés parmi les membres des syndicats.
En 1981, la Pologne passe sous le régime de la loi martiale, nouvelle étape du combat des autorités communistes contre l'opposition. Barańczak écrit aux États-Unis ses essais sur la littérature polonaise sous le communisme, notamment sur la poésie de Zbigniew Herbert ou les études "Etyka i poetyka" (L'Éthique et la Poétique).
En 1983, il participe à la création de "Zeszyty Literackie (pl)" (Cahiers littéraires) créés par Barbara Toruńczyk (pl) chez Kultura de Jerzy Giedroyc) à Paris dont il est toujours rédacteur et en 1986 il devient aussi le chef de "Polish Review" à New York.
Parmi les livres de poésie publiés après la chute du communisme en Pologne, il y a aussi "Chirurgiczna precyzja" (La Précision chirurgicale) récompensée par le prix littéraire polonais le plus prestigieux, le prix Nike en 1998.
Il est le frère de Małgorzata Musierowicz (pl) écrivaine polonaise pour la jeunesse.
La poésie de Barańczak révèle une grande influence de la littérature anglaise dont il est traducteur.
Il traduisit la majeure partie des œuvres de William Shakespeare et grand nombre d'œuvres des poètes métaphysiques anglais du XVIIe siècle.
Les poèmes de Barańczak reposent sur une poétique qui révèle une grande richesse et diversité de formes (le poème "Południe" - Midi).
Cette exigence ne l'empêche pas d'écrire des poèmes et des chants anticommunistes très populaires pendant les années 1970 et après.
Telles sont les "traductions de la musique" de Franz Schubert. Les chants originellement composés pour les textes de Wilhelm Müller Barańczak réinventent poétiquement ses propres textes. C'est une réinvention comparable par exemple à la "traduction de Chopin" chez d'autres poètes (par exemple Kornel Ujejski en polonais où Jean Loysel en français). Cette invention des formes reposant sur ses propres sentiments et son expérience personnelle de la vie constitue le propre de la poésie de Barańczak.