Bernard Buffet, né le à Paris9e et mort le à Tourtour (Var), est un peintre et graveurfrançaisexpressionniste, composant aussi bien des personnages que des figures, animaux, nus, paysages, intérieurs, natures mortes, fleurs.
Aquarelliste, c'est également un peintre de décors et un illustrateur.
Fils de Charles Buffet, directeur de l'entreprise de miroiterie Guenne[Note 1], et de Blanche, née Colombe, son épouse, il est issu d'un milieu cultivé de la petite bourgeoisie, allant à rebours de la légende selon laquelle il vivait dans une extrême pauvreté[3]. Ses deux grands-pères sont militaires. L'un d'eux est passionné de dessin[4].
Son style se dévoile et s’affirme avec son premier tableau La Déposition de croix qu’il peint dans l’atelier qu’il partage avec le peintre Robert Mantienne, à Massy-Palaiseau[6].
En 1945, il part travailler seul dans la chambre de bonne de l’appartement familial. En vacances à Saint-Cast-le-Guildo (Bretagne), il peint des tableaux de plage. À l'été 1945, sa mère éprouve des maux de tête et meurt deux mois plus tard d'une tumeur au cerveau. Bernard Buffet, comme elle de tendance depressive, ne s'en remettra jamais[4].
En 1946, il débute au « Salon des moins de trente ans » à la Galerie des beaux-arts avec un autoportrait. L'année suivante il expose L'Homme accoudé au Salon des indépendants.
En décembre de cette année le critique d'art Guy Weelen et Michel Brient organisent sa première exposition particulière, présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des impressions d'art. L'État, par l'intermédiaire de Raymond Cogniat, lui fait son premier achat pour le Musée national d'art moderne de Paris, la peinture Nature morte au poulet.
Malgré son succès, Bernard Buffet, mondain, flirte avec l'alcool et les amphétamines.
En avril 1948, Le Buveur[7] présenté au prix de la jeune peinture organisé par la galerie Drouant-David, 52, rue du Faubourg-Saint-Honoré n'est pas primé, mais le collectionneur d'art contemporain Maurice Girardin qui se rendra acquéreur de dix-sept œuvres de Buffet dans les années 1948 à 1953, défend sa peinture avec une si grande virulence qu'il attire l'attention du marchand d'art Emmanuel David sur le jeune peintre[5],[8],[9].
Quelques jours plus tard, Emmanuel David se rend chez Bernard Buffet, 29, rue des Batignolles[Note 2] et lui propose un contrat d'exclusivité avec sa galerie. David partagera ce contrat avec Maurice Garnier en 1957[10].
En juin 1948, Buffet concourt avec Deux hommes dans une chambre pour le prix de la critique (première édition), récemment fondé par Augustin Rumeau et son épouse, propriétaires de la galerie Saint-Placide. Il en sort lauréat ex-aequo avec Bernard Lorjou, de vingt ans son aîné[11]. Le succès est immense[12].
En 1949 Pierre Descargues publie Bernard Buffet aux Presses littéraires de France. Un amateur d'art met un pavillon à Garches à sa disposition. Comme loyer, Bernard Buffet lui donne un tableau par trimestre.
La même année, Bernard Buffet épouse Agnès Nanquette (1923-1976), une camarade des Beaux-Arts, dont il divorce l'année suivante. Car en 1950, Bernard Buffet rencontre l'homme d'affaires et mécène français, Pierre Bergé (1930-2017), « dans un café de la rue de la Seine, aujourd'hui disparu [sic], chez Constant[14],[15]. » Pierre Bergé devient son compagnon et gère sa carrière jusqu'à leur rupture en 1958[16].
En 1952, la Ville de Paris lui décerne le prix Antral doté de cent mille francs et on peut lire en 1953 dans Le Premier bilan de l'art actuel que « Buffet est sans doute le plus connu des jeunes peintre français », ce que va confirmer Bernard Dorival : « ce n'était que la stricte vérité : jamais artistes n'avaient bénéficié d'une montée en flèche plus vertigineuse »[17].
La montagne Sainte-Victoire vue depuis Fuveau, lieu de résidence de Bernard Buffet de 1956 à 1964.
En 1955, il obtient la première place au référendum organisé par la revue Connaissance des arts désignant les dix meilleurs peintres de l'après-guerre. Il peint les maquettes des décors et des costumes pour La Chambre argument de Georges Simenon (1903-1989) qui devient son ami.
Il achète la propriété de Manimes à Domont, près de Paris, mais la quittera l'année suivante.
En 1956, il fait l'acquisition du domaine « Château-l'Arc » à Fuveau près d'Aix-en-Provence, qui sera sa résidence principale jusqu’en 1964. La propriété comprend outre l'imposante habitation principale flanquée de tours d'angle, « intermédiaire entre le manoir et la bastide[18] », datant de la première moitié du XVIIe siècle, une chapelle (XVIIe siècle), des communs et un vaste parc avec des pièces d'eau d'où la vue s'étend jusqu'à la montagne Sainte-Victoire.
En 1958 a lieu la première rétrospective de son œuvre à la Galerie Charpentier à Paris. Pierre Bergé publie “Bernard Buffet”.
En mai 1958, le photographe Luc Fournol lui présente la comedienne et chanteuse Annabel Schwob (1928-2005) à Saint-Tropez. C'est le coup de foudre. Commence alors une liaison amoureuse entre Annabel Schwob et Bernard Buffet, qui vient juste de se séparer de Pierre Bergé. Le 12 décembre 1958, Bernard Buffet épouse Annabel Schwob à Ramatuelle. Il a pour témoin son ami, le peintre Jean-Pierre Capron (1921-1997). Le couple adopte trois enfants[19]: Virginie (1962-2012), Danielle (* 1963) et Nicolas (* 1973).
Bernard Buffet peint inlassablement, obsessionnellement, Annabel Schwob ; en 1961, l'une de ses expositions s'intitule « Trente fois Annabel Schwob ». À partir de 1959, Annabel commence a publier des livres avec succès.
En 1961, il peint un ensemble de tableaux représentant la vie du Christ destinés à décorer la chapelle du château l'Arc, sur la commune de Fuveau[20], au Sud-Est d'Aix-en-Provence. Dix ans plus tard, à la demande de monseigneur Pasquale Macchi, secrétaire du pape Paul VI, Bernard Buffet offrira ces tableaux au musée du Vatican où ils sont exposés dans une salle particulière.
En 1964, Maurice Druon (1919-2009) lui consacre une biographie intitulée Bernard Buffet, publiée chez Hachette. Buffet en écrit lui-même la préface, les images sont de Luc Fournol et les légendes de son épouse. Admirateur prémonitoire, il écrit du peintre:
« À y bien regarder, Buffet est un classique, presque un académique, le seul académique important de notre époque, qui a poursuivi d’un pas personnel la route tracée par Monsieur Ingres et par Monsieur Courbet. »
La même année, Bernard Buffet achète en Bretagne la villa « La Vallée » à Saint-Cast-le-Guildo où il travaillera jusqu'en 1970.
Élu à l’Académie des beaux-arts le 13 mars 1974 au fauteuil de Paul Jouve, Bernard Buffet devient le plus jeune académicien[8] jamais élu jusque là. Le discours de réception est prononcé par Yves Brayer : « Vous n'êtes pas de ceux qui travaillent longuement d'après modèle, qui vont "sur nature". Un coup d'œil vous suffit et vous préférez recréer votre réalité dans votre atelier. Vous êtes visionnaire d'un monde engourdi de solitude »[21]. Cependant, lui qui a si vite connu le succès auprès du public, n'est pas aimé par l’élite de son époque. La noirceur de son trait et ses séries à répétition ont séduit les amateurs, mais déplaisent aux intellectuels. La reconnaissance de ses pairs de l’Académie des beaux-arts lui apportera enfin celle de l’intelligentsia française.
En 1986, Annabel publie D’amour et d’eau fraîche ; la même année sort le livre de Yann Le PichonBernard Buffet en deux tomes qui obtient le prix Élie-Faure. En 1989, Alin Avila publie Bernard Buffet.
Vers la fin de sa vie, il estompe peu à peu les couleurs dans ses œuvres, il revient à la noirceur de ses débuts. Le diagnostic tombe en 1998 : il est atteint de la maladie de Parkinson.
Sentant la maladie irrémédiablement progresser, Bernard Buffet, qui ne vivait que pour peindre, au moins 8 heures par jour, 7 jours sur 7, ne supporte pas la perspective du déclin. Il s'isole dans sa propriété, le Domaine de la Baume près de Tourtour dans le Var, avec son épouse. Il s'y enferme 6 mois dans son atelier et peint de manière compulsive une série de 25 tableaux sur le thème de la mort, des personnages entre écorchés vifs et squelettes en habits Renaissance, grandeur nature, nés d'un coup de pinceau que l'on sent sec, nerveux, peint dans l'urgence. Ce testament graphique terminé, il se met sur la tête un sac en plastique noir sur lequel il avait fait imprimer son nom avec la calligraphie si particulière de son écriture[8] et s'asphyxie, le 4 octobre 1999[22],[23],[24].
Ses cendres sont dispersées dans le parc du musée Bernard-Buffet à Higashino-Hachibudaira, ville de Nagaizumi au Japon[25].
Pour Gérald Schurr, « les œuvres les plus recherchées sont et resteront toujours les toiles des années 1945-1955. Buffet, peintre de la difficulté d'être, reste comme le symbole de l'expressionnisme misérabiliste, et ce sont ses toiles de cette première période, ses natures mortes maigres et désolées, trahissant l'inquiétude de l'homme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que retiendra la postérité »[30].
Le 20 juin 2007, Vladimir Veličković, qui lui a succédé à l'Académie des beaux-arts, prononce son éloge sous la Coupole : « Ce qui a tout de suite attiré mon attention, c'était le trait du dessin, cette manière d'user du crayon ou de la plume comme d'un bistouri. Il y avait là, avec une extrême économie de moyens, une efficacité graphique, mais aussi plastique et picturale tout à fait singulière, et cette efficacité m'apparaissait si grande, si évidente, qu'elle justifiait une expression généralement employée à la légère quand on parle de "l'exécution" d'une œuvre. Oui, Bernard Buffet exécutait littéralement ses œuvres »[31].
Le grand domaine provençal, comprenant un mas du XVIIIe siècle, des cascades et des rivières naturelles, est devenu un hôtel de luxe appartenant au groupe Sibuet[32]. Après quelques difficultés juridiques, le groupe a revendu La Baume et le nouveau couple propriétaire entend ouvrir un hébergement de luxe.[réf. nécessaire]
Bernard Buffet se réclamait de peintres tels que David, Géricault ou Courbet[33]. Il a marqué a contrario un dédain, parfois mordant, pour la peinture abstraite[34] et rejette l'impressionnisme[33]. Seuls quelques peintres font exception comme Manet qu'il qualifiera comme ne faisant pas vraiment partie du mouvement impressionniste.
« Je n'ai rien contre la peinture abstraite, mais je me demande pourquoi ceux qui l'aiment tant ne la font pas eux-mêmes. Ce serait aussi bien et leur coûterait moins cher. »
— Bernard Buffet, cité par Michel Droit dans Les Feux du crépuscule.
Dès 1949, des expositions annuelles sont organisées chaque mois de février à la galerie Drouant-David, devenue galerie David[42] et Garnier en 1957 puis galerie Maurice Garnier en 1968, au 6, avenue Matignon à Paris (8e arrondissement). À partir de 1952, ces expositions auront les thèmes suivants :
« Ce peintre de la verticalité est un solitaire avec qui il est difficile d'établir les ponts de l'échange. » - Georges Hourdin, 1958[85]
« Ne vous y fiez pas. Une nature morte de Buffet n'est morte que d'un œil et prête à mordre. Les ustensiles des Arts ménagers deviennent, entre ses mains de mine bourreau pâle vêtu de rouge, des instruments de torture aptes à faire parler, coûte que coûte. » - Jean Cocteau, 1959[86]
« Buffet représente un misérabilisme très différent de celui de Francis Gruber. Il vise au constat, à l'état brut, que l'artiste établit toutefois à l'aide d'un graphisme d'une qualité indéniable, et dont le style est inlassablement repris. Il apparaît au début comme un témoin de cet absurde mis en avant par les théories de Jean-Paul Sartre, quand il situe ses personnages dans un espace nu, mais clos, sans implication particulière, et restitué par une articulation de grands plans très simples. Les moyens sont également simplifiés à l'extrême : un dessin qui donne des motifs une synthèse élémentaire, anguleuse, et qui limite par ses contours épais une couleur sourde, sinon pauvre, à base de gris et de terres. Mais en des grands thèmes traités, l'indifférence de Buffet à l'égard du "sujet" l'a finalement éloigné de tout misérabilisme d'intention. » - René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel, 1970[88]
« Il a des œuvres différentes, d'autres difficiles, sans pour autant se livrer à la moindre recherche et il a réalisé des chefs-d'œuvre. J'ai déclaré il y a quelque temps et je le répète : "Nous aurons vécu au siècle de Bernard Buffet"… Buffet est un peintre-né. Seul un peintre, un vrai peintre, peut se jouer avec une virtuosité qui tient du prodige de ces accords parfaits de gris et de blancs que soulignent des traits noirs, des hachures ou des traits. Derain, entre autres, le considérait comme un grand peintre… En 1950, lors d'une exposition annuelle de Bernard Buffet, je l'aperçus tournant lentement autour de la salle et allant d'une toile à l'autre sans que son visage exprime la moindre réaction. Flatté de cette visite inattendue et curieux de connaître ce que pensait le grand homme d'un jeune dont on parlait déjà beaucoup, je m'approchai de lui : "Oserais-je vous demander ce que vous pensez de Bernard Buffet ?" Alors Derain tourna vers moi son visage au masque romain et me déclara : "Ce garçon fait à vingt ans ce que je voudrais faire à mon âge."" » - Emmanuel David, 1978[5].
« La douleur concentrée dans ces visages me griffait le cœur, j'étais bouleversée. Pourquoi ce solitaire, ce pudique, s'est-il décidé à hurler son angoisse ? Révolte ou besoin d'être aimé ? » - Annabel Buffet, 1982[89]
« Malgré tout le panache avec lequel ils (les toreros) se pavanent sous l'implacable soleil de l'arène et le faisceau lumineux des projecteurs du chapiteau, on peut lire entre les lignes de leurs rides et dans les cernes de leurs yeux un trac qui confine à la tristesse. On y devine quelque pénible tractation avec le mauvais sort. » - Yann Le Pichon, 1986[90]
« Les critiques, même les plus inconditionnels de Bernard Buffet, s'accordent à privilégier sa période "misérabiliste", qu'ils situent entre 1947 et 1950, ses moyens plastiques, malgré les changements de thèmes, ne s'étant ensuite pas renouvelés. À l'inverse, les critiques les moins favorables à ce type de peinture ne seraient pas justifiés de nier la force de certains de ces thèmes, chaque fois qu'il y a accord entre les préoccupations profondes du peintre et le propos traité. La série des Nus d'hommes exprimait, avec une sordide horreur, la solitude et l'angoisse, la série des Nus de femmes était plus désespérante encore : dans les bornes d'un confort de chambre d'hôtel à tapisserie rayée s'offraient sur des lits de fer grinçants des odalisques au rabais, dont le regard demeurait aveugle à leur propre bestialité parée. » - Jacques Busse, 1999[60]
« Les écorchés pourraient être dus à ses angoisses et à sa perpétuelle curiosité du cerveau humain. » - Annabel Buffet, 2004[91]
« Ce trait anguleux, inquisiteur, affronte l'explosion organique lorsque Bernard Buffet passe d'une peinture économe et intériorisée à une matérialité prise d'assaut, grattée dans les épaisseurs qui accrochent la lumière, assaillie de graffitis, de maculatures, de hachures qui disent l'urgence nouvelle du geste, comme sa rage. » - Lydia Harambourg, 2013[92]
Musée Bernard-Buffet, inauguré le 25 novembre 1973, fondé par Kiichiro Okano (1917-1995), à Higashino, commune de Nagaizumi, préfecture de Shizuoka. En 1988, l’extension du musée est inaugurée.
Musée Bernard-Buffet.
Entrée du musée.
Plaque apposée sur le musée.
Les cendres du peintre ont été dispersées dans le jardin de ce musée[25].
Lautréamont, Les Chants de Maldoror, 125 pointes sèches de Bernard Buffet en 2 volumes 37,6x28,4cm, 147 exemplaires (dont 125 numérotés et 22 réservés aux collaborateurs), Les Dix, Paris, 1952.
Jean Giono, Recherche de la pureté, 20 pointes sèches 38x25,5cm de Bernard Buffet, 160 exemplaires dont 140 numérotés et 20 nominatifs, Creuzevault éditeur, Paris, 1953.
Les Quatre Évangiles (extraits), La Passion du Christ, 21 pointes sèches 48,5x29,7cm de Bernard Buffet, 140 exemplaires numérotés, Creuzevault éditeur, Paris, 1954.
Jean Cocteau, La Voix humaine, 22 pointes sèches de Bernard Buffet en étui 46,3x25cm, 150 exemplaires numérotés, signés de l'auteur et de l'artiste au colophon, édité pour le compte du groupe Parenthèses, 1957[113], réédition en 2000 exemplaires numérotés par les éditions des Saints-Pères, 2017[114].
Cyrano de Bergerac, Les Voyages fantastiques aux états et empires de la lune et du soleil, 18 pointes sèches de Bernard Buffet sous étui 41,5x33,5cm, 291 exemplaires numérotés, Joseph Foret éditeur, Paris, 1958.
Charles Baudelaire, Saint-Cast - Souvenirs d'enfance, poème, 23 pointes sèches 50,5x66cm de Bernard Buffet (7 planches de textes et 16 planches d'illustrations), 100 exemplaires numérotés, éditions Lacourière et Frélaut, Paris, 1962[107].
Louise de Vilmorin, L'Herbier, 16 courts poèmes accompagnés de 16 lithographies de Bernard Buffet, 230 exemplaires numérotés, signés au colophon par l'auteure et par l'artiste, Mazo, Paris, 1966.
Mon Cirque, 1968.
Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Baudelaire, Jeux de dames, poèmes en album de 10 lithographies 76x56cm de Bernard Buffet, 250 exemplaires numérotés, atelier Mourlot / André Sauret, Les Éditions du Livre, Paris, 1970.
Dante, L'Enfer, 11 pointes sèches de Bernard Buffet sous étui 78,5x60cm, 120 exemplaires numérotés et signés au colophon, éditions Maurice Garnier, 1976.
Victor Hugo, La Révolution Française, album sous portefeuille 77,5x57cm, 10 lithographies, chacune numérotée et signée : 1) La République ; 2) Mirabeau ; 3) Valmy ; 4) LeTambour ; 5) Danton ; 6) La mort de Marat ; 7) Fouquier-Tinville 8) Les tricoteuses ; 9) Robespierre ; 10) La guillotine ; 180 exemplaires numérotés dont 150 signés au colophon, éditions Maurice Garnier, 1977.
Miguel de Cervantes, Don Quichotte, suite de 10 lithographies 76x56cm, 235 exemplaires numérotés dont 45 en portfolio, atelier Mourlot / éditions Maurice Garnier, Paris, 1989.
Sculpture dans les jardins du musée Bernard Buffet (Japon).
Bernard Buffet a réalisé quatre sculptures en bronze de plus de trois mètres d'envergure. Deux d'entre elles représentent un scarabée, les deux autres un papillon. Deux sculptures sont exposées dans le parc du musée Bernard-Buffet de Surugadaira (Japon), les deux autres, initialement dans le square Bernard et Annabel Buffet de Tourtour (Var), ont été installées sur la place de l'hôtel de ville, en témoignage de leur présence dans ce village de 1986 à 1999[Note 8].
En 1978, un timbre de trois francs, l'Institut et le Pont des Arts, a été émis par l'Administration des Postes d'après une maquette dessinée par Bemard Buffet.
En 1986, timbre yougoslave de 100 dinars à l'effigie du tableau Femme avec un chapeau rose (1967) par Bernard Buffet.
En 1991, un timbre de 25,70 francs, Piste de la Terre Adélie, a été émis par l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) d'après une maquette dessinée par Bernard Buffet.
dans le 17e arrondissement de Paris, depuis octobre 2013, une rue porte son nom, de même qu'à Domont (Val-d'Oise) (depuis 2014), Lorleau (Eure), Saint-Vrain (Essonne), Saint-Avé (Morbihan), L'Isle-d'Abeau (Isère), Thuré (Vienne), Craon (Mayenne)… Il existe également des « allées Bernard Buffet » dans diverses villes françaises telles Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) ou Bourg-de-Péage (Drôme).
Bernard Buffet est évoqué dans le 220e des 480 souvenirs cités par Georges Perec, dans son texte Je me souviens.
↑La maison Guenne était située 18, quai de la Loire (Cf. Hélène Minaux, p. 36.)
↑Bernard Buffet habite encore l'appartement familial de la rue des Batignolles avec son frère, Claude, qui travaille avec leur père à la miroiterie Guenne et deviendra ultérieurement libraire en livres anciens. Simone, la fiancée et future épouse de Claude Buffet, venue vivre avec eux en 1947, y habitait encore en 2012 (Cf. Buffet, Lamy, Fournol, Secrets d'atelier, p. 204).)
↑Rétrospective organisée à l'occasion de la réalisation, pour l'administration des postes, de la maquette pour un timbre de trois francs intitulé L'Institut et le Pont des arts.
↑L'exposition au Musée d'art moderne de la Ville de Paris (2012) présente la totalité des œuvres de Buffet réunies par le Dr Girardin.
↑L'exposition au musée Yves Brayer (du au ) rassemble trois séries de gravures : La Voix humaine, L'Enfer de Dante et Les Jeux de Dames.
↑La rétrospective 2016/2017 au musée d'art moderne de la Ville de Paris se déroule du au .
↑L'exposition du musée Estrine (du au ) réunit une vingtaine d'oeuvres peintes de divers genres : portrait, nature morte, paysage…
↑ a et bDominique Gagneux (commissaire de l'exposition « Bernard Buffet. Rétrospective » au musée d'Art moderne de Paris du 14 octobre 2016 au 26 février 2017), interviewé par Anne-Cécile Beaudoin, « Bernard Buffet, l'incompris », supplément de quatre pages au no 3517 de Paris Match, semaine du 13 au 19 octobre 2016.
↑ abc et d Emmanuel David, « Un peintre exceptionnel : Bernard Buffet », Le métier de tableaux - Entretiens avec Hervé Le Boterf, éditions France-Empire, 1978, pp. 211-233.
↑Le Buveur assis, 1948, peinture à l'huile, Paris, musée d'Art moderne de la Ville de Paris, sur le site des Musées de la Ville de Paris parismuseescollections.paris.fr.
↑ Bernard Dorival, « La réaction figurative », Les peintres du vingtième siècle - Du cubisme à l'abstraction, 1914-1957, éditions Pierre Tisné, Paris, p. 105.
↑Maurice Pezet, Châteaux des Bouches-du-Rhône, Nouvelles éditions latines, 1965, p. 26.
↑ ab et c Francis Parent et Raymond Perrot, Le Salon de la Jeune Peinture - Une histoire, 1950-1983, éditions Jeune Peinture / Imprimeurs libres, 1953, pp. 8-16.
↑ René Barotte, « Bernard Buffet », Les Peintres témoins de leur temps - Le Sport, Achille Weber / Hachette, 1957, pp. 52-53.
↑Georges Simenon, « Bernard Buffet », Les Peintres témoins de leur temps - Richesses de la France, Achille Weber / Hachette, Paris, 1961, pp. 82-83.
↑ a et bFrançoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, BNF, 1992, p. 93.
↑ René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel, « Expressionnisme et misérabilisme en France et en Belgique », L'art et le monde moderne, Larousse, 1970, vol.2, pp. 254-256.
↑ Annabel Buffet, Autoportraits, préface du catalogue d'exposition, Galerie Maurice Garnier, février-mars 1982.
↑ Yann Le Pichon, Bernard Buffet, éditions Maurice Garnier, 1986, vil.2, p. 146.
↑ Annabel Buffet, Tableau pour un musée 1960-1964, préface du catalogue d'exposition, Galerie Maurice Garnier, février-mars 2004.
↑ Lydia Harambourg, Bernard Buffet, éditions Palatines, 2013.
Bernard Buffet, Georges Simenon (préfacier), Fernand Mourlot, Bernard Buffet : Œuvre gravé, catalogue de lithographies (1952-1966) établi par Fernand Mourlot, Paris, Mazo, 1967.
Henry Périer, Bernard Buffet, catalogue de la rétrospective au Centre de la Vieille Charité à Marseille, éd. Indigène, mars 2009 (ISBN2-911939-66-2).
Antoine Roegiers, Bernard Buffet - Les sept péchés capitaux, Galerie Praz-Delavallade, 2013.
Henry Périer, Bernard Buffet, post 1958 : une symphonie de couleur en plus, catalogue du musée du Touquet-Paris-Plage, novembre 2014 (ISBN978-2-9531212-2-3).
Hommage à Bernard Buffet, éditions du Centre artistique et littéraire de Rochechouart, 1981.
Maurice Rheims, Bernard Buffet, graveur 1948-1980, Nice, Editions d'Art de Francony; Paris Editions M. Garnier, 1983.
Claude Roger-Marx, Cent tableaux de 1944 à 1958 par Bernard Buffet, catalogue de l'exposition de la Galerie Charpentier, Paris, Galerie Charpentier, 1958.
Charles Sorlier, Bernard Buffet lithographe, Paris, Draeger/Trinckvel, 1980.
Ouvrages thématiques
Jean Bouret, Le cirque par Bernard Buffet, Art et Style, 1956.
Les Muses - Encyclopédie des arts, vol.4, Grange Batelière, Paris, 1971.
Dictionnaire universel de la peinture, Le Robert, 1975.
Emmanuel David, Le métier de marchand de tableaux - Entretiens avec Hervé Le Boterf, éditions France-Empire, 1978.
Fernand Mourlot, Gravés dans ma mémoire - Cinquante ans de lithographie avec Picasso, Matisse, Chagall, Braque, Miró, collection « Vécu », éditions Robert Laffont, 1979.
Pierre Cabanne, L'Art du vingtième siècle, éditions Aimery Somogy, 1982.
Francis Parent et Raymond Perrot, Le Salon de la Jeune Peinture - Une histoire, 1950-1983, éditions Jeune Peinture / Imprimeurs libres, 1983.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
Allgemeines Künstlerlexikon - Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, vol.15, K. G. Saur Verlag, 1992.
Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 2, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN2-7000-3012-5), p. 934-936.
Pierre Cabanne, « Buffet retrouvé », Arts, 10 février 1965.
Paul Giannoli, « Faca à face avec Bernard Buffet », Candide, 5 septembre 1966.
Pierre Cabanne, « Le phénomène Buffet », Lecture pour tous, février 1969.
Nicole Cournot, « Chez Annabel et Bernard Buffet le délire de l'objet » dans Maison et Jardin, no 278, juillet-août 1981, p. 48 à 53.
Nicole Cournot, « Bernard et Annabel Buffet à Saint-Tropez » dans Maison et Jardin, no 285, juillet-août 1982, p. 86 à 89.
Gisèle Galante, « Bernard Buffet : "Il y a toujours quelque chose à découvrir chez la femme que l'on aime" », Paris Match, 24 février 1984.
« Bernard Buffet - Retour en Provence », Jours de France, 6 septembre 1986.
François de Valence, « Place belle aux collections : Chez Annabel et Bernard Buffet », dans Maison et Jardin no 335/ juillet-août 1987, p. 72 à 77, photos Jacques Bachmann.
Benjamin Auger, « Bernard Buffet, 1987 », Paris Match, 27 octobre 1987.
« Que faut-il penser de Bernard Buffet ? », Jardin des arts, n°42, août 1988.
Adrian Darmon, « Buffet sur le gril », Arts et valeurs, décembre 1990.
Hélène de Turkheim, « Bernard Buffet, le clown blanc », Le Figaro Madame, 25 février 1992.
Véronique Prat et Bertrand de Saint-Vincent, « Bernard Buffet, le mal-aimé qui peignait à la chaîne », Le Figaro Magazine, 29 septembre 1992.
Michel Leterreux, « Buffet, témoin de son temps », Var matin, 24 août 1993.
Alain Calonne, « Bernard Buffet », Valeurs de l'art, octobre 1993.
Stéphane Ghez, Bernard Buffet, le grand dérangeur, documentaire, 2016, 53 min.Portrait intime de l'artiste par Stéphane Ghez (première diffusion sur Arte le dimanche 6 novembre 2016.
Jean Mineraud, « Bernard Buffet, la gloire à vingt ans », Les dessous du visible(visionner en ligne).